Bon c'est décidé, je vais faire un effort.
De toute façon j'étais au bout de ma critique des communautarismes, la colère qui se répète, ça tourne au fond de commerce, je n'allais pas devenir le Jean-Pierre Coffe du politiquement incorrect, le monsieur "c'est d'la merde" du pamphlet.
Me calmer, donc, ne plus déraper et attendre qu'on me jette quelques miettes... Aller, faire simplement comme les autres après tout : mentir, pleurnicher, émouvoir... Juste m'avilir un peu plus.
Je m'appelle Oussama Joseph-Maximilien...
Non, ça part encore trop brutal. Je m'appelle... Robert, c'est mieux, plus personne ne s'appelle Robert aujourd'hui, ça fait Français. Je m'appelle Robert et je suis au bout du rouleau...
Ainsi commence Chute !, le deuxième roman d'Alain Soral. Un roman où son double, Robert Gros, se heurte de tout son poids de lucidité morale et de désespoir social au mensonge, à la lâcheté et à la brutalité de notre pseudo-démocratie contemporaine.
Chute ! nous netraîne dans les affres d'un homme de 45 ans et sa lente et inexorable descente aux enfers, lui qui a cru qu'il pourrait changer le monde ou, tout au moins, le rendre moins cruel.
Livre amer et désabusé sur notre société, Chute ! n'épargne personne, à commencer par l'auteur lui-même. Dans ce grand roman, nous sommes saisis par la minutie et la subtilité avec laquelle Soral restitue le désenchantement d'un homme, assortie d'une critique sans faille de notre société qui privilégie l'envie et la consommation sur l'Etre...
Auteur d'essais polémiques à succès, de Sociologie du dragueur, Vers la féminisation? Jusqu'où va-t-on descendre ? Socrate à Saint-Tropez jusqu'au prémonitoire Comprendre l'empire, Alain Soral confirme avec Chute ! son réel talent d'écrivain.