Le roman, très réaliste et non sans rapports avec l'auteur, se déroule dans la cordillère Cantabrique, dans un petit village où perdure la société traditionnelle de l'Espagne du XIXe siècle, autour du curé et du petit hidalgo local. Son héritier, son neveu, arrive de Madrid pour faire connaissance avec son oncle... et les lieux, si escarpés, si enclavés. Parviendra-t-il à s'y faire ? Qu'y découvrira-t-il d'attachant ?
Un grand roman catholique et hispanique, que l'académicien René Bazin (qui s'est hâté de rencontrer, lors de son premier voyage en Espagne, José María de Pereda qui était alors en train d'écrire (Dans la montagne) a salué de cette façon :
"Un critique a pu dire de Peñas Arriba [Dans la montagne], qu'une telle oeuvre "enrichissait la littérature européenne". Le jugement n'était pas une flatterie. On peut le répéter, maintenant que José María de Pereda a disparu de ce monde. Je souhaite vivement que la traduction [...] se répande dans le public français ; qu'elle fasse pénétrer dans les bibliothèques de chez nous un grand livre d'un pays voisin ; qu'elle aide aussi nos compatriotes à comprendre mieux, à estimer encore plus, ce solide peuple espagnol, qu'on voit agir dans cette oeuvre toute pétrie de vérité. Quand on a dit qu'il est chevaleresque, on n'a pas tout dit."
Né en Cantabrie en 1833, José María de Pereda y est mort en 1906. Romancier parmi les plus célébrés de son temps en Espagne, il peint notamment des scènes de la vie traditionnelle, principalement dans la cordillère Cantabrique, quand il ne décrit pas la vie urbaine de Madrid ou ne critique pas la Révolution. À partir de 1871, il est élu député carliste. Il devient correspondant de la Real Academia Española en 1872, puis membre en 1897.