Les raisons profondes des exécutions politiques
5/5 Salon Beige.
.----. Les raisons profondes des exécutions politiques : l'affaire Fillon au prisme de l'Histoire par Thomas Flichy de La Neuville : Comment expliquer ces luttes soudaines et violentes qui éclatent dans l’arène politique, ces révélations tombant à point nommé pour ébranler la statue de l’adversaire ? A vrai dire, les mobiles des cabales n’ont en général rien de particulièrement honorable si bien que le public en est généralement maintenu soigneusement à l’écart, surtout s’il se pique de vouloir comprendre. A lui de voir l’habit mais non la façon dont il est fait. Son rôle est bien de demeurer souriant et ingénu tandis que d’habiles propagandistes tournent à leur gré les événements, puis manœuvrent l’opinion avec adresse. [ Le 07/02/2017 , signé Michel Janva sur Le Salon Beige ]
Le coup doit porter au coeur !
5/5 Réseau Regain .
.----. Contrairement à ce que l'on
pourrait penser, l'exécution politique
d'un homme d'État, demande
bien davantage qu'une vulgaire
compromission, mise au grand jour
grâce à une technique d'amateur.
En réalité le coup doit porter directement
au cœur. S'il échoue, il
deviendra très difficile de le rattraper.
L'histoire est d'ailleurs peuplée
de tentatives manquées de mise à
l'écart qui se retournent brusquement
contre leurs auteurs. Les artistes
de l'exécution politique -
quant à eux- agissent en toute discrétion
loin de la scène publique.
Ces acrobates de l'influence, qui
tirent les fils des figurants, n'ont
nul besoin de faire preuve d'une
grande inventivité pour faire tomber
ceux dont ils contrôlent les gestes
à distance. Il leur suffit d'un petit
mouvement pour rappeler à leurs
créatures ce par quoi elles sont tenues.
Il arrive pourtant que certaines
personnalités trop indépendantes
leur échappent. C'est alors que
s'engage une course de vitesse
entre la créature et son créateur.
Lors des temps de troubles, à l'heure
où les hiérarchies connaissent une
recomposition absolue, les exécutions
politiques se multiplient soudain. Celles-ci sont moins mystérieuses
qu'on ne le pourrait croire :
en réalité, elles se ressemblent
toutes.
«Hors des factions, il n’est
presque personne aujourd’hui qui,
après une exécution politique,
croie la paix publique mieux garantie
et le gouvernement lui-même
plus sûr ; personne qui n’ait au
contraire moins de confiance dans
la force du pouvoir comme dans
l’avenir de la société » disait François
Guizot. [ Notes de lecture de Georges Leroy, mai 2017 sur Réseau Regain ]
Comment faire tomber un adversaire politique ?
5/5 Réseau Regain.
.----. Comment faire tomber un adversaire
politique ? Dans son ouvrage
Propagande, Edward Bernays, neveu
de Sigmund Freud, écrit : « La manipulation
consciente, des opinions
et des habitudes organisées des
masses joue un rôle important dans
une société´ démocratique. Ceux qui
manipulent ce mécanisme social
imperceptible forment un gouvernement
invisible qui dirige véritablement
le pays ». Une exécution
politique se déroule par conséquent
en trois actes : une fois l’opinion
déstabilisée par des rumeurs, il devient
plus facile de mettre un adversaire
en accusation puis de le faire
tomber. Lorsque le pouvoir manque
de preuves, il se rapporte d’ailleurs
à ces bruits de fond. Philippe le Bel,
n’y fait-il pas référence lors de sa
justification publique de l’arrestation
des templiers. Très souvent, les rumeurs
sont télécommandées à distance.
Ainsi La Morlière recevait des
indemnités de Voltaire. Il avait son
quartier général au café Procope et
y recrutait sa troupe, composée de
volontaires et de soudoyés. Il annonçait
d’avance le succès ou la
chute de la pièce qu’on allait jouer,
et, pendant la représentation, il donnait
le signal des applaudissements
ou des murmures. Pour attaquer de
front, toute une série de procédés
sont à disposition. Le premier consiste
à forger de fausses preuves. Viennent
ensuite l’accusation si efficace de
corruption. Thomas More est accusé
à tort d’avoir accepté des pots-devin,
mais en l’absence de toute
preuve, ces charges sont rapidement
abandonnées. L’accusation de corruption
fait donc mouvoir les multitudes
et permet de faire tomber facilement
l’accusé s’il se défend maladroitement.
La durée de la procédure
judiciaire est essentielle. Ce
dernier ne doit être ni trop court ni
trop long. ( suite ... )
Jalousie, envie, corrompre la vertu.
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.----. Comment expliquer ces luttes
soudaines et violentes qui éclatent
dans l’arène politique, ces révélations
tombant à point nommé pour ébranler
la statue de l’adversaire ? Les raisons
profondes des exécutions politiques,
d'où viennent-elles et comment
en réchapper ? A vrai dire, les
mobiles des cabales n’ont en général
rien de particulièrement honorable
si bien que le public en est généralement
maintenu soigneusement à
l’écart, surtout s’il se pique de vouloir
comprendre.
Quelles sont les raisons des exécutions
politiques ? La jalousie constitue
le premier mobile. En rentrant
de la somptueuse fête organisée par
Nicolas Fouquet, Louis XIV n’aurait-
il pas déclaré à Anne d’Autriche
dans le carrosse qui le ramenait à
Versailles : « Ah, madame, est-ce
que nous ne ferons pas rendre gorge
à tous ces gens-là ? ». Le second
mobile puissant des cabales est l’envie,
peinte en 1303, par Giotto dans
son allégorie des vices comme une
vieille femme serrant une bourse et
dont un serpent, sortant de sa bouche,
se retourne contre elle. Le troisième
mobile, plus mystérieux, est le caractère
intolérable des personnages
politiques vertueux pour ceux qui
sont habitués aux compromissions
du pouvoir. Corrompre la vertu devient
alors leur mot d’ordre. Pensons
à Bonaparte, qui avait vu le parti à
tirer de l’exécution sommaire d’un
Prince de sang royal. ( suite ... )
A méditer !
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.----. Comment expliquer ces luttes soudaines et violentes qui éclatent dans l’arène politique, ces révélations tombant à point nommé pour ébranler la stature de l’adversaire ? A vrai dire, les mobiles des cabales n’ont en général rien de particulièrement honorable, comme nous le rappelle l’auteur de cette plaquette. Si bien que le public en est généralement maintenu soigneusement à l’écart, surtout s’il se pique de vouloir comprendre. Son rôle est bien de demeurer souriant et ingénu tandis que d’habiles propagandistes tournent à leur gré les évènements, puis manœuvrent l’opinion avec adresse. La cabale abaisse les uns pour élever les autres. Dans les gouvernements, elle fait et défait des ministres, dans la république des lettres, elle étouffe la réputation des auteurs, ou fait la fortune des ouvrages. Une fois l’opinion déstabilisée par des rumeurs, il devient plus facile de mettre un adversaire en accusation puis de le faire tomber.
Exemples historiques à l’appui, Thomas Flichy de La Neuville nous rappelle que les exécutions politiques sont suffisamment délicates pour manquer souvent leur cible.
A méditer au regard de l’actualité politique. [ Publié le Dimanche 26 février 2017 ]