Albert Montheil, est né à Paris en 1910. Son père était originaire du Cantal et sa mère était originaire de l'Aveyron. Il est décédé le 10 février 2008. -En 1923 il entre au petit séminaire de Rodez et à la maitrise de la cathédrale. -Il étudie au grand Séminaire de 1928 à 1935. -Il est ordonné prêtre en décembre 1935. -L'année scolaire 1935-1936, il est surveillant au collège Sainte Marie à Rodez. -D'octobre 1936 à 1939, il fut professeur au petit séminaire d'Espalion. -En Août 1939, il est mobilisé, comme infirmier. En mai et juin 1940, il connait les combats et les bombardements de Dunkerques. Fait prisonnier dans la région de Rennes, il est libéré en décembre 1940 et Il rejoint son diocèse. -En janvier 1941 il est nommé vicaire à Decazeville. -En Juillet 1943, il devient Curé de la Terrisse. -En aout 1945, Mgr Chaillol, le nomme Curé de la paroisse de Cranssac. Il y officiera pendant 15 ans. Il aima beaucoup cette paroisse où son souvenir ne s'est pas encore éteint. -En juin 1960, il est nommé Curé de Capdenac-Gare par Mgr Menard. Il le sera pendant 16 ans jusqu'en 1976, où il est contraint à la démission par Mgr Bourrat, après avoir été privé de vicaire. Durant 5 ans il assura seul le ministère paroissial en gardant quatre messes le dimanche et les vêpres. -Le chanoine Albert Montheil, était l'un des rares prêtres du diocèse à dire la messe de Saint Pie V après le concile Vatican II. -A partir de 1976 et durant 30 ans, il célébrera cette messe, dans plusieurs chapelles à Capdenac le Haut dans le lot sans subir les foudres des évêques successifs de Cahors. -A partir de 1977, un dimanche après midi par mois, il célébrera la messe pour les fidèles aveyronnais de l'association Saint Pie V, fondée par Mr Robert Bonneterre, père de l'abbé du même non et maire de Montsales. -C'était un prêtre de grande culture, il avait une connaissance remarquable de l'histoire de l'Eglise et de l'histoire de France. Il se tenait constamment informé de tout ce qui concerne l'Eglise contemporaine et il suivait son évolution dans la douleur. -Il approuvait l'oeuvre de Mgr Lefebvre, mais il n'a pas adhéré à la Fraternité Saint Pie X, parce qu'il voulait, malgré l'hostilité de ses supérieurs et de certains confrères, rester prêtre séculier du diocèse de Rodez. -L'Abbé Montheil, avait suivi au Grand Séminaire les cours des prêtres sulpiciens qu'il vénérait et dont il rappelait souvent le souvenir. Il n'oublia jamais leur enseignement. -C'est pourquoi, il s'opposa très vite aux nouveautés que l'action catholique voulait introduire dans la pastorale. Il défendit avec vigueur le ministère paroissial traditionnel. "J'ai horreur de la pagaille" disait-il, "il y en a assez chez les hommes, ce n'est pas la peine d'en mettre dans les affaires du Bon Dieu". -Il pensait que la structure paroissiale et la fonction de curé étaient essentielles pour la vie du diocèse et de l'Eglise. Il a lui-même accompli cette fonction avec passion, courage, bonté, dévouement et détermination. Il a oeuvré pour garder les fidèles dans le culte public dû à Dieu, dans le respect des familles et du mariage, dans l'éducation chrétienne des enfants et dans le souci constant de renouveler le sacerdoce. Oeuvres : il nous a laissé plus de 700 pages de ses mémoires, rédigées durant une dizaine d'année, d'où a été tiré l'ouvrage : "Les 50 ans qui ont défait l'Eglise de France".