Equitation de légèreté

Le maintien est à l'aristocratie ce que la légèreté est à l'équitation.
Pourrait-on ainsi présenter l'équitation que l'Ecole française a codifiée afin de la transmettre à travers les âges ?
(Monsieur de Pluvinel était écuyer, professeur de bonnes manières du Roi et des Ambassadeurs de France et monsieur de La Guérinière, directeur du manège des Tuileries).
Pendant que des "novateurs" allemands régissant les épreuves officielles de dressage préférant une équitation coercitive donnaient souvent la navrante scène de l'épreuve de force, le maître Nuno Oliviera offrait le spectacle surréaliste de l'équitation, avec grâce et légèreté. Aujourd'hui, il convient de se réjouir car ce travail en marge
commence à porter quelques fruits à en juger par "les mouvements particuliers" insérés dans le règlement de dressage des reprises D et C : "avancer les mains et rompre le contact, le cheval devant maintenir son attitude" !
Jean-Claude Racinet, par son travail critique, expose la philosophie, les procédés et la mise en oeuvre qui permettent de comprendre pourquoi et comment, en considérant l'enseignement des Maîtres dont François de La Guérinière, François Baucher, et bien d'autres, le cheval exécutera correctement et librement le mouvement.
Cet ouvrage, aboutissement d'une vie de réflexion et de pratique, s'adresse aux équitants de toutes disciplines, à la recherche de la mobilité, de la maniabilité, de l'élégance : en un mot de la légèreté.
Se référant au Maître Nuno Oliviera qui aimait les cavaliers sachant apprendre aussi dans les livres, Jean-Claude Racinet offre cette magistrale synthèse, dans un langage clair et concis, afin de faire comprendre les moyens à mettre en oeuvre pour pratiquer l'équitation de la seule École française.