Collection Cantiques du Monde - Lot de 5 volumes

Le beau jeu de ma vie - 1 - Cantique d´une escale :

En page de couverture somnole une frêle embarcation à voile latine se reflètant sur une eau parfaitement calme, sur fond d'un majestueux soleil couchant...
Ce dessin très émouvant, Guy de Larigaudie l'a croqué à deux reprises, et à deux reprises seulement. La première fois, en final du journal de bord de son premier grand voyage. La seconde fois, subrepticement, et côtoyant l'immortelle panthère, au milieu de son carnet militaire de poche, trouvé sur lui après sa mort.
Premier voyage... Dernier voyage...
Peut-on trouver meilleure illustration symbolique de la trajectoire rectiligne de cette vie ?

Paris-Saïgon - La Route aux aventures - 2 - Cantique de l´exploit :

Et de citer pour référence, et en hommage, Jules Verne, Lindbergh, Livingstone, la Croisière Jaune André Citroën, plus récemment encore Tabarly...
...Rêve... Réalité ?... En vérité, parfaite fusion des deux.
Roger Drapier et Guy de Larigaudie finirent par vaincre la géographie... et rentrer dans l'Histoire ! Première liaison terrestre Europe - Asie du Sud -Est, Mer du
Nord - Mer de Chine ; 16 pays traversés (22 selon les frontières actuelles) ; 22 000 kms parcourus à bord d'une héroïque Ford de 4 cylindres, Model A Type B (cabriolet), âgée de cinq ans, 70 000 kms au compteur, voiture populaire non conçue pour les raids. Passage jusque-là inviolé des Bouches du Gange, de la frontière bengalo-birmane, de la Birmanie avec ses redoutables "Hills". Clin d'oeil du calendrier, Saïgon - Hôchiminh-Ville vient de fêter son Tricentenaire, et Paris, le 100è anniversaire du 1er Salon de l'Automobile. Que la réédition de cet exploit de technique, de courage et de grandeur d'âme, contribue, par delà les errances de l'histoire, à la rencontre de nos peuples à la fois si lointains et si proches.

Vingt scouts autour du monde - 3 - Cantique de l´Amitié :

"Pourquoi les arbres n'ont-ils pas de feuilles ? Pourquoi sont-ils aussi petits, ridicules comme des plumeaux plantés çà et là par des gamins ? Où est donc le soleil ? Pourquoi les gens s'entassent dans des maisons aux étages superposés alors que "là-bas" il y a tant de place et de Iumières ?"
"Là-bas"... C'est "là-bas" que la délégation française du Scoutisme doit assister au Jamboree de Frankston, là-bas en Australie...
Les vingt scouts dont fait partie Guy de Larigaudie partent à l'aventure autour du monde, côtoyant alors d'autres peuples, d'autres cultures, d'autres paysages, et scellant d'autres amitiés au cours du voyage... Parcourir le globe avec la jeunesse et la curiosité d'un scout, c'est découvrir son appartenance au genre humain, et son goût pour la nouveauté ; le jeune Guy de Larigaudie fera au cours de son voyage l'expérience d'un sentiment nouveau, qui dépasse les frontières : l'amitié. Et c'est cette amitié qui embellit ses souvenirs de voyages à son retour à Paris : "Machinalement, mes doigts effleurent la mappemonde. Maintenant, les noms étranges : Aden, Tahiti, Raiatea chantent la chanson des souvenirs... Tout se tait. Un seul mot, plus tenace, chante encore en moi : REPARTIR !"

Par trois routes américaines - 4 - Cantique du Nouveau Monde :

Au retour d'un voyage on disserte toujours de choses que l'on ne connaît pas. J'ai essayé de décrire le désert de Mohave, la Prairie, la Forêt canadienne. Seuls auraient pu en livrer le mystère, le cow-boy aux mains durcies par les rênes et le lasso, le vieux trappeur familier des bêtes et des bois. Mais ceux-là se taisent. Et ceux qui ne savent rien écrivent. Leur excuse est peut-être d'avoir compris avec leur cœur la pensée profonde de ceux qui justement ne parlent pas.
C'est par autocar que Guy de Lariguaudie a préféré parcourir le grand ouest américain, afin de mieux connaître et pénétrer ce grand pays... En effet c'est par les routes que l'on peut rencontrer la vie, admirer les paysages, les aimer... Par trois routes, côtoyant tour à tour des "businessmen", des "cow-boys", des "Peaux-Rouges" et leurs "papooses", que, tel le scout routier, Guy de Lariguaudie part à la rencontre de ce grand ouest en descendant dans chaque ville, dans chaque village, curieux de tout et de tous. Et pour vivre pleinement son voyage américain Guy de Larigaudie devient pour quelques temps simple plongeur dans un restaurant, s'intégrant tout à fait dans sa nouvelle vie américaine..., fait la course avec un pur cow-boy au détour d'une route, rencontre les stars d'Hollywood dans leur décors... C'est toute la vie américaine que Guy veut connaître, avant de revenir par le Canada vers sa vieille France...
"J'ai aimé la beauté de la race américaine, sa jeunesse, son calme, le confort et la facilité de sa vie, ses réussites matérielles. J'ai entrevu aussi quelques-unes de ses déficiences..."

Résonances du Sud - 5 - Cantique du monde des mirages :

"Peut-être est-ce cette cordialité des indigènes qui, mêlée à la douceur de la race tahitienne, à la facilité de vie et à la splendeur du climat, laisse au coeur du voyageur la nostalgie du Sud".
L'infatigable routier Guy de Larigaudie approcha le mirage des îles majestueuses du Sud. Un monde nouveau s'ouvrait en effet devant ses yeux, où l'insouciance, la joie simple, le bonheur de vivre s'étalent le long des plages de corail et sous les palmiers enchanteurs.
Accueilli comme un prince, hébergé par des indigènes le considérant comme leur famille, Guy de Larigaudie se prit de passion pour ces paysages, ces coutumes pleines de subtilité, la nonchalance des autochtones... Il est facile de vivre sous ces tropiques enchanteresses, et beaucoup de blancs s'y sont laissés prendre, devenant peu à peu des hommes paresseux, loqueteux ou à demi-fous. Les indigènes vivent au jour le jour, sans souci du lendemain, et cela leur convient. Aita peapea ! Guy de Larigaudie, resta lui-même, saisissant pleinement la situation.
Après plusieurs mois passés dans les îles, il repartit à regret, ayant découvert là-bas la parfaite harmonie de l'homme avec la nature, de l'homme avec l'homme. Mais sa vie était ailleurs, et son âme de routier lui demandait de quitter le mirage tentateur de ces paradis terrestres... Il en gardera un souvenir vivace, passée la nostalgie, jusqu'à la mort...
"Demain, il me faudra retrouver la civilisation, avec les cols, les souliers, le froid, les villes, les rues étroites, les contraintes et tous les carcans que le progrès fait peser sur nos épaules. La tentation farouche de l'Aventure monte en moi... Tout ce qui m'entoure, ce soleil, cette eau, ces chevaux, et ces femmes, chante l'appel à une vie sans frein menée dans un débordement de joie animale".