Des arguments pour le combattant du Christ-Roi
5/5 Action Familiale et Scolaire n° 256 Avril 2018
Après les études magistrales sur le protestantisme, parues dans les numéros du Sel de la Terre et que le n° 254 de l’AFS a évoquées, les Éditions du Sel font parler les convertis.
Comment du protestantisme qui jette « dans l’océan humain quelques bouées de christianisme, des planches éparses de salut auxquelles chacun se raccroche comme il veut et comme il le peut » parvient-on au catholicisme, qui se dresse « comme un vaisseau gigantesque, aux flancs robustes, conduit par un équipage discipliné et dont le gouvernail est tenu par un pilote, par un pape, remarquable, depuis 20 siècles, par la fixité de sa direction » (p. 19) ? Cette phrase est en fait, non une interrogation mais une explication de la raison qui conduisit ce fils "d’archevêque" anglican à se convertir [1].
Au travers de multiples exemples, jusqu’à nos jours, l’auteur recense causes et circonstances de conversions de personnages très divers : professeurs, pasteurs, simples laïcs, et même reine, telle Christine de Suède. Bien évidemment, il y a les interventions directes du Ciel dont un catholique convaincu ne peut s’étonner. Mais l’intérêt de ce court opuscule est de donner la parole aux témoins, qui, en quelques phrases livrent les explications qui mènent à ces conversions :
- les insanités proférées par Luther en matière de morale conjugale révoltent l’un ;
- le protestantisme construit uniquement en opposition continue et systématique au catholicisme conduit tel autre à la conversion ;
- la multiplicité des sectes (autant que de protestants) et le manque d’unité doctrinale qui en découle, amène tel autre à la conclusion que le protestantisme ne peut être la vraie religion ;
- l’observation des effets des sacrements catholiques sur les personnes (particulièrement ceux de la pénitence et de l’eucharistie) n’est pas étrangère à de nombreuses conversions;
- la diversité des interprétations, inévitablement contradictoires ;
- le besoin d’ordre, dont Simone Weil, philosophe juive, disait qu’il est un besoin essentiel de l’être, ne peut être satisfait dans le protestantisme ;
- l’anarchie protestante, par opposition à la hiérarchie catholique ;
- la foi réduite à une « religion autofabriquée » [2] (p. 24) ;
- la contradiction interne au principe de la sola scriptura, la Bible n’affirmant nulle part l’autorité infaillible de ses enseignements ;
- le refus de l’autorité du pasteur qui prétend avoir reçu mission (de qui ?) d’interpréter les Saintes Écritures, dans la religion du libre examen !
Voilà quelques échantillons des arguments qui sont autant de pièces devant figurer dans la boîte à outils du combattant du Christ-Roi. En cela, ce petit opuscule est un trésor. Il peut être utilement travaillé en cercle d’études.
YT
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