Il avait révolutionné le monde antique
5/5 https://www.jesuisfrancais.blog/
.----. 331 av. J.-C. : victoire d’Alexandre le Grand sur Darius III à Gaugamèles.
Philippe Conrad met régulièrement en ligne, sur les réseaux sociaux, de plus ou moins brèves notes toujours particulièrement intéressantes en matière d’Histoire et d’édition. Il évoque ici – le 1er octobre – la victoire d’Alexandre sur Darius à à Gaugamèles. Et il le fait en rappelant le livre de Jacques Benoist-Méchin, l’un de ses derniers, sur Alexandre. À propos de cet auteur, un lecteur qui est un ami, a ajouté le commentaire suivant avec lequel nous sommes bien d’accord : « Jacques Benoist-Méchin était un historien de qualité, musicologue, auteur de remarquables biographies. Nous ne gagnons rien à ignorer son érudition et ses ouvrages...» Les lecteurs de JSF liront cette notule avec intérêt.
En franchissant l’Hellespont en 334 avec 30 000 fantassins et 5 000 cavaliers, Alexandre se lançait dans une épopée qui, en dix ans, le vit conquérir et pacifier l’Asie centrale, puis poursuivre jusqu’à l’Indus son rêve de fusion des peuples de la Grèce et de l’Orient.
A moins de trente-trois ans, il mourut à Babylone, dont il avait voulu faire sa capitale.
Il avait révolutionné le monde antique, car ses conquêtes firent naître et se développer cette civilisation « hellénistique » dont l’influence persista bien au-delà de la domination romaine.
[ Publié le dimanche 3 octobre 2021 ]
Un des épisodes les plus prodigieux de l’histoire universelle.
5/5 https://leslivresdantoine.com/
.----. « Le Granique, Issus, Arbelès…Trois coups retentissants frappés sur la scène du monde, et le rideau se lève sur un des épisodes les plus prodigieux de l’histoire universelle. Ces trois victoires ont confirmé la supériorité des phalanges macédoniennes sur les gigantesques armées perses. Elles ont consacré le génie militaire d’Alexandre. »
Par cette biographie très synthétique, Benoist-Méchin nous propose d’accompagner le plus célèbre conquérant de l’histoire dans sa quête de l’Orient. Car c’est bien d’une quête dont il s’agit. Parti de Grèce pour punir les Perses de leurs redoutables incursions, Alexandre va découvrir un autre monde qui le transformera. Ceux qu’ils prenaient pour des barbares vont lui apprendre, bien malgré eux, l’existence d’une civilisation raffinée, bien antérieure à la Grèce.
L’élève d’Aristote va alors se persuader que le mysticisme de l’Orient peut merveilleusement se marier avec la logique des intellectuels grecs. Ce sera son rêve, qu’il tentera de matérialiser par une monarchie universelle. L’échec était certain, car Alexandre ignorait que tous les peuples ne sont pas faits pour vivre ensemble, mais quelle épopée !
Benois-Méchin consacra une grande partie de son œuvre à l’Orient, en particulier à ceux qui, venus de loin, tenteront de se l’approprier sans jamais y parvenir. Il appellera cela Le rêve le plus long de l’histoire.
Comme tout biographe, il s’attache un peu trop à son personnage mais il faut le suivre dans ses réflexions pénétrantes : « Les Grecs avaient tort de considérer les peuples de l’Orient comme une espèce inférieure, car leur vocation n’avait jamais été la médiocrité. Seulement, ils s’étaient appliqués à développer en eux d’autres facultés que l’intelligence. Alors que les Grecs s’efforçaient de désintégrer le monde, pour mettre à leur service ses mécanismes secrets, les Orientaux trouvaient plus sages de se soumettre à lui, en l’adorant tel qu’il était sorti des mains de son créateur. »
Un style simple, mis au service d’une intelligence hors pair font de cette biographie un plaisir bien enrichissant. [ Publié le 17 mars 2020 par Antoine de Lacoste sur : https://leslivresdantoine.com/ ]
Civilisation hellénistique
3/5 Revue des cercles d'&tudes d'Angers
.---. Les hommes ne seraient jamais frères s'ils n'étaient pas les fils d'un même père : si Alexandre voulait établir une monarchie universelle, il devait aussi fonder une religion unique avec un seul dieu réconciliant ceux des Grecs et ceux des Barbares. Mais un homme ne saurait faire en lui-même la synthèse des divinités. Comme le remarque M. Benoist-Méchin, une expérience essentielle manquait à Alexandre : la Révélation.
La trahison, du reste, l'entourait, la mort frappait autour de lui : Hephestion, son ami le plus cher, disparaissait. Lui-même était atteint. Le rêve était dépassé. En quelques jours, il fut emporté par un accès de fièvre maligne, et l'empire s'écroula. Mais il en resta cette civilisation hellénistique, qui retint désormais l'Orient de revenir aux mœurs de Suse ou de Babylone. La science, l'art, la raison des Grecs avaient pénétré jusqu'à l'Indus et avaient imprégné la vie des peuples. ( numéro 7, avril 1964 ).