50/40 de Chiré et Duquesne !
5/5 XIEP sur Médias-Presse-Infos .
.----. Compte rendu de la réunion anniversaire à la Mutualité pour les 50 ans de Chiré et les 40 ans de la librairie Duquesne : " ... parmi les poids lourds, les « stars » de la plume : Pierre Montagnon, Jean Raspail, Reynald Sécher et le chanteur vedette Jean-Pax Méfret. Une surprise cette année, la présence d’Eugène Saccomano, le célèbre journaliste sportif d’Europe 1, dont la faconde lors des commentaires de matchs de football avait bercé ma jeunesse (notamment lors de l’épopée bastiaise de 1977-78, suivie dans les lieux les plus reculés d’Europe). Il ne venait pas parler football mais présenter son livre sur Céline ... "
Beaucoup d'ambigüités
5/5 Le bulletin Célinien, n° 390, novembre 2016
Il est sans doute vain d'épingler ici toutes les erreurs dont est truffé le texte d'Eugène Saccomano dans l'album Céline, paria et génie qui retrace la vie de l'écrivain. Scorie déjà présente dans ses deux livres précédents sur Céline. Mais l'auteur prétextait alors avoir « pratiquement tout inventé » [sic], ce qui justifiait des erreurs qui n'en étaient pas à ses yeux. Prétexte inutilisable ici puisqu'il ne s'agit pas, cette fois, d'un roman. Cela étant, reconnaissons qu'il ne s'y trouve pas de bourde majeure. De toute façon, Saccomano n'aurait pu faire pire qu'en l'an 2000. Sur un plateau de télévision, il ne craignit pas alors d'affirmer ceci : « Ce qui est terrible, épouvantable et prémonitoire, c'est qu'il y a le mot "charnier" dans Bagatelles pour un massacre. » Quand on lui demanda de préciser ce que voulait signifier Céline, il enfonça le clou :« Tous les juifs doivent être jetés dans des charniers (!) ». C'était prendre à contresens une phrase dans laquelle le pamphlétaire évoquait le charnier des combattants français, conséquence d'une guerre qu'il voyait venir.
Plus léger : l'auteur se plaît à multiplier les passages lestes, allant même jusqu'à inventer des séquences de Mort à crédit qui n'y figurent pas (p. 10) ou à faire dire à Evelyne Pollet des propos graveleux qu'elle n'a jamais tenus (p. 13).
En fait, cet album vaut surtout pour le travail de Philippe Lorin qui a su diversifier les approches graphiques grâce à une technique éprouvée. Cela nous vaut des aquarelles de toute beauté (la Medway, la forêt équatoriale, Central Park). La rigueur de certaines compositions (passage Choiseul, rue Lepic, route des Gardes), réalisées à partir de croquis faits sur place, nous rappelle que Lorin entreprit d'abord des études d'architecture. Et s'il n'égale pas le réalisme d'un José Correa dans ce domaine, ses portraits de Céline, faits eux aussi à partir de photographies, sont évocateurs.
Images superbes enfin que le château de Sigmaringen sous la neige ou, dans un autre genre, le bombardement de Montmartre dessiné à l'encre de chine et rehaussé d'un pastel rouge sang. L'iconographie célinienne se trouve ainsi enrichie de belle façon.
<p align="right">M. L. <a href= http://bulletincelinien.com/ target=_blank>www.bulletincelinien.com</a>