Sollicité par son compagnon Azor, Antoine Ysquierdo a consenti à lui prêter sa plume pour interpréter ses pensées. Il n'a fait que traduire ses réflexions dans un langage assez clair. Azor défend les siens, c'est son rôle, en exposant ses arguments. Les "mots de gueule", aboyés, peuvent sembler un tant soit peu cyniques, parfois Rabelaisiens, mais ils sont toujours vrais, bon chien ne sait mentir. C'est là le privilège seul des hommes... Azor nous juge, et démontre ce que nous sommes, nous croyant raisonnables. Il s'appuie sur les comportements, immuables et constants depuis la nuit des temps, chez les chiens, comparés à ceux des hommes, dominateurs, inconscients, errants, et celui de la nature humaine en dégénérescence au fil des ans, toujours pour se dénaturer.
Les chiens ont sur les hommes le grand avantage de ne point parler, mais d'agir. Ils sont cependant très explicites, suffisamment éloquents, quand ils veulent nous dire leur fait, du regard, de la gueule, ou de la queue, et de telle façon qu'ils gardent leur supériorité. Il nous suffit de les regarder pour les comprendre.
Ancien de la Légion Etrangère, Antoine Ysquierdo a suivit pendant plus de vingt ans la trajectoire des hommes de guerre. De la deuxième guerre mondiale à la guerre d'Algérie en passant par l'Indochine, il ne manqua pas une guerre. Blessé au combat, quatorze fois cité, il est commandeur de la Légion d'honneur.