Pas de doute, le Cardinal Siri voyait loin… !
3/5 Letitia
Du temps qu’il était archevêque de Gênes, le Cardinal Siri publia un solennel Avertissement qui s’apparente à une prophétie. La folie des hommes empire chaque jour. L’apostasie des nations chrétiennes et la prévarication des autorités religieuses ont miné la foi catholique, puis ont sapé la loi naturelle, lui déniant d’être une loi divine, universelle et intangible. La perversité des hommes n’en est pas restée là, mais elle en vient à nier même les fondements corporels de la loi naturelle. C’est le comble de la révolte contre Dieu.
Cette folie est doublement criminelle : elle subvertit l’ordre naturel, faisant de cette terre une jungle cruelle où règne la loi du plus fort (le plus menteur, le plus voleur, le plus vicieux) ; elle prépare l’envoi du bétail humain dans l’enfer des damnés.
Le comble semble être atteint dans la « théorie du genre ». Pour faire perdre le souvenir de la volonté de Dieu inscrite dans la nature des choses, pour détruire la famille et enchaîner les hommes aux pires turpitudes, ce système en vient à nier l’évidence la plus palpable et la plus universelle : Dieu a séparé l’humanité en deux sexes corporellement différenciés dès leur origine sans l’intervention d’aucune volonté humaine, nécessairement complémentaires dans la propagation du genre humain, possédant des virtualités (mentales et sociales) différentes et hiérarchisantes qui sont une grande richesse naturelle de la nature humaine.
La théorie du genre, ridicule, absurde et dévastatrice prétend que la liberté humaine ne peut tolérer qu’on soit homme ou femme sans libre choix personnel, et qu’il faut donc se libérer de ce donné de la nature ; elle prétend que la distinction naturelle des sexes n’est qu’une convention sociale et une contrainte héritée de l’obscurantisme du passé ; elle proclame que chacun est libre de choisir son orientation (c’est-à-dire de s’adonner à tous les caprices, certains étant plus monstrueux encore que ceux que Dieu a châtiés par la destruction totale de Sodome et de Gomorrhe), et que ce droit est intangible, social, chirurgical même. Le législateur serait sommé de le reconnaître en instituant non seulement l’égalité mais l’indifférence totale entre les deux sexes, incluant la possibilité de revendiquer celui de son choix, et d’en changer à volonté.
Il faut bien sûr vomir, rejeter, réprouver, condamner de telles absurdités destructrices : il y va de la gloire de Dieu, du salut éternel des âmes, du simple ordre naturel. Mais il faut aussi abandonner l’illusion qu’on peut combattre les conséquences en conservant les causes ; il est déraisonnable de prétendre qu’on peut supprimer l’aboutissement en maintenant le principe.
Cette funeste confusion des sexes, aux conséquences exterminatrices de l’ordre instauré par Dieu, cette confusion a délibérément commencé par la confusion vestimentaire. Les ennemis de Dieu ont engagé leur affaire de loin, avec un sens tactique très affûté : les mentalités ont été conquises par le port féminin du pantalon, la société s’est aplatie, les marchands de révolte et de mensonges ont prospéré sans peine parce que petit à petit les consciences n’offraient plus de résistance. La confusion vestimentaire a entraîné, malgré qu’on en ait, le processus que nous pleurons aujourd’hui et qui emportera tout, ne laissant rien de l’ordre naturel (et a fortiori rien de l’ordre surnaturel).
Le Cardinal Siri ne pouvait connaître toutes les conséquences qui se développent sous nos yeux et envahissent tout, même l’école primaire. Mais le prélat a mis le doigt sur la porte d’entrée dans la mentalité des chrétiens : c’est pour cela que son opuscule est si précieux et mérite d’être mis entre les mains de toutes celles qui déplorent l’aboutissement et ne voient pas (pas encore…) qu’elles en sont responsables par leur manière de s’habiller. Il ne faut pas avoir peur de le leur dire, et le Cardinal le fait fort bien.
Son Avertissement arrive donc à point, afin que chacun soit informé de sa culpabilité, afin qu’il soit possible de sortir de l’aveuglement social et spirituel qu’est le pantalon féminin.