L'ennemi numéro 1.
5/5 Bibliothèque de combat
.----. Une chinoise du nom de Rose Hu a passé 26 ans dans les camps de concentration de la Chine communiste. Voici son histoire :
Convertie au catholicisme à 16 ans, elle rejoint la Légion de Marie (mouvement catholique d’apostolat dont le but est de faire connaitre le Christ et son Église) et en devient la présidente.
Elle est arrêtée à 22 ans en 1955 par la police politique chinoise et ne sortira du camp de travail qu’en 1982.
Pourquoi a t-elle été arrêtée ? Parce que le régime communiste ultra-athée considérait la Légion de Marie comme l’ennemi numéro 1.
Afin d’être libérée, elle devait signer un papier reconnaissant que la Légion de Marie était une œuvre contre-révolutionnaire donc anti gouvernement chinois. Une œuvre contre-révolutionnaire, certes c’est la vérité, mais son seul but était la conversion des âmes et non d’établir une armée pour détruire le régime marxiste.
En prison elle a subi plus de 120 interrogatoires mais a toujours suivi les consignes suivantes: ne rien dire, ne pas écouter, ne rien lire (consignes que nous devrions également appliquer).
Ces interrogatoires violents avaient pour but, non seulement de lui faire signer le papier, mais également de lui laver le cerveau afin d’en faire une « bonne camarade communiste ».
Son numéro de prisonnière était le 1134.
Sa meilleure amie qui était vice-présidente de la Légion de Marie a craqué au bout de 2 jours… Elle a renié sa foi. Rose Hu a eu l’occasion de la rencontrer 30 ans plus tard et de constater ce reniement : famille divorcée, explosée, sans valeurs etc…
Un jour en prison, Rose Hu se fit voler un pull. La voleuse fut dénoncée par une autre prisonnière.
Dans un élan de charité chrétienne, Rose Hu déclara aux matons qu’elle lui avait donné ce pull, malgré les -25° qui régnait dans la geôle. Elle aurait pourtant eu une réduction de peine !
La prisonnière, fort étonnée, lui demanda pourquoi elle avait fait ce geste envers elle. Elle lui répondit tout simplement que « voler c’est mal » et la voleuse se convertit en prison grâce à ce geste héroïque de Rose Hu.
Le régime communiste faisait venir sa mère païenne pour exhorter sa fille à renier sa foi et à revenir à la maison avec elle. Malgré l’amour maternel, Rose Hu résista et préféra rester fidèle à ses convictions.
Cela faisait 3 mois que Rose mangeait une bouillie infecte tous les jours qui lui causait vomissements, diarrhées et maladies, quand sa mère revint avec son plat préféré à base de pain, de riz et de viande. Elle prit le pain, le porta à ses lèvres puis le reposa. « Je ne peux pas, ils n’arriveront pas à casser ma volonté » et elle reprit sa mixture.
Madame Hu nous raconte une anecdote. Un père de famille chinois avait été arrêté par la police. Cette dernière va voir l’épouse avec deux papiers. Le 1er lui indiquant que son mari a été arrêté. Le 2ème lui demandant de divorcer et d’accuser son mari pour un crime imaginaire… Elle refusa, son mari fit 18 ans de prison dans les camps de travail communiste.
Alors que Rose était en cellule avec une dizaine d’autres catholiques de la Légion de Marie, elles furent convaincues que l’Avent venait de commencer et que Noël était proche. Elles voulurent alors faire des sacrifices pour honorer le Bon Dieu mais elles ne savaient pas comment le faire dans ce camp de concentration où elles ne dormaient pas, ne buvaient pas, ne mangeaient pas…
C’est alors qu’un des matons apporta une lettre à Rose (elle pouvait en recevoir une par mois) en lui interdisant de pleurer suite à la lecture de la lettre. Rose se dit que ce devait être une lettre très importante. Voila son sacrifice : plutôt que d’ouvrir la lettre à l’instant même, elle attendrait quelques temps. Elle apprit ainsi que sa mère était morte, mais elle était heureuse car cette dernière s’était convertie un mois avant de mourir.
Relâchée après plus de 26 ans de prison, Rose émigra aux États-Unis et fût attirée par la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X grâce à son fondateur Monseigneur Lefebvre car elle estimait qu’il était de la même trempe que les prêtres qu’elle avait connu dans les camps de concentration. En outre elle considérait la manière moderniste de communier sur la main comme un véritable sacrilège.
« Les 26 ans dans les camps ont été la meilleure préparation pour entrer dans le tiers ordre de la Fraternité Saint Pie X ».
Son souhait avant de mourir était d’introduire la Fraternité en Chine et c’est également pour la faire connaitre de ses compatriotes qu’elle a écrit le livre intitulé « Avec le Christ dans les prisons de Chine » (aux éditions Clovis).
Un témoignage édifiant
5/5 Marie-Luce
C'est un livre qu'on ne quitte pas indemne. Un espoir pour tous ceux qui souffrent moralement et physiquement.
Méditation ...
5/5 Lecture et Tradition .
.----. " Ce livre n'est pas un simple récit, mais aussi un texte qui se prête à la méditation. Chaque chapitre est rempli de réflexions très profondes et les pieux personnages que l'auteur nous présente sont des modèles à imiter". [une des quatre notes signées Jérôme Seguin sous le titre " Courtes recensions et notes de lecture " dans le numéro 47 - mars 2015 de " Lecture et Tradition " ].
La messe traditionnelle.
5/5 Lecture et Tradition .
.----. " ( ... ) En 1973, ayant accompli ses années de condamnation, elle peut se marier ( tout en restant prisonnière ). Suite à sa libération, en 1982, Rose Hu reste quelque temps en Chine où elle découvre, perplexe, la nouvelle messe. En 1989, elle émigre aux États-Unis ( ... ) En 1997, elle apprend qu'elle est atteinte d'un cancer du sein et met à profit sa maladie pour rédiger cet ouvrage, paru d'abord en langue chinoise ( 2000 ), puis en versions anglaise ( 2011 ) et japonaise ( 2012 ). La présente édition française a été traduite à partir de l'édition anglaise. En 2001, grâce à un ami, Rose Hu retrouve le chemin de la messe traditionnelle. Elle fera profession, le 8 décembre 2003, dans le Tiers-ordre de la Fraternité Saint-Pie X. Dieu l'a rappelée à Lui le 13 octobre 2012." ( suite ... ).
Union des coeurs .
5/5 Lecture et Tradition.
.----. " Plusieurs chapitres de ce livre nous présentent différents personnages, bons ou mauvais, païens, prêtres, religieuses, simples fidèles que Rose Hu a côtoyés en prison pendant deux ans, puis dans les laogai ( camps ) pendant vingt-quatre ans, jusqu'à sa libération, en 1982. Le soutien spirituel et même parfois l'aide physique que d'autres prisonniers lui apportèrent, étant donné sa fragilité et sa jeunesse, sont des démonstrations de l'union des cœurs qui existait parmi les catholiques fidèles dans ces camps. Nous ne détaillerons pas les conditions de vie inimaginables, les séances de lavage de cerveau, le travail même, les vexations " ( suite ... ).
Précieux livre ...
5/5 Lecture et Tradition .
.----. Fin 2013, est paru un précieux livre, qui n'a pas bénéficié de la critique littéraire que son contenu aurait dû lui valoir ( seules quelques publications et revues à faible diffusion en ont fait état ) : Avec le Christ dans les prisons de Chine, par Rose Hu ( Éditions Clovis ). Il contient le récit autobiographique d'une jeune fille chinoise, née en 1933 dans une famille païenne et relativement aisée, qui s'est convertie au catholicisme et fut baptisée à l'âge de 16 ans, en 1949, l'année même où Mao Tsé-toung imposa la République populaire qui établit une féroce dictature communiste en Chine. Persécutée, poursuivie, elle fut arrêtée et condamnée à de longues années de détention en camps de " redressement ". .----. .********. .----. Notre collaborateur Louis Gravêthe en a donné une bonne recension dans le numéro 90 ( automne 2014 ) de la revue " Le Sel de la terre " dont nous donnons quelques extraits ci-dessous . [ Jérôme Seguin dans " Lecture et Tradition ", numéro 47, nouvelle série - mars 2015 ; vous trouverez le sommaire de tous les numéros de notre revue sur ce site , de même d'ailleurs que pour beaucoup de numéros du " Sel de la terre " ].