Encyclopédie des changements de noms - T 3

De 1998 à décembre 2012. « Sous le pseudonyme de L'archiviste Jérôme, notre fondateur Henry Coston avait publié deux volumes d'un Dictionnaire des changements de noms, le premier répertoriant ceux de la période de 1803 à 1956 et le second pour les années 1957 à 1962. Après une trentaine d'années de "silence", Emmanuel Ratier, pour compléter les informations réunies par Coston, fit paraître, en 1995, une Encyclopédie des changements de noms, dans un tome I qui couvrait la période 1963 à juin 1982, qu'il fit suivre, en 1998, par un deuxième tome (juillet 1982-1997). L'ensemble de ces quatre ouvrages répertorie des dizaines de milliers de noms. « La pratique de modification des patronymes ayant pris de telles proportions depuis quelques années, E. Ratier vient d'ajouter un troisième tome à son Encyclopédie (période de janvier 1998 à décembre 2012), qui compte 20 000 références présentées sur 420 pages. C'est le fruit d'un travail considérable qui représente "plusieurs milliers d'heures de recherches, de classement, de saisie en base de données et de multiples vérifications", précise son auteur, dans un avertissement, qui poursuit : "Le nom n'est pas neutre. Pendant des siècles, le nom de famille était important. Il signifiait la lignée, l'ancienneté, l'origine. Aujourd'hui, en France, les noms de "souche" sont moins bien protégés que n'importe quelle marque. Pour une proportion de plus en plus importante, il faut y voir la volonté du législateur à la fois de dissimuler la réalité de l'immigration extra-européenne et de complaire dans la sacro-sainte intégration républicaine, dont on sait qu'elle a fait, pourtant, faillite". « A titre de comparaison, les nombres de changements opérés sont les suivants : 20 000 en 160 ans (1803-1962), 35 000 en un peu plus de trente ans (1963-1997) et 20 000 en 15 ans (1998-2012) ! C'est dire et mesurer l'ampleur et la complexité de la tâche pour établir un tel répertoire. E. Ratier précise bien que ne figurent ici que les noms mentionnés très légalement au Journal officiel, ce qui lui fait dire : "A noter qu'à l'ère de l'informatisation, les changements de noms ne sont pas disponibles sur internet et ne sont publiés que dans l'édition papier, ce qui implique des recherches toujours fastidieuses. Il faut, bien évidemment, y voir une volonté expresse du législateur d'empêcher le public d'en avoir connaissance. En revanche, toutes les "facilités" sont données pour le changement de nom et de prénom" (Editions Faits & Documents, 2014). » Jérôme Seguin, dans Lectures Françaises n° 697 (mai 2015)