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Almanach pour une jeune fille triste

Référence : 68678
4 avis
Date de parution : 1 octobre 2013
Auteur : NOEL (Marie)
Collection : LITTER HOR COLL
EAN 13 : 9782220062617
Nb de pages : 536
29.50
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Description
En 1920, aux lendemains d'une guerre mondiale et de conflits intérieurs, Marie Noël effectue une cure de repos à Bellevue où elle rencontre une jeune fille qui souffre, elle aussi, de lassitude et de mélancolie. Elle compose à son intention un florilège de textes qu'elle collecte au gré de ses cueillettes livresques : citations d'auteur, exercices d'écriture, recettes de cuisine, remèdes de grand-mère, sentences de morale, scènes des Evangiles, chansons d'autrefois, poèmes d'aujourd'hui. Elle annote ainsi quatre carnets aux couleurs des saisons. L'écriture terminée, elle quitte sa compagne de convalescence sans lui remettre les feuillets manuscrits. Ceux-ci ne semblent pas lisibles en l'état. Ils sont donc corrigés à de multiples reprises, et ce jusqu'à la mort de la poétesse.
Livre inédit qui respecte l'esprit de Marie Noël et la lettre des versions originales, cet Almanach pour une jeune fille triste propose, tout comme les Notes intimes un recueil de pensées écrites page après page pendant une année. Il invite à (re)découvrir le bonheur dans la simplicité du quotidien.
Edition établie et présentée par Chrystelle Claude.
TitreAlmanach pour une jeune fille triste
Auteur NOEL (Marie)
ÉditeurDESCLEE DE BROUWER DDB (EDITIONS)
Date de parution1 octobre 2013
Nb de pages536
CollectionLITTER HOR COLL
EAN 139782220062617
PrésentationBroché
Épaisseur (en mm)30
Largeur (en mm)142
Hauteur (en mm)212
Poids (en Kg)0.65
Critique du libraire
Ouvrez cet ouvrage au hasard et vous ne pourrez plus vous en détacher ! La grande poète, très appréciée dans nos milieux, rencontre une jeune fille malade et, pour elle, va écrire chaque jour une pensée revigorante qu'elle aura piochée dans ses lectures. C'est un véritable bain de jouvence ! Un très, très bon livre...
Les avis clients
Magnifique
5/5 Famille Chrétienne .
.----. Magnifique victoire contre le désespoir que cet Almanach pour une jeune fille triste, livre inédit qui respecte l’esprit de Marie Noël. Il constitue le versant ­lumineux des Notes intimes de la poétesse catholique. Almanach pour une jeune fille triste est un titre qui intrigue. Un, parce que l’almanach sent un peu le vieux grenier à merveilles. Deux, parce que les jeunes filles (tristes) sont des territoires fragiles et mystérieux. Ce « livre » d’un genre oublié est un inédit de la poétesse Marie Noël (1883-1967), entamé en 1922. Méprisé jusqu’ici des éditeurs, ce manuscrit n’aurait jamais vu le jour sans l’obstination de Chrystelle Claude, professeur de lettres modernes et responsable de l’œuvre de Marie Noël, qui fut convaincue d’avoir découvert un trésor au cours de ses recherches dans la maison auxerroise de l’écrivain. Resituons le contexte. En 1920, Marie Noël vient soigner une dépression à la clinique Bellevue, en région parisienne. Elle est suivie par le Dr Page, qui discernera en elle une prodigieuse sensibilité. Et la révélera à sa vocation d’écrivain catholique, tout empreinte de spiritualité thérésienne. À l’approche de la quarantaine, cette femme ­fragile, aux allures de petite fille, traverse une période sombre de sa vie. L’effroi de la Grande Guerre, ainsi que plusieurs chocs traumatiques (décès de son frère, chagrin amoureux et disparition de sa grand-mère), ont laissé en elle un abyssal sentiment de vide et de solitude.Plongée dans cette petite fraternité de souffrances, Marie Noël se lie d’amitié avec une jeune fille triste : « Tristes les jeunes filles souvent le sont à l’âge de radieuse détresse où l’on manque de tout ce que trop follement on espère, mais celle-ci l’était plus que les autres parce qu’elle était malade ». Que lui offrir d’autre que sa science des mots ? « Je m’efforçais de la distraire et surtout d’aider à se lever chaque matin la pauvre volonté écœurée qui repoussait avec dégoût sa journée nouvelle. Puis je la quittai. Et c’est pour continuer à lui faire prendre le cordial du matin que j’imaginais de lui verser de loin un recueil de pensées tonifiantes pour tous les jours de l’année. » Revenue chez elle, Marie Noël entame donc la rédaction d’un almanach de son cru : vieux « remède de bonne femme », dira-t-elle, consciente qu’une guérison passe par un réancrage dans le temps. Très en vogue autrefois, l’almanach était un ­calendrier agrémenté d’astuces, recettes, dictons et éphémérides tels que la durée des jours et les phases de la Lune « Pour composer à son usage ce vin de santé, je devais chasser résolument de ma mémoire le mauvais temps, le mauvais sort ou plutôt retrouver et faire jaillir du mauvais sort, du mauvais temps, le rayon mystérieux qu’obscurément, ils recèlent. » Formidable graphothérapie ! L’ouvrage ne fut jamais adressé dans son intégralité à sa mystérieuse destinataire. Et pour cause. Probablement insatisfaite, Marie Noël ne cessera d’y retravailler au fil des années (et de son évolution personnelle), en contrepoint de ses célèbres Notes intimes plus sombres. S’y mêlent textes inédits, sentences morales, exercices d’écriture, scènes des Évangiles ou chansons d’autrefois. « Je crois qu’elle espérait que ce manuscrit parvienne un jour aux mains de toutes les jeunes filles. Pour leur redonner assurance, féminité, charisme, foi dans la vie », estime Chrystelle Claude. Il est heureux que ce soit aujourd’hui chose faite. Car la valeur littéraire (et spirituelle) d’un tel ouvrage ne fait pas un pli. Observons la mise en page : encadrement à l’encre rouge pour délimiter métaphoriquement une chambre d’hôpital munie d’une rampe de soutien, blancs typographiques pour dire le manque de mots ou le défaut de respiration. Les textes ne sont pas assemblés par hasard non plus. À l’exemple des moralistes du XVIIe siècle, l’écrivain offre une classification mensuelle qui a pour dessein l’enseignement des vertus : janvier, la sagesse ; février, l’humilité ; et ainsi de suite jusqu’à décembre, l’amour et la joie. Tendre et maternelle, Marie Noël révèle également une image de la femme étonnamment libre, dans tout ce qu’elle a paradoxalement de plus ­traditionnel, citant indifféremment Montaigne, George Sand, saint Bonaventure, Georges Duhamel, Hugo. Chaque phrase vaut de l’or. Et sonne la victoire contre le désespoir. Le cœur à l'ouvrage « Octobre, qu’apportes-tu ? Un livre, une aiguille, une image, une chanson. Enrichis-toi de travail. Visite, pour serrer ton miel, la fleur de toutes les pensées. Ramasse au clair de ton âme, le lent trésor des génies.[...] Mangez ce pain avec respect, n’en mesurez pas et travaillez autant qu’il est en vous, dans la mesure de vos forces, Écolière, par l’étude, au pain que vous gagnerez demain ; Malade, par courage et patience, à votre santé des saisons prochaines. [...] [ Diane Gautret dans " Famille Chrétienne " du 28 septembre 2011 }
Valeur unique .
5/5 Jean Saumur 49
-.-.-. Cet inédit d'un grand poète méritait d'être publié. On y retrouve la simplicité piquante de l’œuvre entière, la saveur fine d'un style pur, généreux, dénué d'affectation, nourri sans apprêt, mais avec le plus charmant naturel, des nuances de la culture la plus tendre, la plus riche d'humanité. On se hâtera de franchir le seuil d'une préface indigeste, dépourvue d'art et de sensibilité littéraire, qui ne fait guère qu'enfiler d'assez rebutantes cuistreries, et qui, par suite, manque son objet, faute d'avoir trouvé le ton juste, celui du modèle. A son école, il ne devrait pas être trop difficile de se débarrasser du fatras d'un pseudo-savoir et de s'en nettoyer l'esprit ; par l'expérience de la souffrance méditée, par la prière et les exercices spirituels, par la beauté de son style, Marie-Noël a su enrichir nos lettres du ton sobre, dépouillé, nu, qui donne à la langue du cœur, trop peu connue, sa valeur unique et rare. [ Jean-Claude Lampe le 29 juin 2011 ] Je me suis permis de reprendre ce commentaire relevé sur le net car ce livre mérite de démultiplier les échos !
Un trésor, ne vous arrêtez pas au titre !
5/5 Plaisir de Lire .
.----. Par pitié ne vous arrêtez pas à ce titre qui pourrait être dissuasif, et goûtez cet inédit ! Il vous accompagnera chaque jour par une phrase qui, sans être une méditation sera un antidote à la " dépression nationale " ambiante... Un trésor qui devrait être dans toutes les familles ! .----. .********. .----. POUR QUI CE LIVRE ? Pour les jeunes filles, jeunes femmes ou même les grands-mères qui verront ainsi la vie sous un autre jour... [ numéro 159 - mars 2012 de " Plaisir de Lire " ( 31 rue Godot de Mauroy - 75009 - Paris ) le numéro 7,10 euros - l'abonnement : 28 euros ].
GRANDE POESIE
5/5 REVUE DES CERCLES D'ETUDES D'ANGERS
La chanson savente et claire de Marie-Noel nous frappe par sa simplicité et sa sincérité. Aucun écran entre son âme et son oeuvre, entre son âme et son lecteur. Dans toute la musique de son oeuvre, on retrouve la fraicheur, la gaité, l'humour, la tendresse, la profondeur : ce qu'il y a de plus vrai en nous. ... ... ... ...Cet émoi, que Charles du Bos appelle "tragique-étouffé", elle l'exprime tantôt sur le mode pathétique, tantôt sur le mode moqueur et elle joue de ce contraste, comme elle sait jouer du vieil alexandrin. Celui-ci n'est d'ailleurs pas son seul recours. Sa forme étudiée et traditionnelle est d'une souplesse et d'une variété étonnante qui nous fait songer parfois à La Fontaine. Elle parle elle-même de cette recherche "d'alexandrins brisés, haletants, hésitants autour de l'ordre" (Notes intimes p.201), mais toujours maitrisés. ... ... ... ...Poèmes, contes, chansons, toute cette oeuvre de Marie-Noel témoigne en tous cas d'une grande poésie, mais aussi d'une grande foi. C'est ce qui nous touche tant. (REVUE NUMERO 3 FEVRIER 1984 °.