On trouvera ici l'argumentaire d'une résistance aux vieux démons qui, de tout temps, voulurent jeter notre patrie (un si beau mot qu'il fait glousser les "derniers hommes" dont parle Zarathoustra) dans les bras accueillants d'un supposé - et toujours momentané - vainqueur.
"Je songe aux Ganelons, aux Cauchons de toute obédience dont l'unique objectif fut toujours, sous les prétextes les plus honorables (jadis une hérétique à brûler, naguère un trône ou une révolution à protéger, aujourd'hui des échanges commerciaux à préserver ou le nouveau monstre cadavérique du Dr Frankenstein, l'Europe, à revitaliser) fut toujours, disais-je, de pactiser avec l'adversaire pour prospérer sur les dépouilles du "cher et vieux Pays". En dépit des apparences, nous sommes ici au cœur de la question : la défense comme l'illustration de la langue française font partie avant tout des affaires intérieures et extérieures de la Cité." M. M.
Michel Mourlet, né en 1935. Écrivain et chroniqueur, théoricien du cinéma, producteur d'émissions radio, éditeur. Administrateur de Défense de la Langue française. Défenseur infatigable de la langue française, il a enseigné à l'université (Paris I) sa théorie de l'audiovisuel, dirigé la revue Présence du Cinéma ou le magazine Matulu. Il a collaboré aux célèbres Cahiers du cinéma, à Valeurs actuelles et au Spectacle du monde,
Une trentaine d'essais et romans, une dizaine de pièces jouées sur scène ou à la radio, un film de docufiction, l'Ordre vert, sélectionné par plusieurs festivals internationaux. Prix Montherlant d'écriture dramatique 1987, Prix Simone Genevois du meilleur livre de cinéma 1988. Mention spéciale du Prix Littré 2005. Derniers ouvrages : l'Écran éblouissant (P.U.F.), Pièces masquées (Les Cygnes).