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Délivrés - Méditations sur la liberté chrétienne

Référence : 105192
1 avis
Date de parution : 11 mars 2016
Éditeur : CERF (EDITIONS DU)
Collection : THEOLOGIE
EAN 13 : 9782204110679
Nb de pages : 290
22.00
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Description
Les philosophies de la liberté ont voulu exalter la grandeur de l'homme, elles ont accablé sa misère. La liberté ne se prouve pas. La liberté se découvre. Elle s'éprouve dans la transcendance de l'élan et dans l'intimité des attachements. Elle se défend qu'on veuille la défendre. Brisant les clôtures traditionnelles, s'emparant d'aujourd'hui, Guillaume de Tanoüarn affronte les problèmes que la liberté nous pose.
Et les problèmes que nous lui opposons. Il questionne l'athéisme et le fondamentalisme. Il interroge la foi et la distingue de la croyance. Il dénonce le rationalisme et rend sa place à la raison. Ce parcours saisissant dit comment on peut approcher Dieu, sans tricher. Il médite sur la liberté du Crucifié du Golgotha au regard des prisons volontaires dans lesquelles s'enferme l'homme. Il montre qu'il n'est de religion vraie que libre.
Un livre d'une intégrale liberté, contre tous les intégrismes.  
Docteur en philosophie, Guillaume de Tanoüarn est rédacteur en chef du magazine Monde et Vie. Il dirige le centre culturel Saint-Paul à Paris. Il a publié entre autres : Cajétan (2009) et Parier avec Pascal (2012).
TitreDélivrés - Méditations sur la liberté chrétienne
Auteur TANOUARN (Abbé Guillaume de)
ÉditeurCERF (EDITIONS DU)
Date de parution11 mars 2016
Nb de pages290
CollectionTHEOLOGIE
EAN 139782204110679
PrésentationRelié
Épaisseur (en mm)22
Largeur (en mm)135
Hauteur (en mm)210
Poids (en Kg)0.34
Les avis clients
Enthousiasmant !
5/5 Monde et Vie 20 mai 2016 n° 924
Délivrés, précisément sous-titré Méditations sur la liberté chrétienne, fait partie de ces livres intelligents et enthousiasmants où l'auteur ne finasse pas avec le lecteur. Guillaume de Tanotiarn est catholique, prêtre, philosophe : s'il traite du mal, de la liberté et de Dieu, ce n'est pas pour nous abandonner au milieu du gué mais c'est pour nous mener au Christ. Le contrat est établi dès les premières pages. L'homme est constamment déçu par lui-même, avec cette cruauté remarquable qu'il éprouve parfois le sentiment de la joie : puissante nostalgie de l'enfance ! Délices de ces moments fugaces où, portés par une allé­gresse palpable mais que nous serions bien en peine de susciter volontairement, nous sommes joyeux, dans un accord de tout notre être avec nous-même et le monde ! C'est clair : l'homme n'est pas complet. Blessé, mutilé ? Peut-être. En tout cas por­tant en lui un vide qu'il ne sait pas com­bler par ses seules forces. Portant donc en lui une aspiration à la complétude qu'aucune religion, aucune métaphysique, aucune morale n'a jamais nié. Car tout part d'un constat universel : nous avons le sentiment du bien, d'un Absolu (c'est déjà une grâce, donnée à tous). Nous avons même la connaissance du bien, « une science obscure mais sûre ». Mais ce bien que nous pressentons, que nous discernons dans le fouillis de nos pen­sées et de nos actions, nous sommes incapables d'en faire un fil dans la trame de nos vies. Comme le dit tristement et lucidement saint Paul, « Vouloir m'est donné mais non accomplir le bien. Le bien que je veux, je ne le fais pas, et le mal que je ne veux pas, je le fais. Si je fais ce que je ne veux pas, ce n'est plus moi qui agis, c'est le péché qui habite en moi » [Rm, 7,18-19]. En fait, nous sommes esclaves de nous-mêmes : prisonnier de notre nature dont nous, chrétiens, sommes bien forcés de reconnaître que c'est Dieu qui l'a faite telle, avec ce manque lancinant (c'est l'un des grands mérites de Déli­vrés que de n'esquiver aucune vérité dérangeante, qui serait terrifiante si la lumineuse pré­sence du Christ n'était constamment apposée : on côtoie des précipices tout en étant bien tenus). Mais à notre portée, il y a d'autres intuitions, d'autres évidences. Lesquelles ? Celle de la foi, dont Tanouarn dit magnifiquement « Je parle de la foi [naturelle] qui définit chacun d'entre nous en délimitant en lui ce qu'il voudrait rendre indestructible » et celle de la grâce, ou plutôt de l'effet de la grâce, ce contentement évident qui nous emplit sans qu'on sache vraiment pourquoi. La grâce dans nos contradictions S'il y a une nécessité de la foi surnatu­relle, c'est que l'Évangile nous dit quelque chose sur la nature humaine : qu'il lui manque une part surhumaine. Que cette indécision quant au bien est hors de portée d'une réflexion et d'une pra­tique qui voudraient borner en l'homme son appétit de bien et son élucidation des règles pour y parvenir, qui voudrait trouver en l'homme son absolu. La liberté humaine envi­sagée comme un infini, un absolu, enferme immédiatement l'homme dans une quête impossible (« avoir la foi athée, c'est se croire adulte et s'imaginer que l'absolu dont nous avons l'intuition est en nous ») puisque systé­matiquement contrariée par le temps, l'espace, le corps, la mort : l'expérience d'une liberté sans Dieu qui serait le chemin du bonheur tourne court, comme le prouve surabondam­ment notre monde contemporain. Alors qu'il y a une vérité anthropologique de l'Évangile, qu'on soit croyant ou non, qui est qu'il faut chercher en dehors de l'homme et de son "envi­ronnement" ce qui pousserait l'homme à emprunter le chemin du bon. Comment résoudre cette contradiction du mal et du bien ? Par la grâce. C'est elle qui nous éclaire, qui nous conduit. Elle est à la fois la lumière qui nous fait trouver notre fil d'Ariane, et ce fil lui-même. C'est le Christ qui vient accomplir cette condition : notre chair seule est insuffisante. Seul le Christ nous arrache à la pré­carité de notre être. Délivrés en administre la "preuve", anthropologiquement juste. Disons en tout cas que l'arrivée du Christ vient magnifi­quement résoudre ces contradictions de la nature humaine. Et la liberté ? Elle est là : « Si donc le fils vient à vous faire libres, vous serez libres dans votre être. » [Jn, 8, 36]. Face à cette nature inachevée d'un homme incapable par ses propres forces de satisfaire son appétit de bien, et donc enchainé à lui-même, le Christ nous apporte la part qui manque. « Le chrétien accepte aussi que cet Absolu qu'il a découvert ne soit pas en lui et qu'il soit devant lui. » : notre liberté germe en avant de nous-mêmes, la grâce nous fait nous dépasser. Le chemin n'en est pas moins exigeant ! La liberté humaine, accordée par le Christ, ache­vant sa création au cours de l'histoire, est bien un infini • reste à relever le défi. Dieu sait que c'est compliqué. Il sait ce vide qui nous habite comme une dette à jamais impayée. Il sait notre effort. M'achève, il l'accomplit : il vient y déver­ser toute sa grâce. Il nous fait crédit, il se vole, il vient régler la note. Il nous délivre de nous-mêmes. Le reste nous appartient. Délivrés offre dix chemins pour avancer. Hubert Champrun