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France-Croatie, une belle amitié

Référence : 70538
2 avis
Date de parution : 8 février 2012
Collection : XENOPHON
EAN 13 : 9782357910386
Nb de pages : 136
18.00
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Description
De nombreux Croates se plaignent du désintérêt ou de l'indifférence dont les Français semblent témoigner à l'égard de leur pays, et il est vrai que, depuis le début du XXe siècle, la Croatie a souffert chez nous d'un ostracisme culturel difficilement contestable. Cette attitude ne procédait aucunement d'une quelconque hostilité de principe, mais elle reflétait directement les choix diplomatiques qui furent ceux de la France et qui privilégiaient plutôt la Serbie et le "yougoslavisme".
Avec la dissolution de la Yougoslavie et l'émancipation de la Croatie, d'autres perspectives se sont ouvertes, et on assiste désormais à un sensible réchauffement des relations. Après tout, et comme l'Histoire vient opportunément nous le rappeler, la rencontre entre la France et les régions croates remonte à des temps très anciens...
TitreFrance-Croatie, une belle amitié
Auteur DOLBEAU (Christophe)
ÉditeurATELIER FOL'FER (EDITIONS)
Date de parution8 février 2012
Nb de pages136
CollectionXENOPHON
EAN 139782357910386
PrésentationBroché
Épaisseur (en mm)10
Largeur (en mm)140
Hauteur (en mm)200
Poids (en Kg)0.17
Critique du libraire
L'ouvrage reprend les relations entre la France et la Croatie depuis le Moyen-âge. Il fourmille de détails passionnants et comporte une belle iconographie. Un livre rare sur un sujet d'actualité !
Les avis clients
Réchauffement des relations ?
5/5 Présent .
.----. Si les Croates connaissent bien la France – et l’aiment –, il n’est pas sûr que pour les Français, notamment enfumés par le « yougoslavisme », la réciproque soit vraie. Grâce au livre de Christophe Dolbeau, France-Croatie : une belle amitié, on (re)découvrira que les liens entre la France et la Croatie remontent à des temps très anciens. Et il appartient à Christophe Dolbeau, spécialiste du sujet (on lui doit Les Sacrifiés de Yalta, Panserbisme, cancer yougoslave, Les Forces armées croates, Croatie, sentinelle de l’Occident, etc.) de nous éclairer. La première apparition importante de « Français » en Croatie remonte au IXe siècle avec le passage en Dalmatie (1081-1085) des armées normandes de Robert Guiscard. En 1096-1097, la Première Croisade ramène des Français – et, pour le coup, pas des Normands – sur les côtes dalmates. Il faudra ensuite attendre un peu plus d’un siècle pour une nouvelle « visite » : celle des hommes de la IVe Croisade (qui n’a pas laissé de bons souvenirs à Zadar…). Mais, encore un siècle plus tard, les Croates acceptent comme suzerain Charles-Robert d’Anjou (1288-1342), arrière-petit-neveu de saint Louis puis, à sa mort, son fils Louis Ier le Grand (1326-1382). Sautons les siècles et arrivons à l’époque où une partie de la Croatie fut française (sans oublier que l’on doit aux Croates du Royal Cravate (1) de Louis XIV le mot cravate, déformation du mot harvat, à savoir « croate »). Napoléon va créer les Provinces illyriennes (1809-1813). Une période qui aura contribué à la modernisation de la Croatie et à l’institutionnalisation de la langue croate. Et l’on sait que de nombreux Croates (« Ah, si j’avais eu mes braves Croates », dira Napoléon au soir de Waterloo) tomberont dans nos rangs pendant la campagne de Russie. Les hommes du 1er régiment provisoire croate, du régiment de hussards croates, de bataillon royal d’Istrie, du régiment royale dalmate. Après sa défaite à Wagram et le traité de Schöbrunn (1809), l’Autriche céda à la France la Haute-Carinthie, la Carniole, Gorizia, Trieste et une partie de la Croatie au sud-est de la Save. Ces territoires constituèrent les Provences illyriennes, incluant aussi l’Istrie, la Dalmatie, les bouches du Kotor et la République de Raguze (l’actuelle Dubrovnik). Le général Marmont en fut nommé gouverneur civil et militaire. Qui agira en conséquence : introduction du Code civil, construction d’un réseau terrestre et côtier, service postal, publication d’une grammaire croate, création du premier journal en croate, Kralski Dalmatin. Officer issu des Provinces illyriennes, Marc Slivarich de Heldenberg sera promu général de brigade en 1813. On le retrouvera à la tête du 1er régiment croate lors de la bataille d’Ostrowno. Officier de la Légion d’honneur (1810), naturalisé français (1817), il est mort à Gignac (Hérault) où il y a un monument à sa mémoire en 1833. Avec la dissolution de la « Yougoslavie » et la Croatie libre, le réchauffement des relations entre la Croatie et la France est patent. Christophe Dolbeau est là pour en témoigner. [ Signé : Alain Sanders dans " Présent ", n° 7584 du 18 avril 2012 ] (1) Créé en 1643, il deviendra au XIXe siècle le 10e régiment des cuirassiers.
Présence et influence ?
5/5 L'Homme Nouveau .
.----. La France, depuis le début du siècle, et jusqu’aux récentes décennies, a privilégié l’amitié avec la Serbie, tandis que la Croatie était plutôt oubliée. Pourtant les relations avec la Croatie sont anciennes. Elles remontent au moins aux opérations militaires pour libérer la Terre sainte à la fin du XIe siècle : d’abord l’expédition du Normand Robert Guiscard (qui reçoit le renfort d’archers dalmates), puis la première croisade. Christophe Dolbeau, qui a beaucoup écrit sur la Croatie (et qui lit le croate), consacre aux relations entre les deux pays un livre très riche. Une première partie évoque les relations diplomatiques, militaires et politiques, du Moyen Âge à nos jours ; une deuxième partie évoque les relations culturelles, littéraires et intellectuelles. Dolbeau n’a pas oublié – même s’il ne lui consacre que quatre lignes – le théologien Jean de Raguse qui a joué un rôle très important au concile de Bâle et qui, en 1439, sera un de ceux qui feront du duc Amédée de Savoie le pape Félix V (qui restera un antipape jusqu’en 1449). Le livre évoque bien d’autres faits et d’autres personnages, dans les deux sens si l’on peut dire : présence et influence croates en France et présence et influence françaises en Croatie. Un index des noms aurait été très utile. [ Signé : Yves Chiron dans " L’Homme Nouveau ", n° 1527 du 13 octobre 2012 ]