Béraud - Qui suis-je ?
Référence : 5819
2 avis
Date de parution : 1 septembre 2003
Éditeur : PARDES (EDITIONS)
Collection : QUI SUIS-JE ?
EAN 13 : 9782867143175
Nb de pages : 128
12.00 €
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Description
Le destin d'Henri Béraud est fascinant car il tient tout entier dans le demi-siècle précédent : la guerre de 14 avec les amitiés définitives ; la Révolution bolchevique et le fameux reportage Ce que j'ai vu à Moscou ; les scandales de la IIIe République, le 6 février 1934 et les éditoriaux fracassants de Gringoire ; la montée des totalitarismes et Faut-il réduire l'Angleterre en esclavage, ce cri qui eut tant d'échos ; etc.
Pourtant, ne retenir de Béraud que l'œuvre polémique et politique, celle des années trente et quarante, ce ne serait pas restituer le personnage. Mais, ne retenir de lui que l'œuvre régionaliste lyonnaise, celle de sa jeunesse, quand il était l'ami des peintres, quand il peignait lui-même, ne le restituerait pas davantage, et cela reviendrait à le mutiler.
Dans ce Béraud Qui suis je ? l'auteur a voulu présenter un autre Béraud, plus complet, et, surtout, plus complexe, un Béraud dont la caractéristique fut, sans doute, d'être le chef de file le plus représentatif d'une école littéraire et journalistique que l'on pourrait qualifier de "populiste". Le jeune Béraud a entraîné dans son sillage lyonnais les Albert Londres, Charles Dullin, Gabriel Chevallier, Marcel Achard. Les amis qu'il se fait à Paris s'appellent Jean Galtier-Boissière, Joseph Kessel, Francis Carco, Pierre Mac-Orlan, Roland Dorgelès, Marcel Prévost, Henri Jeanson, Edouard Helsey, André Billy, Louis Jouvet, Marcel Pagnol ou, encore, les peintres Villebmuf, Oberlé, Dignimont, Touchagues, etc.
Béraud est l'authentique chef de file de cette école, et sa Croisade contre les longues figures montre bien cette ligne de fracture qui partage irrémédiablement les lettres françaises avec, d'un côté, les " gallimardeux ", les "gidards" et, de l'autre, ses amis à lui, bons vivants, gouailleurs et sachant lever le coude autant qu'il est souhaitable. Ce sont des écrivains très français, avec tous les excès - de langue et de plume - que cela peut signifier. Et telle est sa biographie : celle d'un homme qui aimait Wagner et le beaujolais mais pas les Anglais ni les "métèques", comme Céline et quelques rares autres.
Pourtant, ne retenir de Béraud que l'œuvre polémique et politique, celle des années trente et quarante, ce ne serait pas restituer le personnage. Mais, ne retenir de lui que l'œuvre régionaliste lyonnaise, celle de sa jeunesse, quand il était l'ami des peintres, quand il peignait lui-même, ne le restituerait pas davantage, et cela reviendrait à le mutiler.
Dans ce Béraud Qui suis je ? l'auteur a voulu présenter un autre Béraud, plus complet, et, surtout, plus complexe, un Béraud dont la caractéristique fut, sans doute, d'être le chef de file le plus représentatif d'une école littéraire et journalistique que l'on pourrait qualifier de "populiste". Le jeune Béraud a entraîné dans son sillage lyonnais les Albert Londres, Charles Dullin, Gabriel Chevallier, Marcel Achard. Les amis qu'il se fait à Paris s'appellent Jean Galtier-Boissière, Joseph Kessel, Francis Carco, Pierre Mac-Orlan, Roland Dorgelès, Marcel Prévost, Henri Jeanson, Edouard Helsey, André Billy, Louis Jouvet, Marcel Pagnol ou, encore, les peintres Villebmuf, Oberlé, Dignimont, Touchagues, etc.
Béraud est l'authentique chef de file de cette école, et sa Croisade contre les longues figures montre bien cette ligne de fracture qui partage irrémédiablement les lettres françaises avec, d'un côté, les " gallimardeux ", les "gidards" et, de l'autre, ses amis à lui, bons vivants, gouailleurs et sachant lever le coude autant qu'il est souhaitable. Ce sont des écrivains très français, avec tous les excès - de langue et de plume - que cela peut signifier. Et telle est sa biographie : celle d'un homme qui aimait Wagner et le beaujolais mais pas les Anglais ni les "métèques", comme Céline et quelques rares autres.
Titre | Béraud - Qui suis-je ? |
Auteur | BERGERON (Francis) |
Éditeur | PARDES (EDITIONS) |
Date de parution | 1 septembre 2003 |
Nb de pages | 128 |
Collection | QUI SUIS-JE ? |
EAN 13 | 9782867143175 |
Présentation | Broché |
Épaisseur (en mm) | 8 |
Largeur (en mm) | 140 |
Hauteur (en mm) | 210 |
Poids (en Kg) | 0.20 |
Biographie
Francis BERGERON (1952 - ) Francis Bergeron a publié une soixantaine de livres, dont la série « Clan des Bordesoule », qui s'adresse à des jeunes lecteurs de 8 à 12 ans. La vente cumulée de cette collection à succès a dépassé les 300 000 exemplaires. Par ailleurs, chez Pardès, il a publié plusieurs biographies d'écrivains, dans la collection « Qui suis-je ? » (Bardèche, Béraud, Léon Daudet, Henry de Monfreid, Saint-Loup ; Hergé). Voir plus
Critique du libraire
" Inutile de dire que nous conseillons chaudement la lecture de cet ouvrage pour découvrir ou approfondir la connaissance de l'un des écrivains les plus truculents du siècle! "
Les avis clients
Nous conseillons chaudement !
5/5 Altaïr .
.----. Après les grandes biographies d'Henri Béraud par Butin, il fallait un ouvrage simple, accessible à tous et pas trop long pour présenter l'auteur du "Vitriol de lune". C'est désormais chose faite - et bien faite! - grâce à Francis Bergeron, un écrivain que nous apprécions beaucoup à Altaïr, qui est également fondateur de l'Association des amis de Béraud. A noter l'intéressant chapitre sur l'amitié entre Béraud et Kessel. L'ouvrage est abondamment illustré, comporte une bibliographie et un ensemble de témoignages d'écrivains sur Béraud, dont Bernanos, Brigneau, Bernard Clavel, Geneviève Dormann, Jean Dutourd, Gripari, Jean Mabire, Mauriac... Citons Bernard Clavel : "Relire Béraud, ce n'est pas seulement réparer une grande injustice, c'est surtout s'accorder une joie d'une grande qualité." Remarquons encore la présence d'un chapitre, bien typique de ce que Francis Bergeron titrait jadis "La chine nationaliste", donnant une fourchette des prix actuels pratiqués par les brocanteurs au sujet des ouvrages et manuscrits de Béraud. Inutile de dire que nous conseillons chaudement la lecture de cet ouvrage pour découvrir ou approfondir la connaissance de l'un des écrivains les plus truculents du siècle! [ Altaïr , numéro 121 de septembre 2004 ]
Sortir du "Littérairement correct".
4/5 Lecture et Tradition.
.----. Francis Bergeron a consacré à Henri Béraud un livre court mais synthétique, excellente mise au point sur le romancier qu'il cherche à réhabiliter avec une intelligente passion.
Comme nous avons rendu compte de rééditions de Béraud dans le numéro de janvier, je ne reviendrai pas aujourd'hui sur le détail de la vie et de la carrière de cet auteur. Je retiendrai deux points importants du livre : Béraud fut l'inventeur, avec son ami Albert Londres, du grand reportage moderne qui fut à l'origine de sa notoriété mais aussi de ses malheurs, comme le souligne Francis Bergeron avec une grande pertinence. Henri Béraud fut condamné à mort, alors que tout le monde s'attendait à quelques mois de prison avec sursis, pour le punir d'être resté libre, aussi anglophobe que germanophobe alors qu'il convenait de chanter la chanson du futur vainqueur. On accusa d'abord l'adversaire du Front populaire, l'auteur de "POPU ROI" ; mais au-delà du pamphlétaire qui avait osé s'en prendre à Blum et à Salengro, on condamna l'auteur de "CE QUE J'AI VU à MOSCOU". Les articles qui furent réunis sous ce titre avaient été publiés dans un journal populaire et avaient marqué si profondément l'opinion que le parti moscoutaire de langue française avait lancé contre Béraud une campagne diffamatoire.
J'ai aussi beaucoup aprécié, à propos de "LA CROISADE DES LONGUES FIGURES", les excellentes pages de Francis Bergeron sur le cénacle Gallimard-NRF qui fit plus de mal que de bien aux lettres et mit en place le système de commerce littéraire dont l'intelligence française soufre aujourd'hui plus que jamais.
Voilà un livre qui aidera à sortir du "littérairement correct", valet du système politique qui opprime notre civilisation.
PS : je me permets de faire savoir qu'après avoir étudié attentivement le travail de Francis Bergeron je n'ai point voulu lire les cinq pages de l'étude astrologique d'Henri Béraud qui lui font suite. (signé G. Bedel dans le numéro 326, avril 2004 ).