Contre l'institution familiale !
5/5 Action Familiale et Scolaire (AFS)
.----. " La bataille finale entre le Seigneur et le royaume de Satan portera sur le mariage et la famille ", écrivait Sœur Lucie dans une lettre adressée au cardinal Caffara . A l'époque de Bonald, cette bataille avait largement commencée . Bonald a dû " prouver que la religion est conforme à la raison, puisqu'en discutant la loi du divorce, j'établis qu'il n'est contraire à la religion que parce qu'il est opposé à la raison ".
Parler aujourd'hui du divorce, alors qu'il a été institué en 1792, appeler à la tribune un auteur du début du XIXème siècle, cela paraît largement dépassé . L'auteur s'y attelle en sous-titrant : Entre polygamie républicaine et prostitution légale... un fléau social .
Il présente une notice biographique d'une dizaine de pages sur le vicomte Louis de Bonald, homme politique d'abord élu maire de Millau au début de la Révolution . Les attaques contre l'Eglise catholique le feront démissionner de ses postes à l'assemblée départementale pour émigrer à Heidelberg avec ses deux fils . Il revient en France en 1797 sous le pseudonyme de Saint Séverin et, sous l'Empire, publie en 1801 Le divorce considéré au XIXème siècle .Dès le retour de Louis XVIII, il est appelé à travailler sur la réforme du code civil qui le conduit à affronter la question du divorce, " faculté cruelle qui ôte toute autorité au père, toute dignité à la mère, toute protection à l'enfant ". Cette loi manifeste la volonté d'éclatement des familles pour réduire la société à une collection d'individus, sans protection, bons petits esclaves, soumis aux forces diaboliques de la bataille finale . Elle va directement à l'encontre de la raison .
L'abbé Rioult remarque que, loin de régler une difficulté, elle fausse la "règle des mœurs" et par là dérègle tant la vie des personnes que la vie sociale . "Tolérer le divorce, c'est commander la prostitution et légaliser l'adultère." Les partisans du divorce ont en réalité une vision matérialiste du mariage, insiste l'auteur, citant Bonald : " Ils se représentent la société domestique, et même la société politique comme une association de commerce, un contrat social." Ce n'est plus qu'une affaire d'argent .
La loi Bonald du 08.05.1816 supprimera le divorce, qui reviendra en force avec la loi Naquet du 27.07.1884, suivie en 1904 de la loi autorisant l'union de l'adultère avec son complice .
Aujourd'hui près de 45% des mariages finissent par un divorce ; pour comprendre la situation de l'institution familiale, base de toute société, il suffit de mettre en parallèle 1 600 000 enfants vivant dans des "familles" recomposées avec les 200 000 avortements chirurgicaux, sans parler des autres procédés abortifs et contraceptifs
. " L'infanticide détruit l'homme, le divorce dissout la société ".
[ Signé JdS dans le numéro 270 - Août 2020 de l'A.F.S. , Action Familiale et Scolaire ]