Charles de Foucauld avait à peu près tous les défauts qu'un enfant ou un jeune homme puisse avoir : il était paresseux, colérique, jaloux, désobéissant, gourmand, vaniteux, etc. Il ne faut guère s'en étonner car, par sa faute et pour son plus grand malheur, il avait perdu la foi. Mais s'il vivait loin de Dieu, le Seigneur ne l'oubliait pas. C'est en Afrique (le Maghreb, où la France possédait alors des colonies) que le bon Dieu va le rattraper. Ayant passé de longs mois dans le désert au cours d'une brillante exploration, Charles est tourmenté par la pensée de Dieu. Ce sera pourtant à Paris que Notre Seigneur Jésus-Christ l'amènera à se donner totalement à lui, par le biais d'un modeste prêtre, l'abbé Huvelin. Charles entre à la Trappe pour se faire moine, devient prêtre, puis reçoit la permission de se faire ermite dans le désert du Sahara. Là, il édifie les soldats français et les Touaregs par son esprit de prière, son renoncement, sa charité rayonnante. Hanté par les besoins spirituels du monde musulman qui vit dans l'ignorance du Christ Sauveur, il se consume comme un cierge en appelant la grâce sur ce continent. Le 1er décembre 1916, il est assassiné par des pillards du désert, offrant sa vie, lui le "Frère universel", pour les âmes de ces populations africaines trop souvent privées des vrais biens spirituels.