Considérations parfaitement incorrectes sur un événement pourtant annoncé qui ne saurait tarder à nous surprendre.
En ce début de troisième millénaire, on ne croit plus guère aux prophéties de la fin des temps. Ce peut être par manque de cette foi qui, en d'autres époques, animait la vie de tout l'Occident. Peut-être est-ce également dû au fait que, malgré l'Apocalypse annoncée à chaque fin de millénaire, l'humanité ait survécu tant bien que mal, pourrait-on dire. Mais ce livre changera les esprits, même les plus cartésiens.
Relisant attentivement le texte de saint Jean, mais aussi différentes sources païennes, Bertrand Acquin en arrive à la conclusion que tous les signes annonciateurs de l'Harmaguédon se sont manifestés ces dernières années. En cent ans à peine, l'Histoire s'est emballée : la consommation "consumante" a pris possession des âmes, la Prostituée de Babylone siège bel et bien aux bord des Grandes Eaux, et le règne de Mal, prévu depuis le début de la Création, est sur le point d'arriver.
L'auteur se défend bien d'exploiter les thèmes catastrophistes dont se nourrissent les médias. Son objectif est de mieux faire comprendre l' "entropie des temps de la fin". Pour cela, il utilise tous les instruments dont il dispose : les mythes, les prophéties, l'étymologie. Il suffit de consulter la table des matières pour se rendre compte de l'ampleur thématique de cette étude que l'auteur veut la moins ésotérique possible. Son analyse aboutit à des résultats pour le moins étonnants, confirmés par l'actualité récente.
Cet ouvrage imposant se dévore avec passion, provoquant de multiples résonances dans nos esprits. Son issue, inéluctable, ne doit pas nous effrayer, puisque l'Apocalypse est une Révélation, le début d'un autre temps. Le seul effort que l'auteur demande à ses lecteurs, c'est d'être mendiants de l'esprit, c'est-à-dire d'avoir une âme d'enfant, libre de tout préjugé.
Universitaire et homme d'affaires, Bertrand Acquin vient de poser la pointe de l'orteil sur la ligne de départ vers le troisième âge, après avoir parcouru "super-activement" la planète durant un bon tiers de siècle. Affranchi de cette course consumante, il a enfin pu prendre du recul et devenir "activement passif", ce qui a permis à son troisième œil et à sa troisième oreille d'affiner leur perception.