Guillotiné(e)s, fusillé(e)s, massacré(e)s, noyé(e)s, déporté(e)s, violé(e)s, etc.
Ce recueil se veut un martyrologe alphabétique. Il n'est pas téméraire d'affirmer qu'il y eut un minimum de 100000 martyrs de la Révolution française. Ivan Gobry a pu retrouver, pour plus de 7000 d'entre eux, les noms et les titres à l'appellation. Il a employé pour cela les meilleures sources imprimées, elles-mêmes composées à partir d'archives sûres. Il a, autant qu'il était possible, comblé les lacunes et corrigé les erreurs. Ce martyrologe de la Révolution, par son ambition d'être le plus complet et le plus exact de ceux qui ont pu être édifiés jusqu'à ce jour, se justifie d'un simple point de vue historique et affectif, comme source d'exemples et comme hommage.Le plus grand nombre des victimes immolées pour leur foi a résolument proclamé celle-ci devant les juges ou les assassins. D'autres ont biaisé, ont tenté de fuir leur sort, ont voulu tromper leurs juges. Jusqu'à quel point peut-on reconnaître en eux des témoins ? Des prêtres ont prêté le serment de fidélité à la Constitution schismatique, puis ayant déplu au pouvoir exterminateur, ont été traînés à la guillotine ou au fond d'une prison où ils sont morts misérablement. Quelle fut leur acceptation ? D'autres ont été exécutés plus en haine d'un ordre politique que d'une foi religieuse. Dans quelle mesure le motif religieux est-il suffisant pour les ranger parmi les martyrs ? C'est ce que vous découvrirez dans cet ouvrage de référence, appelé à faire date sur cette époque terrible de notre histoire.
"Il y a deux façons de concevoir un livre d'histoire : comme une leçon récitée, comme une suite d'images d'Épinal, en jugeant sans chercher à se poser des questions... ou alors, à travers témoignages et récits, à l'aide de documents restés inédits ou occultés par certains, de se forger une opinion libre et indépendante...
À l'aide de témoignages et de souvenirs souvent inédits, d'archives restées inexplorées, cette collection se veut une incessante remise en cause des événements du passé". Philippe Randa