Principe de subsidiarité : la France ferait bien de s'inspirer de la Suisse
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.----. Auteur de plusieurs ouvrages sur les mérites de la Suisse (Le modèle Suisse, Perrin - Le Génie des Suisses - Tallandier), François Garçon a publié France démocratie défaillante. Il est temps de s'inspirer de la Suisse. Restrictions des libertés, tensions populaires, . une étude internationale du journal The Economist, parue le 3 février 2021, a classé pour la première fois la France dans la catégorie des « démocraties défaillantes ».
Dans ce livre, François Garçon fait le diagnostic des différents blocages qui entravent la France : une verticalité des pouvoirs construite sur des élites mal formées, conformistes et orgueilleuses, des médias complices par facilité et des dispositifs politiques dépassés. Il s'étonne que les "élites" françaises ne s'inspirent pas des pays limitrophes pour trouver des solutions à la décadence de notre pays. L'auteur montre que la solution suisse est l'exacte inverse : des pouvoirs aussi horizontaux que possible où la démocratie participative vient compléter les systèmes représentatifs sans les gêner. Contrairement à ce qu'on a entendu en France à la suite des demandes de « RIC » formulées par les Gilets jaunes, le principe des votations s'est bien adapté à une conception décentralisée des responsabilités. Au final, le pays capitalise efficacement sur la subsidiarité (ne faire à l'échelon supérieur que ce que l'échelon inférieur ne peut pas traiter) pour maintenir vivant le sentiment national. Ne serait-ce pas une piste à examiner enfin sérieusement pour la France ?
[L]e référendum français procède de la démarche plébiscitaire, déclenché par le seul exécutif, pour valider sa politique. Dès lors, l'usage qu'en font les Français consiste moins à se prononcer sur la question posée que, dévoyant la procédure, exprimer leur mécontentement. Modèle inversé en Suisse, où ce sont les citoyens qui se mobilisent contre la promulgation d'une loi ou d'une ordonnance financière, ou qui bataillent pour qu'une loi qu'aurait négligée une assemblée élue (au niveau cantonal ou fédéral), soit soumise au verdict de l'ensemble du corps électoral. Les droits référendaires suisses opèrent donc selon un protocole inverse de la mécanique plébiscitaire française : au top-down (processus descendant) français s'oppose le bottom-up (processus ascendant) suisse, mode de gouvernance directement inspiré du principe de subsidiarité. Le citoyen ordinaire qui détient le pouvoir de faire la loi, exerce, sans intermédiaire, une compétence civique dont il a réclamé l'usage.
[ Présenté par Michel Janva le 3 septembre 2022 ]
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