L'auteur. - Né en 1930, Erwan Bergot est un ancien officier d'active, qui servit dans les rangs du célèbre 11e Choc avant de rejoindre en Indochine le Bataillon Bigeard. Il commanda, à Diên Biên Phu, les mortiers lourds du 1e B.E.P. Blessé, fait prisonnier, il partagea le sort des bagnards du tristement fameux "Convoi 42". Grièvement blessé en Algérie, dans les rangs du 2e R.E.P., Erwan Bergot est devenu journaliste, puis écrivain afin de porter témoignage sur ses anciens compagnons d'arme. Considéré comme le meilleur spécialiste du genre, il a fait récemment une entrée remarquée dans le roman avec une trilogie, Les Sentiers de la guerre et, plus récemment, Le Convoi 42. Lauréat de nombreux prix littéraires, Erwan Bergot est officier de la Légion d'honneur à titre exceptionnel.
L'ouvrage. - Libye, février 1942. Après un début d'offensive foudroyant, Rommel et son Afrikakorps se sont arrêtés à l'entrée de la Cyrénaïque, face à la ligne de défense de Gazala où les Britanniques de la VIIIe Armée se sont hâtivement enterrés. Parmi les troupes alliées, une petite Brigade de Français libres, aux ordres du général Koenig, reçoit mission de s'installer, le 15 février 1942, à l'extrême sud du dispositif, en un lieu appelé Bir Hakeim. Les Français sont déçus. "Bir Hakeim, ce n'est rien, disent-ils, un désert dans le désert." C'est pourtant là qu'ils vont s'illustrer, du 27 mai au 10 juin 1942, et qu'ils vont faire entrer le nom de Bir Hakeim dans l'Histoire. Rassemblant documents et témoignages, parfois inédits, Erwan Bergot a voulu aller au-delà du simple récit de cette bataille de quatorze jours, qui pesa d'un poids très lourd sur la suite de la campagne de Libye et permit, quelques mois plus tard, l'éclatante victoire d'El Alamein. Il a voulu surtout parler des combattants, cette poignée d'irréductibles venus de tous les coins du monde pour effacer la honte de la désastreuse campagne de juin 1940 : légionnaires de Narvik, Marsouins de l'Oubangui, artilleurs de Dunkerque, d'Indochine ou de Madagascar, marins d'Angleterre, sans oublier ces Tahitiens ou ces Néo-Calédoniens ralliés du lointain Pacifique. Bir Hakeim, une page d'héroïsme dont de Gaulle disait : "C'est un rocher que les vagues du temps ne peuvent détruire jamais. C'est, pour toujours, un défi lancé à ceux qui doutent de la France."