L'arme fatale, vous connaissez ? Vous pensez tout de suite à quelque chose de létal, d'ultra violent. Eh bien non, l'arme fatale, ce n'est pas ça du tout.
C'est exactement le contraire.
L'arme fatale est un conglomérat d'indignation, de bons sentiments et de morale à quatre sous. Avec ça, vous renversez sans coup férir une montagne de sagesse et de bon sens.
Il n'y a pas de remède contre l'arme fatale. Son nom est "antifa". Elle éradique toute résistance, fait taire toute voix critique, neutralise toutes les consciences, décrédibilise toute réflexion. Voilà le nouvel évangile.
Plutôt que de subir l'arme fatale sans réagir, l'auteur de ce petit récit tente l'impensable, ose le blasphème suprême qui consiste à rire de ce nouveau dogme qui a remplacé la raison par l'émotion. En déridant les zygomatiques des lecteurs, ce texte contribuera peut-être à décrisper le débat politique. Car si le rire, cet antidote puissant contre la connerie, est bien le dernier acte de résistance avant le désespoir, il est aussi l'attitude la plus libératrice de l'homme.
Avec l'amour. Mais l'amour peut être pris en otage. Le rire pas.
Oskar Freysinger, 51 ans, est conseiller national (député) suisse. Il est une figure importante de son parti, l'UDC (Union démocratique du Centre), principal parti du pays avec presque 30% des voix. Il est par ailleurs lauréat du concours de poésie du Festival Rilke de Sierre, et auteur de nombreux ouvrages, en français (Le nez dans le soleil, Outre-Pensées, i-mages) et en allemand (Die SchachspiraIe, Brüchige Welten).