Une question ?
3/5 Etienne Couvert.
.----. "Il y a quelques jours, mon confesseur m'a conseillé de lire le récit des visions d'Anna Catherine Emmerich, livre édité par P. Tequi. Une des premières visions affirme que la famille de sainte Anne et de la Vierge Marie faisait partie du groupe des Esseniens. Vous comprenez mon étonnement puisque votre livre était plutôt partisan de la thèse qui situait l'existence des Esséniens au Ier siècle après J.-C. Êtes-vous au courant de ces visions ? Qu'en pensez-vous ? "
Réponse : " Anne-Catherine Emmerich n'a pas écrit les visions qu'on lui attribue. Elle fut inspirée par le poète romantique et illuminé Clément Brentano. C'est dans les écrits apocryphes gnostiques qu'elle a trouvé ainsi les inspirations de ses visions. Il n'était donc pas étonnant qu'elle ait reproduit les élucubrations des gnostiques de son temps qui affirmaient l'origine essénienne de la famille de Jésus. Mais cela est complètement faux et contredit par toute l'écriture du Nouveau Testament où il n'est jamais question d'Esseniens. Les soi-disant visions d'Anne-Catherine Emmerich ont été rédigées par Clément Brentano et publiées après sa mort. La voyante n'a pas pu authentifier les dires que le poète lui attribue. Et ceci doit inspirer une méfiance justifiée à cet égard ".
[ Extrait de "La gnose en question" par Etienne Couvert, préface de Christian Lagrave ] .
La bienheureuse Anne Catherine Emmerick, mystique du Land de Münster
3/5 http://www.belgicatho.be/
.----. Anna Katharina Emmerick naît le 8 septembre 1774, dans la communauté d'agriculteurs de lamschen près de Coesfeld (Allemagne).
Elle grandit au sein d'une famille de neuf frères et sœurs. Dès sa plus tendre enfance elle dut aider aux travaux domestiques et agricoles. Elle ne fréquenta que quelques temps l'école, mais elle possédait une bonne instruction dans le domaine religieux. Très rapidement ses parents s'aperçurent de sa vocation à la prière et à la vie religieuse.
Elle travailla trois ans dans une grande ferme des environs, puis apprit la couture et retourna vivre chez ses parents. Elle demanda ensuite à être admise dans divers monastères, mais elle fut refusée car elle ne possédait pas de don particulier. Toutefois, les clarisses de Münster l'acceptèrent à la condition qu'elle apprenne à jouer de l'orgue. Ses parents l'autorisèrent alors à aller vivre dans la famille de l'organiste Söntgen de Coesfeld pour faire son apprentissage ; mais elle n'eut jamais la possibilité d'apprendre l'orgue, car la pauvreté de la famille la poussa à travailler afin de les aider à vivre.
En 1802, elle réussit finalement à entrer au monastère d'Agnetenberg, près de Dülmen, avec son amie Klara Söntgen. Elle prononça ses vœux l'année suivante, participant à la vie monastique avec ferveur, toujours prête à accomplir les travaux les plus durs que personne ne voulait faire. Mais, de 1802 à 1811, elle tomba fréquemment malade et dut supporter de grandes douleurs.
En 1811, le monastère d'Agnetenberg fut fermé, elle devint alors domestique chez l'abbé Lambert, un prêtre qui avait fui la Révolution française et qui vivait à Dülmen. Mais elle tomba à nouveau malade et ne quitta plus son lit. Elle fit alors venir sa plus jeune sœur qui, sous sa direction, s'occupait de la maison.
C'est au cours de cette période qu'elle reçut les stigmates. Ce fait ne pouvait pas rester caché ; le docteur Franz Wesener l'examina et en resta profondément impressionné, devenant son ami fidèle au cours des années qui suivirent.
Une caractéristique de sa personnalité était l'amour qu'elle éprouvait pour son prochain. Elle cherchait toujours à aider les autres, même sans pouvoir se lever de son lit, où elle cousait des vêtements pour les enfants pauvres. De nombreuses personnalités, qui participaient au mouvement de renouveau de l'Église au début du XIX siècle, cherchèrent à la rencontrer.
La rencontre avec Clemens Brentano (poète et écrivain allemand) fut particulièrement significative. A partir de 1818, il lui rendit visite chaque jour pendant cinq ans, dessinant ses visions qu'il publia ensuite. Au cours de l'été 1823, la santé d'Anna Katharina déclina et, la mort approchant, elle décida d'unir sa souffrance à celle de Jésus, en l'offrant pour la rédemption des hommes.
Elle meurt le 9 février 1824.
La vie d'Anna Katharina fut caractérisée par une profonde union avec le Christ; les stigmates qu'elle portait en furent la preuve. Elle éprouva également une profonde dévotion à l'égard de Marie. A travers la foi et l'amour elle servit l'œuvre de la rédemption, disant à ce propos: « J'ai toujours considéré le service au prochain comme la plus haute vertu. Dans ma jeunesse, j'ai prié Dieu afin qu'il veuille bien me donner la force de servir mon prochain et d'être utile. A présent je sais qu'il a exaucé ma prière. »
Anna Katharina Emmerick a été béatifiée le 3 octobre 2004, par Saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyla, 1978-2005). [ Publié le 9 février 2021 par Belgicato , blog de réinformation proposé par des laïcs catholiques belges ]