Florilège - CD
Tarifs dégressifs
Tarif par lot
- -soit le lot
Choeur des moines de Solesmes dirigé par dom Joseph Gajard et dom Jean Claire
Choix de pièces les plus remarquables du répertoire grégorien
"L’Église reconnaît dans le chant grégorien le chant propre de la liturgie romaine" rappelle le second concile du Vatican.
Témoin privilégié de la musique occidentale à ses origines, ce chant fut probablement élaboré lorsque la liturgie de l’Église Romaine, codifiée au temps du pape saint Grégoire-le-Grand, fut adoptée dans l’empire de Charlemagne. Transmis fondamentalement, et au début uniquement, par tradition orale, il fut, à partir du IXe siècle, transcrit en neumes qui, s’ils ne donnaient pas la mélodie, fournissaient quantité d’indications précieuses pour l’exécution. Mais l’influence de l’évolution postérieure de la musique vers un rythme mesuré, le souci de relayer la mémoire en notant les intervalles avec précision, firent perdre peu à peu à la notation comme au chant sa souplesse expressive, et jusqu’à son identité.
Lorsque dom Guéranger restaura en 1833 la vie monastique à l’abbaye de Solesmes, il rendit à la liturgie la première place que la règle de saint Benoît lui avait attribuée. Sous son impulsion, les moines de Solesmes entreprirent bientôt un ample travail de recherche et d’étude des manuscrits grégoriens, afin de renouer le fil de cette tradition perdue, de retrouver le sens des neumes qu’on ne savait plus lire, ainsi que leur interprétation authentique, et de rendre accessibles les résultats de ces travaux par des publications théoriques et pratiques.
Cette oeuvre se poursuit aujourd’hui : restitution des mélodies, étude des indications expressives qui leur donnent vie et que veulent traduire les signes rythmiques de Solesmes, découverte de l’architecture propre de cette musique si étroitement construite sur le texte latin, toutes ces recherches théoriques sont ordonnées à faire concrètement de la prière des moines exprimée dans ce chant une réalisation plus digne de Celui vers qui elle monte sept fois le jour.
Les mélodies grégoriennes développent de façon sensible, quoique toujours réservée, toutes les nuances de supplication, d’adoration, d’action de grâces, de joie et de paix spirituelles de cette Parole de Dieu que la liturgie met sur les lèvres de ses participants.
L’infinie variété de ce chant, nullement monotone, est illustrée par son adaptation parfaite au ton, à la couleur de chaque fête, de chaque pièce, même pour celles, moins connues, qui n’appartiennent pas aux grandes fêtes de l’année liturgique. C’est ce que veut illustrer ce disque, qui n’aborde pas pour une fois un thème liturgique, mais dont les pièces été choisies simplement parmi les plus belles et les plus expressives des enregistrements publiés à Solesmes.