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Blake et Mortimer - T 29 - Huit heures à Berlin

Référence : 126175
2 avis
Date de parution : 25 novembre 2022
EAN 13 : 9782870972366
Nb de pages : 64
16.50
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Description
Printemps 1953. Dans l'Oural, au coeur de l'Empire soviétique, une mission archéologique découvre sept cercueils. A l'intérieur, des cadavres dont la peau du visage a été arrachée. Au même moment, à Berlin, un homme se fait tirer dessus alors qu'il franchit le Mur coupant la ville en deux. Avant de succomber, il réussit à prononcer un mot étrange : Doppelgänger. A priori, aucun rapport entre ces deux événements.
Mais en réalité, il existe bien un lien entre la macabre découverte et le transfuge abattu. Ce lien porte un nom : Julius Kranz, un chirurgien est-allemand spécialiste des manipulations électro-chirurgicales sur le cerveau humain. L'un après l'autre, Mortimer et Blake vont croiser la route de ce scientifique machiavélique. Ils auront la désagréable surprise de retrouver à ses côtés un aventurier sans scrupules, qui prépare la plus grande mystification de l'histoire de l'humanité...
Antoine Aubin met son trait éminemment "jacobsien" au service du scénario original de José-Louis Bocquet et Jean-Luc Fromental, qui conjugue la grande aventure, les brouillards de l'espionnage, les dérives de la science et les ressorts cachés de l'Histoire.
TitreBlake et Mortimer - T 29 - Huit heures à Berlin
Auteur AUBIN (Antoine) , BOCQUET (José-Louis)
ÉditeurBLAKE ET MORTIMER (EDITIONS)
Date de parution25 novembre 2022
Nb de pages64
EAN 139782870972366
PrésentationRelié
Épaisseur (en mm)12
Largeur (en mm)240
Hauteur (en mm)315
Poids (en Kg)0.54
Les avis clients
Contre les communistes
4/5 https://www.breizh-info.com/
.----. Un nouveau Blake et Mortimer, c’est toujours l’espoir de retrouver le style d’Edgar P. Jacobs. Ce tome 29, se déroulant en pleine guerre froide, constitue l’un des meilleurs épisodes de la série. Printemps 1963. En Oural. Une équipe d’archéologues dirigée par Olga Mandesltam, que Philip Mortimer a bien connue par le passé, recherche la cité antique d’Arkhaïm. La découverte d’une civilisation slave si ancienne serait un triomphe pour le régime communiste. Mais les ouvriers déterrent les cadavres de six hommes récemment assassinés, aux visages écorchés. Olga Mandesltam décide de faire appel à son vieil ami Philip, lequel va obtenir son visa en tant que scientifique. Pendant ce temps, à Berlin, un espion infiltré se fait tirer dessus après avoir franchi le Mur. Il réussit à se rapprocher de l’ambassade des USA et prononce un étrange mot : Doppelgänger (sosie)… Francis Blake mène l’enquête : existe-t-il un lien entre ces deux mystères et l’arrivée prochaine du président Kennedy à Berlin ? La série Blake et Mortimer, créée par Edgar P. Jacobs, (1904-1987) est l’une des plus connues de l’histoire de la bande dessinée. Dans le nouvel album, Huit heures à Berlin, Blake et Mortimer tentent, en 1963, de déjouer un complot communiste. Comme souvent dans le monde de la bande dessinée, le succès est dû au charisme des héros. Le capitaine Francis Blake, un ancien pilote de la Royal Air Force, est devenu directeur du MI5, le service britannique de contre-espionnage. Patriote, incarnation du flegme britannique, il est toujours maître de ses réactions. Son ami, le professeur Philip Mortimer, écossais roux, spécialiste en physique nucléaire, est le plus éminent scientifique du Royaume-Uni. Jovial et plein d’humour, fumant la pipe, son impulsivité peut l’amener à ne pas voir le danger. Ces deux héros se retrouvent très souvent confrontés à leur ennemi juré, le colonel Olrik, homme d’action fourbe et raffiné. En raison de ses compétences, il est souvent employé par des puissances étrangères. L’intérêt de cette série provient du mélange de réalisme et de science-fiction ou d’ésotérisme, notamment dans Le Mystère de la Grande Pyramide, La Marque jaune, L’Énigme de l’Atlantide et Le Piège diabolique. Dans cette série, Edgar P. Jacobs prône la civilisation, c’est-à-dire, à ses yeux, le conservatisme britannique. Si cette série semble parfois teintée de pessimisme, c’est en raison de la crainte de la disparition de cette civilisation. Cette prestigieuse série ne s’est pas arrêtée avec la mort d’Edgar P. Jacobs. Mais malgré la volonté de reproduire le style de Jacobs, tant d’un point de vue graphique que scénaristique, les nouveaux albums sont souvent décevants. Seuls sont dignes d’Edgar P. Jacobs La Machination Voronov et L’Affaire Francis Blake. Ce nouveau tome fait-il parti des réussites ou des déceptions ? Pour la troisième fois, après S.O.S. météores en 1959 et La Machination Voronov en 2000, Blake et Mortimer sont confrontés à la Guerre froide. Les scénaristes José-Louis Bocquet et Jean-Luc Fromental imaginent que l’inévitable colonel Olrik, au service de l’Union soviétique, cherche à remplacer John Fitzgerald Kennedy par un double qui, manipulé par ses soins, lui permettra de devenir le maître du monde. L’action, se déroule principalement à Berlin, plaque tournante de l’espionnage entre l’Est et l’Ouest. Bocquet et Fromental, grands lecteurs des romans d’espionnage de John Le Carré et Ian Fleming, ont déjà réalisé ensemble le scenario des Aventures d’Hergé, biographie en bande dessinée du créateur de Tintin. A la fin de Huit heures à Berlin, ils imaginent un autre récit que celui survenu le 26 juin 1963. Ce jour, le président américain passe huit heures à Berlin-Ouest et prononce un discours resté dans les mémoires pour la phrase «Ich bin ein Berliner» (Je suis un Berlinois). Bocquet et Fromental s’inspirent des grands classiques de la littérature fantastique et de la littérature d’espionnage. Ils réalisent, en cette période trouble, un récit d’aventures et d’espionnage avec de multiples rebondissements et clins d’œil. Alfred Hitchcock y fait même une apparition lors d’un enterrement ! Après le second tome de La Malédiction des trente deniers et L’Onde Septimus, le dessinateur Antoine Aubin crée pour la troisième fois un Blake et Mortimer. Adepte de la fameuse ligne claire de Jacobs, il a été assisté à la fin de l’album par son fils Colin, étudiant aux Arts déco. Les décors, vêtements, automobiles, coiffures… créent une ambiance rétro contribuant au plaisir de la lecture. La colorisation de Laurence Croix est une réussite. [ Signé : Kristol Séhec le 8 février 2023 ] P.S. : BREIZH-INFO est un webmédia quotidien défendant une ligne éditoriale indépendante. Ancré en Bretagne, il est un média généraliste proposant une actualité locale, régionale, nationale et internationale. Il propose également des sujets autour des loisirs, de la culture, du sport ou encore de la santé et des sciences.
Un album réussi
4/5 https://blogs.letemps.ch/dominique-de-la-barre/
.----. Sensée se déroulée en 1963 dans la ville de Berlin, désormais coupée en deux, cette dernière aventure de Blake et Mortimer se situe en gros entre les épisodes du Piège Diabolique et L’Affaire du Collier, tous deux du crayon de Jacobs. 29e album de la série, Huit heures à Berlin est dû à la plume conjointe de José-Louis Bocquet et de Jean-Luc Fromental, qui s’attaquent ici pour la première fois aux deux héros ; Antoine Aubin quant à lui s’était déjà distingué par l’agrément de son dessin et sa fidélité à la ligne claire de Jacobs en qualité d’illustrateur lors de la parution de la Malédiction des Trente Deniers en 2010 et de l’Onde Septimus en 2013. Les auteurs reprennent et mêlent des thèmes classiques que l’on trouve tant dans l’œuvre de Jacobs que dans les aventures de Tintin, le thème du déguisement, le thème du savant fou et le thème du cobaye que ce savant fou manipule. Olrik par exemple s’était déjà déguisé en Docteur Grossgrabenstein dans Le Mystère de la Grande Pyramide tandis que tout le récit de la Marque Jaune tourne autour de la manipulation d’Olrik par le Docteur Septimus. Les auteurs croisent ces deux thèmes et les développent dans la mesure où le déguisement n’est plus volontaire mais est imposé à son sujet par le savant fou, ici le sinistre Docteur Kranz, par le truchement de manipulations cérébrales. De l’avis de La Ligne Claire, le scénario mêle avec habilités les brouillards de la guerre froide à la façon de John le Carré, les dérives de la science, et, avec la scène de la voiture qui dérape dans le lac Léman, un clin d’œil évident à l’Affaire Tournesol. Le tout débouche sur un album réussi, à la fois intriguant et fidèle aux canons imposés par le créateur de la série. [ Publié le 21 janvier 2023 par Dominique de la Barre sur son site La Ligne Claire ] [ Signé : Dominique de la Barre . Un Belge de l'étranger naturalisé suisse, amateur d'histoire et du patrimoine culturel européen, attaché aux questions liées à la transmission.]