Comme un triptyque du Moyen Âge, cette étude sur les "Foyers Rayonnants" se clôt par ce troisième volume, le "Guide apostolique". L'apostolat du foyer, comme tout apostolat, se rattache à la mission que Notre-Seigneur a confiée aux Apôtres et à leurs successeurs.
Cet ouvrage a la clarté et l'ordonnance d'un bon et solide manuel, où les principes d'une saine théologie, nourrie de l'enseignement des Papes, sont illustrés d'exemples concrets.
Il ne concerne pas que l'apostolat du foyer en tant que tel. Il rappelle que tout chrétien doit travailler à l'avènement du Royaume de Dieu. Soucieux de respecter la vocation de chacun, selon ses aptitudes et ses possibilités, l'auteur jalonne ce vaste champ du Père de famille où tous peuvent trouver à s'employer.
Comme il convient, le témoignage de vie du foyer pleinement chrétien a la première place dans cet exposé. Quant aux activités, qui supposent toujours à des degrés divers un effort conjoint des deux époux, sont énumérées les formes principales depuis l'évangélisation directe, par l'enseignement du catéchisme par exemple, jusqu'à l'action temporelle inspirée par les principes chrétiens.
Aux militants de nos Mouvements d'Action Catholique, est rappelé l'ampleur de la tâche qui leur est confiée dans leur paroisse et dans leur milieu de vie. L'auteur insiste, à juste titre, pour que les groupes de foyers orientent leurs membres vers ces mouvements au lieu de se replier sur eux-mêmes ; en élargissant ainsi leur horizon, ils garantissent leur durée et leur vitalité.
Les dernières pages, écho de l'Encyclique sur la Virginité, s'harmonisent avec les aspirations des parents vraiment chrétiens. Au-delà de leur apostolat, ne souhaitent-ils pas de préparer à l'Église, parmi leurs enfants, des âmes totalement consacrées au Seigneur ? Le nombre et la qualité des vocations sacerdotales et religieuses de demain dépendent, pour une large part, de la valeur spirituelle et apostolique des foyers d'aujourd'hui.
Certains gémisseurs se contentent de pleurer sur le malheur des temps, sur l'immoralité de la jeunesse, sur les fléaux sociaux qui ravagent la famille, sur les romans et les films qui vantent l'amour libre. Certes, ces maux sont d'une extrême gravité : il faut les dénoncer. Mais pour y porter remède, il ne suffit pas d'un blâme ou d'une condamnation. À la séduction du mal il faut opposer la "séduction" du bien. C'est vers cette œuvre positive que ce livre oriente les "foyers rayonnants" dont la "lumière brille aux yeux des hommes pour que soit glorifié le Père qui vit dans les cieux".