En novembre 2018, la "conférence épiscopale française" décida de confier à une "commission indépendante" présidée par l'ancien haut-fonctionnaire Jean-Marc Sauvé, la résolution des "questions posées par les abus sexuels sur mineurs commis par des ecclésiastiques français". Surfant sur la vague de dénonciations d'abus sexuels (vrais ou supposés) de type Me Too, s'est alors mise en route une redoutable machine de guerre anticatholique.
Le processus "de réformes" enclenché par le rapport de ladite commission produira inéluctablement, à court, moyen et long terme, des bouleversements dans le monde catholique qui contribueront encore un peu plus à la déchristianisation de notre pays, comme ils contribueront à l'appauvrissement des catholiques eux-mêmes, puisque est déjà posée - et elle le sera plus encore dans l'avenir -, la lourde question de "l'indemnisation des victimes".
Sans doute, le piège se referme-t-il d'abord sur l'église conciliaire et ses épigones, mais on aurait tort de se réjouir. Le piège se referme bien plus encore sur le Catholicisme français (ou ce qu'il en reste) et sur tous les catholiques, voués aux gémonies et suspectés de manière collective (comme l'affirment les "recommandations" du rapport) d'avoir toléré, sinon couvert ces abjections.
Tout cela se déroule, car il n'y a pas de hasard , au moment même où la Rome bergoglienne et "l'épiscopat" conciliaire sont en train de détruire, dans la violence, par le biais du pseudo Motu proprio Traditionis Custodes, la partie "traditionaliste" des catholiques demeurée au sein de l'église conciliaire. Il s'agit bien de "couper les canaux de la grâce", en rendant inopérant le sang versé au Calvaire par le Christ pour le salut des âmes, comme le prouve la décision du diocèse de Rome - le diocèse du "pape", tout un symbole -, d'interdire le baptême et l'ordination sacerdotale dans le rite anté-conciliaire. On doit y voir évidemment aussi un châtiment de la Divine Providence, tellement le péché contre l'Esprit, consubstantiel au modernisme et à l'église conciliaire, a sa sanction dans le péché contre nature (cf. Romains I, 18-32).