Le Vicomte Charles de Foucauld fut successivement officier de cavalerie, géographe explorateur du Maroc, prêtre hôte des Touaregs du Hoggar et auteur de travaux ethnolinguistiques universellement reconnus sur ce peuple du Sahara algérien. En 1878-1879, il achevait sa formation de Saint-Cyrien à l'Ecole de cavalerie de Saumur.
C'est aux cartes du comte Henry de Castries, que Foucauld eu recours pour préparer son voyage d'exploration du sud marocain et à ses talents de cartographe, pour rendre compte de son itinéraire. C'est à lui qu'il confiera les prémices de son retour à la foi catholique. Henry de Castries, islamologue, conseiller général de Maine-et-Loire pendant plusieurs décennies, était le gendre du général Lamoricière et résidait au Chillon dans le Louroux Beconnais. La correspondance de Foucauld qu'il avait conservée fut la première éditée, en 1938.
Enfin, c'est l'académicien René Bazin, angevin, auteur d'une biographie de Foucauld bien informée et maintes fois rééditée, de 1921 à 2002, qui a fait connaître Charles de Foucauld et lui a suscité un grand nombre de disciples. Jérôme et Jean Tharaud, rendant compte de cette biographie, attribuaient à un Père Blanc, condisciple angevin de Bazin, le Père Girault, un rôle majeur dans la documentation de l'ouvrage.
Une association de prêtres s'inspirant de la spiritualité de Charles de Foulcauld s'est constituée au tournant des années 1950 ; Guy Riobé, futur évêque d'Orléans, fut l'un de ses initiateurs et son premier secrétaire général. À cette fonction il a contribué à forger l'originalité de cette branche sacerdotale dans la postérité spirituelle multiforme de Charles de Foucauld.
L'institution et les hommes de l'Anjou qui ont contribué à former Charles de Foucauld, béatifié par l'Eglise catholique en 2005, ou à diffuser ses idées, doivent être mieux connus si l'on veut cerner quelque-unes des sources de son activité scientifique, de son itinéraire et de sa renommée.