La Foi catholique sur la vie après la mort. Le ciel est notre patrie, et nous n'y pensons presque jamais !
Dieu nous y promet des biens qui combleront tous les désirs de notre coeur, et nous ne les souhaitons pas, nous n'en faisons pas de cas ! Il nous offre une fortune immense, bien supérieure à tout ce que nous pouvons nous figurer de plus beau sur la terre, et nous semblons n'avoir nul souci d'accepter une offre aussi généreuse !
D'où vient donc cette indifférence si regrettable ?
C'est que nous ne voulons prendre ni le temps ni la peine d'examiner les biens que Dieu nous promet au ciel. Nous ne cherchons point à apprécier les joies que goûtent les élus dans la patrie, nous nous refusons à suspendre, même pour quelques courts instants, nos occupations ordinaires, pour élever nos coeurs vers les biens incomparables qui doivent être un jour notre héritage éternel.
Courbés vers la terre, nous courons après l'or et les plaisirs ; là, croyons-nous, est le bonheur, et désespérés de ne pouvoir l'atteindre, nous nous lamentons, nous maudissons la vie avec ses misères et ses déceptions continuelles, et nous nous disons malheureux...
Pourtant, dans les desseins de Dieu, la promesse certaine des récompenses futures est le baume qui doit adoucir toutes les douleurs de la terre. Habiter le ciel, être heureux au ciel avec nos parents et nos amis, posséder Dieu et les richesses infinies et éternelles de Dieu ; pareille espérance ne devrait-elle pas être pour le pauvre, pour l'ouvrier chrétien, pour tous ceux qui souffrent, la consolation suprême de la vie, l'encouragement dans les épreuves, l'ancre de salut qui fait résister aux coups de vent et empêche l'âme d'aller se briser sur l'écueil du désespoir ?