Ces conseils, utiles peut-être à tous les éducateurs, nous devons les dédier aux mères de famille. Ces pages ont été préparées pour elles ; par elles en a été décidée la publication. Puissent-elles ne pas s’être illusionnées en pensant que d’autres trouveront quelque profit à les lire !
On nous permettra de transcrire ici, en l’honneur des mères, quelques-unes des belles formules par lesquelles s’est exprimée au cours des âges l’admiration pour les éducatrices naturelles des hommes.
"... Les femmes n’ont fait aucun chef-d’œuvre. Elles n’ont fait ni l’Iliade, ni l’Énéide, ni Phèdre, ni Athalie, ni Le Misanthrope, ni le Parthénon, ni la Vénus de Médicis, ni l’Apollon du Belvédère ; elles n’ont inventé ni l’algèbre, ni le télescope, ni le métier à bas. Mais elles font quelque chose de plus grand que tout cela : c’est sur leurs genoux que se forme ce qu’il y a de plus excellent dans le monde, un honnête homme, une honnête femme. Si une jeune fille a été bien élevée, elle élève des enfants qui lui ressemblent et c’est le plus grand chef-d’oeuvre du monde. Le mérite d’une femme est de régler sa maison, de rendre son mari heureux et d’élever ses enfants, c’est-à-dire d’en faire des hommes..." (J. de Maistre.)
"... L’avenir d’un peuple est aux mains des mères, car l’avenir de l’enfant est l’œuvre de la mère..." (Napoléon.)
"... Après Dieu, je dois ma piété à ma mère... la vertu passe facilement du cœur d’une mère dans le coeur des enfants..." (Le saint Curé d’Ars.)
"... Toute mère est une école..." (Michelet.)
"... Qui t’a fait si bon ? - Ma mère et l’Évangile..." (Fr. Coppée, Pour la Couronne.)
"... Ma mère était un ange à qui Dieu avait prêté un corps..." (Le Père Gratry.)
"... Le rôle des mères c’est de tout donner sans rien recevoir..." (E. Baumann, Le signe sur les mains.)