Orphelin, mineur, bachelier, mais sans un sou pour les vacances, Jean-Claude Chabrier se retrouve sur un chantier international en Yougoslavie en 1951. Il y découvre l'Orient, le communisme, le communautarisme, l'orthodoxie, l'islam...
Il va étudier la médecine et l'exercer en remplacements, mais il reste sensible à la tentation de l'Est et de l'Orient. Presque tous les ans, il accomplit des voyages
et des séjours autour du Danube, dans les Balkans, sur la route de la Soie jusqu'au Kazakhstan et sur la route des Epices jusqu'au Bengale. Sa préférence va aux anciennes terres chrétiennes situées en Turquie, Iran, Iraq, Syrie, dont il a dénoncé l'islamisation durant un demi-siècle. Il en fréquente les communautés sans discrimination. Pour argumenter ses témoignages, il a étudié l'orientalisme (Langues'O, Sorbonne, deux doctorats) et fait des découvertes au CNRS sur la
rémanence des musiques juives et chrétiennes des premiers siècles. En Sorbonne, il a enseigné les langages musicaux. C'est avec tristesse qu'il constate les souffrances de la chrétienté orientale violentée par un islam littéraliste avec la complicité enfin hésitante du mondialisme et des institutions. Une civilisation
disparaît. Parmi les chrétiens qui subissent l'islamisation, il compte tant d'amis ; il connaît les églises, les évêques, les prêtres et les familles. L'été 2014, des
problèmes de santé l'empêchent de sauter dans sa voiture et de faire, comme chaque été, la tournée des amis qui ont fui le Turabdin, Alep, Haséké, Qamishlî,
Mosul, Qaraqosh, etc. Il prend la plume et rédige un témoignage documenté et illustré (60 photos), mettant son savoir au service d'une étude de référence sur
un demi-siècle vécu d'expansions islamiques et de rétractions chrétiennes.