C'est peu dire que les français ont perdu l'idée, les repères, et le sens même de la France. France à deux ou plusieurs vitesses, fractures sociales, évanescence de la légitimité politique, crise du cadre culturel et, non moins, de la prétendue réponse multiculturelle face à la mondialisation/américanisation du monde, violences communautaristes. A toutes ces questions, il ne reste qu'une seule réponse : la langue française, le dernier talisman.
Obsédée par elle-même, la France ne peut se retrouver aujourd'hui que par et dans le français. Par la langue, les Français ont encore un lien avec une histoire, avec une unité nationale ; par elle, sa diffusion internationale et la francophonie, ils ont encore une voix audible dans le monde. Aujourd'hui la question du français est sur toutes les lèvres : exception culturelle, apprentissage de la lecture, enseignement des langues, refondation de l'école et du corpus classique, respect de la langue dans l'entreprise, capacité à nommer les choses et à dire le monde...
Mais personne ne l'envisage dans sa dimension centrale : c'est l'être français tout entier qui tien aujourd'hui à la langue. Tel est le défi qu'à relevé Paul-Marie Coûteaux : penser la langue globalement, c'est-à-dire en politique.
Paul-Marie Coûteaux, directeur de l'Indépendance et des Cahiers de l'Indépendance, a notamment publié De Gaulle philosophe, Un petit séjour en France et Ne laissons pas mourir la France !.