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Antoine Blondin - Un paladin au XXe siècle

Référence : 105480
3 avis
Date de parution : 16 avril 2016
Collection : IMPERTINENCES
EAN 13 : 9782357910775
Nb de pages : 168
15.00
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Description
Quand on aime Antoine Blondin - et comment pourrait-il en être autrement -, on croit tout savoir de lui. On se trompe. La preuve, ce livre d'Alain de Chantérac qui est un voyage au bout d'une amitié commencée il y a plus de trente ans.
Un paladin, c'est-à-dire un chevalier courageux et généreux, Blondin ? Sans aucun doute. Mais aussi un troubadour, un joyeux compagnon, drôle, taquin et volontiers provocateur. Par petites touches, Alain de Chantérac brosse le portrait d'un "blessé de la vie" qui, derrière les excès publics, cachait une belle âme.
"Le problème avec la postérité, c'est qu'il faut mourir", disait Blondin. Il a donc fini par tirer sa révérence. Sans s'éloigner jamais de nos coeurs. Le voilà de retour. Tel qu'en lui-même. Au sortir de ce livre, de l'espèce amoureuse, on n'a qu'une envie. Celle de dire : "Garçon, remettez-nous ça !" 
Alain de Chantérac est né en 1958. Il a fait ses études à Paris au début des années 80. C'est à cette période qu'il a rencontré Antoine Blondin, plus particulièrement au cours de ses pérégrinations nocturnes. Il réside depuis 1986 à Toulouse où il dirige un cabinet de conseil en transmission d'entreprises, quand il ne joue pas au golf. 
Antoine Blondin, un paladin au XXe siècle, est son premier livre.
TitreAntoine Blondin - Un paladin au XXe siècle
Auteur CHANTERAC (Alain de)
ÉditeurATELIER FOL'FER (EDITIONS)
Date de parution16 avril 2016
Nb de pages168
CollectionIMPERTINENCES
EAN 139782357910775
PrésentationBroché
Épaisseur (en mm)13
Largeur (en mm)140
Hauteur (en mm)200
Poids (en Kg)0.20
Critique du libraire
Un bel hommage rendu à ce hussard, ami de Nimier, de Laurent, de Déon... Petite troupe de troubadours qui représentait la droite littéraire et anarchiste après-guerre.
Les avis clients
Le Cercle d’un poète disparu
5/5 L e Figaro .
.----. Il flotte dans l’air comme une nostalgie d’Antoine Blondin. À l’approche des 25 ans de sa disparition – le 7 juin prochain –, ses amis ont déjà mis le couvert. Des livres lui rendent hommage*, un documentaire sera diffusé lors du Tour de France pour célébrer celui dont les chroniques dans L’Équipe atteignirent des sommets. Les convives ne seront pas très nombreux. L’auteur des Enfants du Bon Dieu, de Monsieur Jadis ou d’Un singe en hiver n’a jamais figuré dans les programmes officiels. Trop imprévisible, trop léger, trop dissipé, celui que Bernard Frank qualifia avec quelques autres de « hussard » avait une fâcheuse tendance à se moquer des professeurs qui prenaient l’existence trop au sérieux. Il faut « regarder les choses en farce », plaidait-il. Il préférait l’amitié aux honneurs, le panache à l’ambition, l’insouciance à la raison. Il écrivait pour recoudre les morceaux d’une vie sourdement partie en lambeaux : « Très vite, confie-t-il, il m’est apparu que je serais moins un romancier d’aventures que de mésaventures. » Sa prose est pleine d’élégance, de fantaisie, de pirouettes. Jouant avec les mots, il polit ses phrases comme du verre, laissant entrevoir en transparence, sous la buée de l’ironie, des tragédies intimes. Il jongle avec la douleur, parle avec tendresse aux paysages. Ce sont des compagnons de (dé)route : « Un arbre étriqué, les branches levées comme d’un vieillard qui se peigne, ramenait ses mèches parcimonieuses d’un seul côté de la lumière. » Resté aussi maigre que son oeuvre, il promène entre ses lignes sa tristesse « farceuse », son désespoir « allègre ». De tous ses romans s’échappe, comme d’une fenêtre grande ouverte, une poignante et souriante mélancolie. S’il aperçoit le bonheur, c’est qu’il est déjà en train de s’enfuir : « Après la Seconde Guerre mondiale, les trains recommencèrent à rouler. J’en profitais pour quitter ma femme et mes enfants.» Il distribue les images comme des fleurs, mais ne peut s’empêcher de les disperser. C’est un gamin à qui l’existence a volé ses jouets. À l’égal d’Henri Calet, auteur qu’il affectionnait, il aurait pu s’exclamer : « Ne me secouez pas, je suis plein de larmes. » Ces larmes furent la seule eau qu’il accepta de mettre dans son vin. Vingt-cinq ans après, par un juste retour des choses, son oeuvre s’est bonifiée. [Bertrand de Saint Vincent dans " Le Figaro ", n° 22308, samedi 30 avril-dimanche 1er mai 2016 ]<BHR> * – Un paladin au XXe siècle, d’Alain de Chantérac – Le Monde (imaginaire) d’Antoine Blondin, d’Alain Cresciucci.
Un voyage au bout de l’amitié !
5/5 Le Bulletin célinien
.----. Antoine Blondin, paladin au XXe siècle Tel est le titre d’un livre, fraternel et cordial, sur celui dont les romans (et les nouvelles) devraient figurer dans la Pléiade depuis belle lurette. Il ne s’agit pas d’une biographie (celle d’Alain Cresciucci s’imposera longtemps) mais, comme le précise un autre Alain (de Chantérac), « d’un voyage au bout de l’amitié commencé il y a plus de trente ans ». Et de recueillir les témoignages de ceux qui l’ont aimé et apprécié : écrivains, journalistes, comédiens et sportifs. Si Blondin était un personnage pittoresque, c’était avant tout un écrivain dont l’oeuvre est appelée à rester. S’il fallait s’en persuader, l’auteur nous invite à relire, par exemple, la splendide ouverture des Enfants du bon Dieu (1952) : « Là où nous habitons, les avenues sont profondes et calmes comme des allées de cimetière. Les chemins qui conduisent de l’École militaire aux Invalides semblent s’ouvrir sur des fêtes nationales. Un trottoir à l’ombre, l’autre au soleil, ils s’en vont entre leurs platanes pétrifiés, devant deux rangées de façades contenues, sans une boutique, sans un cri. Mais une anxiété frémissante peuple l’air : c’est l’appréhension du son des cloches. Le ciel vole bas sur mon quartier prématurément vieilli. Et je n’ai que trente ans et le sang jeune. » Dans sa biographie de Céline, François Gibault révèle que Céline avait apprécié l’humour et la désinvolture de L’Europe buissonnière, sans doute son roman le plus attachant. Amené à Meudon par Roger Nimier, le jeune auteur aurait récolté ce compliment mifigue mi-raisin : « Ah ! C’est toi le petit Blondin ? Tes livres sont si aériens, si légers, que quand ils me tombent des mains, ils ne me font pas mai aux pieds. » Blondin, lui, éprouvait une vive admiration pour l’auteur de Mort à crédit Dans le questionnaire de Proust (reproduit à la fin du livre), il le cite parmi ses auteurs favoris avec Dickens, Dumas et Cervantès. En 1974, lorsque Céline fait sa réapparition dans la Pléiade avec ses trois derniers romans, Blondin constate : « Ainsi rassemblés, ils constituent une trilogie parfaitement cohérente où la célèbre petite musique de ce Wagner du quotidien trouve des accents exaltés pour colorer le Crépuscule des Hommes. (...) Au fil de sa parution, cette trilogie marqua pour beaucoup de lecteurs la résurrection d’un Céline considéré comme l’un des plus grands romanciers de ce siècle. Dans sa continuité, elle nous confirme l’unité d’une oeuvre amorcée en fanfare par Voyage au bout de la nuit dans le bouleversement de 1914 et achevée par Rigodon dans le fracas de 1945. Elle pourrait s’intituler : D’une guerre à l’autre. » (France-Soir, 31 mai 1974). Lorsque Blondin apprend le 5 juillet 1961 la mort de Céline, il se trouve à Antibes et suit, sous un soleil de plomb, la 11e étape du Tour de France. Sa chronique du journal L’Équipe lui est entièrement consacrée : « Céline s’est éteint à Meudon, sur la route des Gardes, au milieu de cette côte, qui est à la fois le calvaire et le paradis des cyclistes. Mais je crois qu’ils s’ignoraient mutuellement. Il avait possédé jadis, quand il était le médecin des pauvres, une monstrueuse motocyclette à laquelle il tenait beaucoup. Ses ennemis y avaient mis le feu, comme on brûle une effigie, en l’occurrence celle du dénuement et du dévouement. Car il pratiquait le sport dangereux qui consiste à aimer les hommes sans le leur dire. » (L’Équipe, 6 juillet 1961). Ceux qui aiment Blondin liront ce livre qui nous le restitue tel qu’il était : superbement doué, chaleureux, caustique et si fragile. [ Sgné : M. L. dans " Le Bulletin célinien", n° 387, juillet-août 2016 ]
Une belle âme .
5/5 Faits et Documents.
.----. L'auteur, qui a fréquenté le journaliste et écrivain Antoine Blondin dans les années 80, brosse le portrait d'un " blessé de la vie " qui, derrière les excès publics, cachait une belle âme. [ citation du numéro 415 , 1-31 mai 2016 de " Faits et Documents ]