Comédie humaine ?
5/5 Lectures Françaises .
.----. Chronique impertinente du monde judiciaire, son auteur, qui signe Custos, pose un
regard acéré – et impertinent qui tranche avec la dictature du politiquement correct –
sur le monde judiciaire et ses dérives.
Dans sa préface, maître François Wagner écrit :
« Refermant ce livre, de justiciable vous serez devenu philosophe et vous remercierez
Custos de vous avoir ainsi promené dans le temps et dans l'espace. » Tant il est vrai
qu'une chronique judiciaire participe largement de la comédie humaine. Dans tous ses
aspects. Dans un monde devenu fou, comme enivré de sang et de fureur.
Au regard des récentes tragédies qui ont frappé et endeuillé notre pays, ces réflexions
sans complaisance sur la vie judiciaire en France et sur la situation internationale, sont
chargées d'une brûlante – et inquiétante – actualité.
(Ces éléments de présentation du livre émanent de notre confrère Mémoires d'Empire,
BP 17, 04600 Saint-Auban. Nous les reproduisons avec son aimable autorisation).
Custos est juriste et haut fonctionnaire à la retraite ayant très bien connu les institutions
nationales et européennes. On lui doit précédemment une étude sur l'état des lieux dans
les prisons françaises : Prisons françaises ? L'état des lieux... (chez le même éditeur, 2009). [ Lectures françaises, n° 697, mai 2015 Les numéros de notre revue qui parait depuis 1957 sont présentés sur ce site et souvent encore disponibles ]
Conclusion de l'article .
5/5 Jacques Tremolet de Viller .
.----. Cette chronique est plus pertinente que son titre le dit. Elle nous dévoile ce que nous sentions sans toujours savoir le dire. Le métier de juge est un art qui veut beaucoup d'attention. Alain Sanders cite, à propos d'un autre ouvrage ( " Juger, mission impossible ? ", de Pierre Bézard ), un propos d'Henri IV aux magistrats du royaume : " Je ne changerai pas mon métier contre le vôtre, il est trop difficile. "
C'est par cette simple ( et sainte ! ) humilité que commence la véritable œuvre de justice, à l'opposé absolu de la délirante volonté de puissance dont Custos nous donne une chronique... très pertinente ( article d'une page dont nous n'avons reproduit que 3 extraits - " Politique Magazine, numéro 140 - mai 2015 )
Subversion .
5/5 Jacques Tremolet de Viller .
.----. Mais le plus important est le fil conducteur qui nous montre, au travers d'affaires modestes ou plus retentissantes, nationales, européennes ou internationales, un moralisme puritain se disant judéo-chrétien, travaillant à l'instauration d'un totalitarisme par voie judiciaire, d'autant plus redoutable que l'adversaire n'est plus un adversaire mais un coupable de tous les péchés. .******. Cette transposition authentiquement hérétique d'une soi-disant morale à couleur chrétienne dans le droit a réalisé une subversion plus insidieuse et plus redoutable que celle, antérieur, du marxisme-léninisme. [ suite ... ].
L'auteur .
5/5 Jacques Tremolet de Viller.
.----. [ extrait de " Politique Magazine " ] On ne saurait trop recommander à nos lecteurs " La Chronique impertinente du monde judiciaire ", éditée par l'Atelier Fol'fer signée par Custos et préfacée par maître François Wagner. " Refermant le livre, écrit François Wagner, de justiciable, vous serez devenu philosophe et vous remercierez Custos de vous avoir ainsi promené dans le temps et l'espace ". . ----- . Si Custos est un vrai magistrat - espèce rarissime -, c'est parce qu'il est aussi philosophe, rompu aux humanités, un " honnête homme " comme on disait au grand siècle. Il a su cultiver son esprit et polir ses mœurs, pour penser et vivre à la hauteur de ce que le Chevalier d'Aguesseau imposait aux juges de son temps. ( suite ... ).
La loi de l'idéologie dominante
3/5 Renaissance catholique
.----. Les éditions Atelier Fol’Fer ont eu l'excellente idée de publier sous le titre Chronique
impertinente du monde judiciaire une série d'articles concernant l'univers de la justice,
française ou internationale. Il ne s'agit pas de la simple reproduction de ces articles dans
leur ordre chronologique de parution mais de leur regroupement de façon thématique,
ce qui en rend d'autant plus instructive la lecture – en même temps qu’elle est agréable.
L'auteur, Custos, haut fonctionnaire à la retraite, connait parfaitement tous les arcanes
de la machine judiciaire et c’est donc en expert qualifié qu'il livre ici ses réflexions.
L'impression que l’on retire de cette lecture n’est pas précisément rassurante pour le
justiciable potentiel que chacun d’entre nous représente : le Droit n'apparaît plus
comme sûr, alors que les principes fondamentaux comme la non-rétroactivité des lois ou
l‘autorité de la chose jugée sont constamment foulés aux pieds.
L’auteur traite longuement de la « subversion du droit international », et s’étend entre
autres sur le prétendu « droit d’ingérence » ou sur «le mondialisme (comme) nouveau
pouvoir spirituel ». Certes la justice du vainqueur est aussi vieille que le monde mais elle
atteint à notre époque des sommets jusqu’alors inconnus. Et aujourd’hui ce n'est plus
seulement le vainqueur armé qui impose sa loi mais l'idéologie dominante.
Le cas d’Ivan Démyanyouk est particulièrement exemplaire : cet Ukrainien installé aux
États-Unis après la guerre et ayant acquis la nationalité américaine fut accusé, sur
dénonciation du KGB, de complicité dans la mort de 29.000 prisonniers du camp de
Sobibour où il aurait été employé comme gardien durant quelques mois en 1943 par les
Allemands qui l'avaient fait prisonnier. Réclamé par Israël il fut extradé en l983 vers ce
pays, condamné à mort, puis acquitté en appel au bout de cinq ans par la Cour suprême
pour erreur sur la personne ! Retourné aux États-Unis et ayant recouvré la nationalité
américaine qui lui avait été retirée, la justice allemande le rattrapa et le condamna à cinq
ans de prison. Il mourut à 91 ans en ayant fait appel de ce jugement. Dans cette affaire,
nous dit l'auteur, « nous devons à la conjonction de la justice étatsunienne et de la justice
allemande un vrai procès stalinien sous influence communiste »
Ce ne sont là que quelques aspects de cette chronique du monde judiciaire dont on peut
se demander si, contrairement à son titre, elle n'est pas finalement très pertinente. [ Signé : Alain Rostand dans " Renaissance catholique ", n° 139, novembre-décembre 2015 ]