Arthur de Gobineau naît à Ville-d'Avray, près de Paris. Son enfance est heureuse, son adolescence, vagabonde. En compagnie de sa mère et d'un précepteur, il découvre la province française, séjourne en Allemagne, devient collégien en Suisse. Très tôt, se révèlent son goût du savoir et sa passion pour l'Orient. En 1835, il s'installe à Paris avec la volonté de s'illustrer dans les Lettres. Mais sera-t-il poète, romancier ou orientaliste ? Il peine à se faire connaître et, en 1849, entre dans la carrière diplomatique. Six ans plus tard paraît l'Essai sur l'inégalité des races humaines, interprétation nouvelle de la naissance et de la mort des civilisations, mais aussi révélation du style admirable de Gobineau.
Trois ans en Asie (1859) puis Les Religions et les philosophies dans l'Asie centrale (1865) signent une vision prémonitoire des rapports entre l'Europe et le Moyen-Orient. L'Histoire des Perses (1869) vient compléter l'Essai. Puis, Gobineau crée un nouveau genre littéraire avec les Nouvelles asiatiques, chef-d'oeuvre d'humour et d'érudition.
Et, avec Les Pléiades, il développe sa conception élitiste de la vie.
Ce "Qui suis-je ?" Gobineau nous présente donc un adversaire sans complexe des Lumières et de la Révolution, une voix puissante, une vision prémonitoire de l'égalitarisme moderne, de ses causes et de ses conséquences.
Après des études de philosophie à la Sorbonne et un passage dans l'enseignement, Jacques Bressler consacre sa vie professionnelle à l'expertise d'oeuvres d'art. En marge de cette activité, il s'intéresse à l'Histoire, consacrant la plupart de ses ouvrages à des personnages ou des événements peu connus, parfois injustement négligés. On lui doit un Gilles de Rais remarqué en 1981, puis le récit des Journées d'Octobre 1789 à Versailles, vues à travers le regard de Marie-Antoinette. La relation de la bataille de Breslau, en 1945, relève de la même intention, celle d'offrir aux lecteurs l'exposé fidèle d'un épisode de la guerre à l'Est, jamais raconté en France.