Xavier Dor est né le 30 janvier 1929 à Marseille, d'un père provençal et d'une mère savoyarde. Elevé en partie à La Havane (île de Cuba) où son père était agent de la Compagnie Générale Transatlantique, il a été pensionnaire pendant la guerre (1941-1944) au petit séminaire Notre-Dame de la Villette, près de Chambéry, puis a effectué ses études de médecine à Paris. Il est ancien interne de l'Hôpital Pasteur (1956) et des Hôpitaux de la région de Paris (1957-1962). En 1962, il obtient son certificat de pédiatrie et son doctorat de médecine, puis est nommé chef du service de Pédiatrie de l'hôpital central d'Abidjan (Côte d'Ivoire) de 1962 à 1968. C'est un séjour qui l'a beaucoup intéressé et qu'il a estimé très attachant : la souffrance de l'Afrique vient en grande partie de son ignorance. Rentré en France, fin 1968, il est assistant en physiologie, chef de travaux pratiques, obtient son doctorat ès sciences (en 1979) et devient maître de conférences des universités et praticien hospitalier à La Pitié-Salpétrière (1975-1995). En octobre 1986, il fonde SOS Tout-Petits pour la défense de la vie dès la conception, avec le souci de lutter avant tout sur le plan spirituel ordonné selon la "charité politique" (expression employée par Pie XI en 1927). L'action se manifeste par des occupations pacifiques de centres d'avortement et des manifestations près de ces centres (prières publiques) renouvelées chaque mois. Une fois la décision prise de relancer la lutte contre l'avortement, il y eut, entre 1986 et 1996, 106 entrées par surprise et pacifiques (contrairement aux dires des contradicteurs (journalistes, articles wikipédia, ...) dans des centres d'avortement à Paris et en province. La première entrée eut lieu à la maternité de l'hôpital Tenon le 10 janvier 1987. Il y eut aussi 16 rassemblements devant le Grand Orient de France... L'association a été confrontée : - à la loi Neiertz (27 janvier 1993) instituant un délit d'entrave à l'IVG. - aux arrêtés préfectoraux d'interdiction de manifestation à maintes reprises (plus de 20 fois jusqu'au printemps 2000, soit 28 fois à Paris, 5 fois à Versailles, 2 fois à Toulouse...) - à la violence des opposants : mouvements féministes, anarchistes, parti communiste, CADAC, Ras l'Front, MLAC... Les responsables de SOS Tout-Petits ont eu de nombreux procès, presque tous perdus, assortis de peines de prison (surtout avec sursis), amendes et dommages-intérêts très élevés (170 000 F à Caen ou 210 000 F à Rennes). Personnellement, Xavier Dor a été incarcéré pendant 11 jours à la prison de Bois d'Arcy (du 8 au 19 novembre 1997), puis a connu 4 semaines de serni-liberté à Villejuif (décembre 1997-janvier 1998). Il eut également à subir deux années de mise à l'épreuve (ayant pris fin en juillet 1999) dont six mois sous surveillance psychiatrique ! Le 27 juillet 1998 il a pu obtenir, à Castel Gandolfo, une courte audience avec le pape Jean-Paul II qui lui a dit : "Vous êtes courageux, soyez courageux, continuez votre bonne bataille". Extrait du Cahier de Chiré n° 15 L'association de fait de 1986 a vu officiellement le jour en 1994 sous le nom de SOS TOUT PETITS (loi 1901), dirigée par le Docteur Dor, accompagné dès le départ par Madame Françoise Robin, infirmière, puis par Monsieur Philippe du Chalard, secrétaire de l'Association, et le Docteur Luc Perrel, vice-président. Depuis le congrès de l'association du 5 mars 2016, le Dr Dor en est le président honoraire (mais toujours actif), le Docteur Philippe Piloquet étant le nouveau Président. Malgré le silence médiatique actuel, SOS TOUT PETITS : - poursuit chaque mois à Paris et dans quelques grandes villes de France ses prières publiques pour réparation, intercession et conversion, ouvertes à tous, en manifestation statique dans la rue, toujours avec déclaration préalable à la Préfecture de Police, - publie un journal trimestriel, SOS Tout Petits Actualités, dont le Docteur Luc Perrel a été le rédacteur en chef jusqu'à sa mort le 26 octobre 2017, - présente un site internet, www.sos-tout-petits.org, - distribue tous les vendredis des tracts à la sortie des collèges, lycées et universités parisiens, pour inciter les jeunes à la réflexion face au crime de l'avortement. Le Docteur Dor, interrogé récemment sur le soutien de l'Eglise en faveur du respect de la vie, a répondu que le silence de l'Eglise était effectivement un des drames de notre époque. Silence face à la transgression hautement revendiquée par la Franc-maçonnerie. Et ce malgré la dénonciation et la condamnation de la culture de mort par Jean-Paul II et celles de la dictature du relativisme par Benoît XVI. Le silence de la plupart des évêques et des clercs concernant l'avortement est à la fois dramatique, consternant et incompréhensible. Ce silence n'est-il pas une manifestation criante de l'affadissement de la Foi ? Ne peut-on lui attribuer la perte de crédit de l'Eglise dans les âmes ?