La grande surprise ... ...
5/5 Jean Auguy .
Je viens d'apprendre à l'instant que ce livre vient d'être réédité. J'ai encore la possibilité de demander dès demain qu'il soit signalé dans le catalogue DPF. C'est un livre difficile, mais c'est une vraie merveille. Bonne occasion pour le relire .
Grande influence.
5/5 Bernard Baritaud
.----. A mes trois classiques, j'ai joint, cette année ... "Augustin ou le Maître est là", qui s'offrait dans la vitrine d'un bouquiniste de BRUXELLES, fin juillet. Ce roman de Joseph Malègue ( 1933 ) eut un lectorat considérable , et exerça une grande influence sur les romanciers catholiques de l'entre-deux-guerres, puis sur ceux des années cinquante. [ numéro 10 - décembre 2013 de " LA CORNE DE BRUME "revue du centre de réflexion sur les auteurs méconnus. ( c.r.a.m. bernard Baritaud, Appartement 19 - 7, rue Bernard de Clairvaux, 75003 Paris ) ]
Littérature à l'emporte-pièce, tome 1, 1958.
5/5 Jacques Vier.
.----. Et maintenant restent ouvertes à de futurs Augustin Méridier quelques belles perspectives de thèses ( Cf. le livre d'Elisabeth Michael consacré à Joseph Malègue. Spes, 1956 ) ; on dira ce que ce livre doit à " La Montagne Magique", et je pense qu'un médecin trouvera dans ces gros livres quelques glanes sur les relations de la tuberculose avec la métaphysique et la théologie ; Malègue bat l'Allemagne dans sa spécialité de romans à grands débats philosophiques. Il est également hors de doute que "L'Empreinte" et "Le Démon de Midi" aient été mis à contribution ; mais on sent dans l'intervalle la présence de Proust. Ce journal romancé d'une expérience religieuse a la valeur d'une somme ; on eût désiré que Malègue le dédiât à Mauriac pour l'apaisement de ses conflits intérieurs. Et à Gide, pour lui prouver qu'avec de bons sentiments on ne fait pas forcément de mauvaise littérature. Qu'ils sont grêles et un peu ridicules nos dieux préférés aperçus de la fenêtre où Augustin moribond convie le Père Largilier à l'admiration du Mont-Blanc.
Littératurre à l'emporte pièce tome 1 1958
5/5 jacques vier.
.----. ...L'art de Malègue, dont nous ne faisons qu'indiquer la marque générale, semble s'exprimer dans la justesse d'interprétation de milieux fort divers, mais tous admirablement cohérents dans la lumière qu'ils projettent sur les sursauts d'une âme en quête de son Dieu, et surtout dans le passage de l'un à l'autre. On voit comment on a pu le comparer à Proust ... ( suite... ).
Littérature à l'emporte-pièce tome 1 1958
5/5 Jacques Vier.
.----. ...Il n'y a rien à retrancher de ces huit cents pages ; certains romans-fleuves sont assez vastes pour hospitaliser la mer . A-t-on remarqué combien les crises religieuses sont traitées avec légèreté, non pas dans la déliquescence du roman contemporain, mais dans certaines œuvres qu'on avait pu croire inébranlables et dont, à la lumière du livre de Malègue, les pieds d'argile apparaissent aujourd'hui... ( suite...).
Littérature à l'emporte-pièce tome 1 1958
5/5 jacques vier
.----. Toute grande œuvre implique un courage initial. Thomas Mann ne craignit pas de s'enfermer pour de longs mois, mais au sanatorium, afin d'y composer sa "MONTAGNE MAGIQUE" ; la dernière page du livre de Malègue porte cette indication de date et de lieu : Londres 1921, Leysin 1929. Et, puisqu'on a décerné à notre auteur l'épithète de Proust catholique, rappelons l'exil volontaire du père de Swann dans une chambre tapissée de liège.----....---...--..-. Augustin Méridier, fils d'un universitaire de province, aussi distingué d'intelligence que démuni d'autorité pédagogique, entre à l'Ecole Normale Supérieure après de triomphantes études au lycée ; il conquiert ses titres avec aisance et, pendant son séjour rue d'Ulm, perd la foi à la suite d'études exégétiques. Il la retrouve au sanatorium de Leysin où l'ont conduit des lésions tuberculeuses auxquelles ni son tempérament, ni sa volonté ne résistent ; il a vu successivement mourir son père, sa mère, son jeune neveu et, malgré les flatteuses avances que la famille de Préfailles lui avait faites, il a dû, à la première nouvelle de sa maladie, rompre avec la " sœur fiancée ". ( suite... ).
Souvenir émerveillé.
5/5 Jean Auguy.
--Je garde un souvenir émerveillé de ce livre qui est presque oublié. C'est Jacques Vier dans ses tomes de "Littérature à l'emporte-pièce" qui m'a fait découvrir cet auteur.Je me permets donc d'en publier des extraits ci-dessous.
GRAND LIVRE
5/5 Revue des cercles d'études d'Angers
Malègue avait déjà cinquante-sept ans lorsqu'il publia ses deux volumes d'"Augustin ou le Maître est là" chez Spes, en 1931. On peut dire que, comme beaucoup de grands livres, celui-là est loin d'avoir parcouru toute sa carrière. Accueilli avec enthousiasme par une élite -- même à l'étranger -- il a groupé autour de lui une "chapelle", comme dit l'allemand. Et, si la chance a joué contre lui (présentation insuffisante, circonstances défavorables, abandon des traductions allemande, anglaise, italienne, espagnole, polonaise), on est en droit d'affirmer qu'AUGUSTIN a ses fidèles, presque des dévots. Tel chapitre du tome second (sacrificium vespertinum) mérite l'épithète de "bouleversant". Et d'autres admirateurs ne prisent pas moins la ravissante petite plaquette illustrée qui va "De l'Annonciation à la Nativité (FLAMMARION), ni les "Pénombres" (spes), ni la "PETITE suite Liturgique" (Spes), en attendant le second grand roman -- resté inachevé -- qui s'intitule de façon assez originale : "Les classes moyennes de la Sainteté" et qu'on nous promet pour bientôt...( Numéro 8 MAI 1957 ).