Grande Christologie - Assomption de la Vierge, mère de Jésus-Christ

Les Princes de la Cour céleste, dit S. Bernard, considérant cette gloire nouvelle, s'écrient, non sans étonnement: Quelle est celle qui s'élève du désert, toute comblée, de délices ? C'est comme s'ils disaient plus clairement : Qu'elle est grande Celle qui monte vers le ciel ! D'où vient une telle abondance de délices, à celle qui s'élève de la terre
comme d'un désert ? Surge, amica mea, proxima mea ! (Serm. IV, in Assumpt.)...
Lorsque Dieu a résolu d'infliger un châtiment suprême à une nation coupable, il a coutume de retirer à lui les Justes qui se trouvent au sein de ce peuple et qui en sont comme le rempart et la protection. Aussi, à la veille d'exécuter l'extermination prédite de la nation Juive, de ce peuple déicide et impénitent, il appela à lui ses Élus et principalement la Vierge Marie, la nouvelle mère du genre humain reconquis : il la fit entrer avec un éclat triomphal dans la gloire de son Royaume (Préface).
Mais un fait extrêmement remarquable s'offre ici à notre attention. Jésus n'a pas prédit un événement si grave (la condamnation des Juifs et la destruction du temple de Jérusalem) comme simple Prophète, mais bien comme Le Prophète tout puissant et divin qui doit lui-même les accomplir (Ibid.) :
Dix-huit siècles vont être pour la nation déchue autant de siècles de calamités et de désolation, mais aussi de rage et d'imposture ; et la colère divine les poursuivra jusqu'à ce qu'ils se convertissent et qu'ils cherchent David, leur Messie et leur Roi, comme l'a prédit Osée.
S. Paul avait en vue cette fatale époque, lorsqu'il rappelait aux Juifs la prophétie suivante : "la nation déicide est retranchée du peuple de Dieu, comme des branches sont retranchées de l'arbre."