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Anouilh - Qui suis-je ?

Référence : 85630
2 avis
Date de parution : 1 septembre 2014
Éditeur : PARDES (EDITIONS)
EAN 13 : 9782867144806
Nb de pages : 128
12.00
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Description
Né à Bordeaux et venu tout jeune à Paris, Jean Anouilh travaille quelque temps, après son baccalauréat, comme secrétaire du théâtre dirigé par Louis Jouvet, puis décide très tôt de vivre de sa plume. Le Bal des voleurs, Léocadia, La Sauvage, Le Voyageur sans bagage, Eurydice, pièces « roses » ou « noires », mises en scène par André Barsacq, datent des années trente. Anouilh vit alors avec Monelle Valentin, l'interprète d'Antigone, qui sera jouée en 1944 et fera l'objet de polémiques. Après la Libération, il tente en vain d 'obtenir du général de Gaulle la grâce de Robert Brasillach.
Par la suite, il compose une série de chefs-d'œuvre, dont La Répétition, Colombe, L'Alouette, Becket , L'Hurluberlu, affronte la critique avec Pauvre Bitos, écrit des scénarios de films (Monsieur Vincent), traduit et adapte, avec l'aide de son épouse Nicole, des textes étrangers, assure des mises en scène.
Ayant cessé, de 1959 à 1964, d'écrire pour le théâtre, il revient à la scène en s'incarnant dans le protagoniste et en mêlant le rêve à la réalité (Cher Antoine, Les Poissons rouges). Retiré en Suisse avec sa dernière compagne, il refuse d' entrer à l'Académie française. Il exprime dans ses dernières œuvres, dites « farceuses », une vision de l'humanité de plus en plus pessimiste. Il s'éteint à Lausanne en 1987, laissant près de cinquante pièces de théâtre que l'on reprend toujours avec succès.
TitreAnouilh - Qui suis-je ?
Auteur BLANCART-CASSOU (Jacqueline)
ÉditeurPARDES (EDITIONS)
Date de parution1 septembre 2014
Nb de pages128
EAN 139782867144806
PrésentationBroché
Épaisseur (en mm)10
Largeur (en mm)140
Hauteur (en mm)210
Poids (en Kg)0.19
Les avis clients
Synthèse précieuse !
5/5 https://www.delitdimages.org/
.----. Anouilh, de son vivant, avait suscité de nombreuses études. Des études sur l’œuvre davantage que sur l’homme. La synthèse de Jacqueline Blancart-Cassou, parue dans la collection « Qui suis-je ? » de chez Pardès, est précieuse car, pour l’essentiel, on ne connaît donc l’auteur Jean Anouilh que par son théâtre, par une vingtaine de pièces, qui furent des succès et qui sont constamment reprises. Ou par quelques rares textes trop pudiques pour nous en apprendre beaucoup (Drôle de père, par Caroline Anouilh ou le texte autobiographique : La Vicomtesse d’Eristal n’a pas reçu son balai mécanique). L’homme était très attachant, aussi. Attachant dans ses désespérantes tentatives pour être reconnu par Louis Jouvet (qui l’appelait « le miteux »), attachant dans son combat perdu pour sauver Robert Brasillach, attachant dans sa compassion pour les épurés de 1944, qu’il a défendus dans quelques-unes de ses meilleures pièces. Au lycée, Anouilh va recevoir une note de 1 sur 20 pour une rédaction (comme on disait alors) sur Racine, avec ce commentaire : « Devoir qui marque une absence totale de mesure, de goût et de tact et beaucoup d’ignorance. Plaisanteries naïves, puériles et déplacées. » C’est que très tôt Anouilh fait en quelque sorte entrer le théâtre dans le théâtre (on pense au Dîner de têtes, Colombe, La Répétition ou l’amour puni, L’Alouette, La Grotte, Ne réveillez pas Madame, La Belle vie, Cher Antoine etc.), et cette subversion des codes habituels du théâtre peut en effet être prise pour un jeu naïf et puéril. Mais cette approche est en fait d’une grande subtilité et crée chez le spectateur une jouissance très particulière. La marque propre d’Anouilh, c’est de confondre le théâtre et la vie, nous explique Jacqueline Blancart-Cassou, et ceci dans des jeux de scènes véritablement géniaux, en tout cas souvent très novateurs. On a honte pour Louis Jouvet, quand on apprend qu’il avait trouvé amusant Le Bal des voleurs, mais qu’il considérait que la pièce aurait dû être réécrite par Sacha Guitry ! Bien évidemment Guitry, c’est de l’excellent théâtre. Mais on est en droit de penser qu’Anouilh lui est encore supérieur, si tant est que la comparaison entre les deux hommes ait du sens. Aujourd’hui, trente-quatre de ses pièces ont été rééditées dans la Bibliothèque de la Pléiade, reconnaissance, en quelque sorte, de leur appartenance au patrimoine classique. Mais en fait, très tôt Pierre Fresnay et les Pitoëff surent identifier son talent. Et le public aussi. Dès 1931 et sa pièce Hermine, puis en 1933 avec Le Bal des voleurs, celui qu’on prend d’abord pour un boulevardier va connaître le succès. Un succès qui ne se démentira plus jamais. Anouilh a été joué et continue à être joué par les plus grands acteurs : Fresnay et les Pitoëff, on l’a vu, mais aussi Yvonne Printemps, Suzanne Flon, Michel Bouquet, Danièle Delorme, Yves Robert, Jacques Dufilho, Jean-Louis Barrault, Madeleine Renault, Simone Valère, Jean Desailly, Pierre Brasseur, Jacqueline Maillan, Louis de Funès, Pierre Mondy, Bruno Cremer, Paul Meurisse, Henri Virlogeux, Jean Le Poulain, François Périer, Sophie Daumier, Françoise Rosay, Jean-Pierre Marielle, Michel Galabru, Michael Lonsdale, Daniel Gélin, Christian Marin, Sabine Azéma, Bernard Blier, Guy Tréjean, Jacques Fabbri, Sophie Marceau, Lambert Wilson… pour ne citer que les plus connus ! La rapide étude de chez Pardès donne vraiment envie de lire ou relire ses pièces roses, noires, brillantes, grinçantes, baroques, secrètes ou farceuses, mais surtout de les voir à la scène. Car la qualité du théâtre ne se révèle vraiment que lorsqu’il est joué. Lire L’Alouette ou Antigone (d’après Sophocle, bien entendu), c’est bien, les voir au théâtre, c’est la garantie d’une émotion fulgurante. Quant à Pauvre Bitos ou le Dîner de têtes, pièce écrite en 1956 et trop rarement jouée, c’est une pièce extraordinairement politique, qui fait d’Anouilh notre Sartre à nous, avec le génie en plus. Si Anouilh est à l’affiche quelque part, courez-y. C’est le seul conseil que l’on puisse vous donner. Et pour faire votre choix, référez-vous, si nécessaire, aux commentaires et résumés de chacune de ses pièces majeures, tels que figurant à la fin de la biographie de J. Blancart-Cassou. Car c’est le grand mérite de ce livre : on meurt d’envie de retourner au théâtre et de voir ou revoir tout Anouilh ! [ Signé Francis Bergeron sur " Délit d'images " le 15 avril 2017 ]
Regrets !
1/5 Norbert
Avec un regret énorme, je refuse d'acheter cette collection qui est en partie une escroquerie; l'auteur, le plus souvent, n'a jamais donné son accord et encore moins écrit les pages d'étude astrologique !!!!! Je ne donne qu'une étoile à cause de cela .