De la charité dans les conversations

Le P. Huguet a envisagé son sujet à un point de vue littéraire, mais il a surtout insisté sur les questions qui touchent à la morale. Comme toujours, nos écrivains et nos moralistes, surtout saint François de Sales et madame de Maintenon, lui sont venus en aide. Il faut le reconnaître, c'était puiser à bonne source, et l'on ne peut que profiter en compagnie pareille.
Le P. Huguet est digne de tout éloge pour avoir écrit un livre sur ce point.
Les médisances et les calomnies dont on assaisonne les conversations donnent lieu à de grands désordres et souvent à d'irréparables malheurs. Chercher à prémunir contre d'aussi redoutables défauts est une oeuvre utile et féconde de fruits de tout genre ; c'est le but que s'est proposé d'atteindre le P. Huguet en montrant dans son livre ce que l'on doit éviter dans les conversations pour ne pas déplaire à Dieu, ne pas blesser le prochain et ne pas se déprécier soi-même. Les ouvrages du P. Huguet sont semés de traits et de citations qui en font des livres d'une lecture agréable.
L'auteur termine son livre par un petit chapitre qui de nos jours, où l'impiété domine partout, devrait être lu en commençant ce livre : De la polémique avec les impies. En effet prenons garde, sous prétexte de fausse charité dans les paroles envers le prochain, d'abandonner la défense des droits de Dieu. Ce chapitre important rejoint l'enseignement de Dom Sarda y Salvany, dans son livre Le Libéralisme est un péché.