L'icône orthodoxe représente l'image humaine telle qu'elle devrait être, allégée de ses imperfections, nettoyée, purifiée. Ainsi, est-ce comme une icône qu'apparaît dans la mémoire de Virgil Gheorghiu le visage de son père, Constantin, car ce prêtre d'un village situé sur le versant oriental des Carpates, a su intensément vivre son ministère en homme de coeur, en homme de bien, en saint.
Retracer la vie du Révérend Père Constantin Gheorghiu, "deux fois son père", revient à dessiner le Roumain idéal, celui qui inspira Les Immortels d'Agapia, et le destin d'un pays broyé par les envahisseurs.
On était prêtre de père en fils dans la famille Gheorghiu. Le fils de Constantin, Virgil, a été contraint par la pauvreté à y renoncer. Il est devenu poète, écrivain. Il a vécu, souffert, témoigné par ses livres, La Vingt-cinquième heure entre autres. Puis il a été ordonné prêtre à son tour...
Virgil Gheorghiu raconte ses souvenirs dans des pages émouvantes, vibrantes de poésie, et son autobiographie nous éclaire à la fois sur l'homme, son oeuvre et son pays, la Roumanie, dont il a si bien su dire les malheurs et la beauté.
Né en 1916 en Moldavie, au nord de la Roumanie, Virgil Gheorghiu s'exile après l'occupation de son pays par l'Armée Rouge. Il vit en France depuis 1948. Il a publié plus de quarante livres, dont une bonne partie écrits en français. Son célèbre roman, La Vingt-cinquième heure, a été traduit dans toutes les langues.