La position religieuse.
5/5 Revue des cercles d'études d'Angers
.----. L'ouvrage ne décèle pas la position religieuse de l'auteur : peut-être fait-il abstraction de convictions, discrètement tenues à l'écart de ses analyses de la peur. Il ne le semble pas toutefois, en dépit de quelques remarques incidentes sur un "monde anémique spirituel", car il parle lui-même, lors d'un des plus grands dangers, de l'absence de toute inquiétude métaphysique, et jamais n'apparaît l'esquisse d'une prière. Mais Puy-Montbrun a écrit aussi : Devant un adversaire tué qui maintenant me dépasse en tout, je pense au secret qui vient de se fermer sur une vie d'homme à peine commencée. J'imagine où il peut se trouver et avec qui" et plus loin "Si les hommes souffrent toujours dans la vie pour vivre et pour mourir, pouvons-nous croire qu'au delà de la mort le bonheur, enfin, ne leur sera pas une fois réservé ?"----....---...--..-. Nous sommes ici, semble-t-il, devant une âme qui cherche et nous songeons à la parole : "Vous ne me chercheriez pas, si...". ( numéro 9, juin-juillet 1977 ).
Ses expériences.
4/5 Revue des cercles d'études d'Angers
.----. De par delà les souvenirs, revécus tantôt de façon très précise, tantôt de manière plutôt confuse, -- et c'est naturel, -- Puy-Montbrun nous livre ses expériences. Mais, pour lui, l'expérience de l'approche de la mort, "ne peut servir aux autres". En effet, "croire avoir vu la mort, dit-il, est insensé" et il ajoute "Un vivant ne peut jamais arriver assez près de la mort pour garder conscience de cette découverte et en laisser le message". On voit qu'il est assez loin des propos de Maurice Genevoix en un livre célèbre sur le même sujet.----....---...--..-. Les épisodes qu'il relate, avec autant de sincérité que de talent, nous montrent que les réactions devant le danger mortel sont, pour Puy-Montbrun, extrêmement variées ; elles vont de l'évocation de la mort en un éclair, à l'absence totale de ce sentiment, "pas un dixième de seconde pour penser au danger, encore moins à la mort". Ici, il évoque la peur de l'inconnu, provoquant une souffrance sans nom ; là, il se rappelle : "Sans songer à rien, pas d'enfer, pas de paradis, pas d'appel à la Providence". ( suite... ).
Emprise de la peur.
4/5 Revue des cercles d'études d'Angers
.----. Le colonel du Puy-montbrun, parachuté très jeune en Angleterre, puis officier du contre-espionnage et des renseignements, pilote d'hélicoptère et d'avion, commandeur de la Légion d'Honneur à 36 ans, a maintes fois frôlé la mort dans les conditions les plus diverses.----....---...--..-. Tout au long de ces pages, il cherche à se remémorer et à analyser ses sentiments sous l'emprise de la peur et devant la mort. La peur, comme tous les hommes courageux, il ne nie pas, bien au contraire, l'avoir en effet connue et souvent; en le lisant, nous évoquerons la parole de Turenne ; "Tremble, vieille carcasse. Tu tremblerais bien plus encore si tu savais où je te mène". La mort heureusement est toujours restée pour lui une inconnue, et, au-delà de la peur, elle ne lui a jamais entrouvert la moindre clarté sur ce qu'elle est, passage et éventuel au-delà. ( suite... ).
Hors du monde.
3/5 Revue des cercles d'études d'Angers
.----. Il souligne que, même lorsqu'il eut l'impression d'être "hors du monde", jamais il n'éprouva quoi que ce soit qui ressemble au fameux film de toute la vie dont ont parlé maints philosophes et romanciers
.----....---...--..-. Quelle que soit la part, primordiale, des retours que l'auteur fait ainsi sur lui-même, ce livre n'est pas égocentrique. C'est avec intérêt que le lecteur écoute ce guerrier évoquer "les autres" avec beaucoup d'émotion. Nous retiendrons des récits du calvaire sans nom que fut l'Exode, de l'assistance désespérée d'un mourant sur le champ de bataille, des phénomènes de peur collective hystérique, des prémonitions étranges qui parfois, en raison d'expériences, faisaient retirer amicalement du combat ceux qui les ressentaient, des méditations devant le visage immobile d'un mort, devant l'insondable... ( suite... ).