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Carnets 1 - 1er août 1914-31 décembre 1918

Référence : 21511
1 avis
Date de parution : 3 juin 1992
Éditeur : CERF (EDITIONS DU)
Collection : HISTOIRE A VIF
EAN 13 : 9782204050395
Nb de pages : 1056
44.00
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Description
À partir du 1er août 1914, Alfred Baudrillart inscrit chaque jour dans un carnet les faits marquants de sa vie quotidienne : l'action qu'il mène au service de l'Église et de la nation en guerre, ses démarches, ses rencontres, sa réflexion sur les événements et son jugement sur les hommes.
Issu d'une famille qui appartient aux milieux politique, littéraire et scientifique, à la tête du "Comité catholique de propagande française à l'étranger", aumônier de l'hôpital de Thiers, le recteur de l'Institut catholique de Paris nous livre ici ses conversations avec les représentants les plus qualifiés de la société de son temps. Ils sont tous là : le pape Benoît XV, les cardinaux Gasparri, de Laï, Billot, Amette, Luçon, Dubois, Mgr Pacelli, les supérieurs Le Floch et Verdier ; les religieux : Dom Chautard, les Pères Dudon et Sertillanges ; les hommes politiques : le roi d'Espagne Alphonse XIII, les présidents Poincaré et Wilson, les ministres Delcassé ou Denys Cochin, et Jules Cambon, Briand, Deschanel, Freycinet ; les hommes de lettres et les académiciens : Paul Claudel, René Bazin, Frédéric Masson, Gabriel Hanotaux ; les journalistes : le Père Berthoye ou Francisque Gay ; les militaires, mais aussi la famille de l'auteur et l'homme de la rue.  
À la suite du recteur qui l'entraîne de Paris à Rome, de Verdun à Lourdes, de Madrid et Grenade à Washington, le lecteur est témoin des atrocités de la guerre, de la vie au front ou à l'arrière, il entend les réflexions des blessés, il prend la mesure de l'anticléricalisme, du modernisme, de l'intégrisme, il assiste à l'ébauche de reprise des relations entre la France et le Vatican, et se rend compte des difficultés d'une paix de compromis proposée par Benoît XV, le monde de la Curie romaine et de la politique française, il note l'évolution des mentalités, célèbre la liesse populaire à Paris ou à Chicago, et parcourt tout en même temps avec le futur cardinal le chemin difficile qui mène à l'Académie.
Ces carnets inédits, rédigés avec une franchise totale, sont aujourd'hui un document irremplaçable, une mine de renseignements de première main sur la Grande Guerre, qui nous restitue le foisonnement de la vie en ces années cruciales.
TitreCarnets 1 - 1er août 1914-31 décembre 1918
Auteur BAUDRILLART (Card Alfred)
ÉditeurCERF (EDITIONS DU)
Date de parution3 juin 1992
Nb de pages1056
CollectionHISTOIRE A VIF
EAN 139782204050395
PrésentationRelié
Épaisseur (en mm)50
Largeur (en mm)145
Hauteur (en mm)235
Poids (en Kg)1.30
Les avis clients
Les Bourbons dans les « Carnets »
4/5 https://www.vexilla-galliae.fr/
.----. Conclusion d'une longue étude portant sur les 9 tomes et publiée sous le titre : [CEH] Les Bourbons dans les « Carnets » du cardinal Baudrillart En fait, l’alliance d’un libéralisme conservateur et autoritaire, d’un sentiment monarchique sincère et profond et d’une double conviction sur les renonciations espagnoles et les droits de la Nation à choisir son roi[42] portent à conclure que, n’intégrant- ni le statut réel et contraignant de la dévolution de la couronne en France ni l’essence non démocratique de la royauté traditionnelle[43], Baudrillart n’est pas légitimiste et que le fond de sa pensée consiste -essentiellement en un pragmatisme : il est tantôt orléaniste, tantôt parmiste, ou tout à la fois, n’excluant pas même Alphonse XIII, qui a ses yeux, vingt ans avant même la mort de Charles XII l’eût rendu successible en France (1936), eût fait l’affaire aussi bien. Baudrillart, semble-t-il, resta aussi très sensible et réactif aux personnalités : Chambord a ses regrets, Sixte ses sympathies, Jaime et les Orléans sa réserve et presque ses mépris. Dans leurs constantes et leurs variations ses conceptions en dépendent pour une part. Mais, en politique moins homme de doctrine peut-être qu’historien, il n’a pas, on vient de le voir, de pensée vraiment arrêté, sinon, très persévéramment te très noblement, celle de l’intérêt de la France, conçu comme une synthèse de catholicisme, de monarchie et de libéralisme. C’est essentiel et ultime, certes, au moins quant aux deux premiers termes, mais, à l’heure actuelle des choix concrets, un peu vague et flexible… Enfin, malgré une piété, une moralité et — précision inutile — une compétence intellectuelle évidentes, il resta impuissant (et l’avoua parfois) à discerner l’action providentielle dans une actualité marquée par la nullité des décideurs, par l’interminable effacement, depuis la chute des empires centraux en 1918 surtout, des princes et de leurs fervents et, bien sûrs, par le triomphe du Reich. Opposé tout d’abord au nazisme, et sympathisant du Pie XI seconde manière (celui de Mit brennender sorge, 1937), comme d’un Pacelli, rédacteur de la partie diplomatique de l’encyclique (et qu’il jugera étrangement silencieux au début de son pontificat), le Cardinal passera en effet, après la défaite française et la rupture germano-soviétique (juin 1941), une collaboration croissante non dénuée d’estime pour Hitler, et qui scandalisera[44]. L’idée définitive qui fut sienne que, par le puissant du jour, un ordre européen et mondial nouveau advenait où France et christianisme trouveraient un statut favorable[45], explique aussi peut-être sa désaffection pour les monarchies traditionnelles. Père Augustin Pic (o. p.) Historien Grand Aumônier de France [44] D’où les protestations de Claudel contre ses obsèques solennelles, lequel écrivait en novembre 1940 ; « Les catholiques bien-pensants sont décidément écœurants de bêtise et de lâcheté », cit. dans M. Cointet, L’Église sous Vichy (1940-1945), Paris, Perrin, « Vérités et légendes », 1998, p.198. L’auteur applique la citation à Baudrillart mais sans dire clairement si Claudel le visait et sans donner aucune référence. [45] Sur le rapport au IIIe Reich, cf. P. Christophe, « Le cardinal Baudrillart et ses choix pendant la Second Guerre mondiale », dans Revue d’histoire de l’Église de France, 78, 1992, p. 57-75. [ vexilla galliae : Tenu et alimenté par des universitaires, des étudiants, des jeunes professionnels, des juristes, des intellectuels, des journalistes, ou encore des militants associatifs, Vexilla Galliae est et se veut un média Internet totalement indépendant. Plus qu’un simple vecteur d’information, l’équipe de Vexilla Galliae entend apporter un éclairage iconoclaste sur l’actualité que diffusent les grands médias. ]