Aime la Révolution
Référence : 15275
2 avis
Date de parution : 7 novembre 2007
Éditeur : FAYARD (EDITIONS)
Collection : LITT.GENE.
EAN 13 : 9782213635347
Nb de pages : 342
19.30 €
+ d'éco-contribution
Tarifs dégressifs
Tarif par lot
- -soit le lot
Description
Voici un roman inachevé qui porte en germe certaines des grandes œuvres futures de Soljénitsyne : le héros est un jeune homme qui termine ses études de mathématiques à la faculté de Rostov mais se sent plutôt attiré par l'histoire et la philosophie. Il arrive à Moscou le 22 juin 1941, jour de l'offensive allemande. Ayant été réformé à cause d'une tumeur, il ne peut s'engager alors que son rêve est de servir dans l'artillerie.
Toute la narration est à la fois un portrait psychologique de ce jeune Soviétique modèle, sincèrement dévoué au régime et à la Russie mais gardant, avec beaucoup de naïveté, une certaine indépendance de jugement, et qui va tout mettre en œuvre pour se faire muter en première ligne, et grâce aux missions qui lui sont confiées, une description saisissante de la Russie du Sud (entre Rostov et Stalingrad) dans les premiers mois des hostilités : une ville de province dont le front se rapproche, un immense convoi de télègues et de chevaux qui se replie vers l'arrière, la question cosaque suggérée, et une peinture extraordinaire des conditions de circulation des déplacements en train dans la Russie en guerre.
L'originalité du matériau historique est encore mise en valeur par une forme littéraire extrêmement travaillée, d'autant plus remarquable que la rédaction de ces pages remonte pour l'essentiel à la fin des années 1940, avant les œuvres déjà connues de l'auteur d'Une journée d'Ivan Denissovitch.
Toute la narration est à la fois un portrait psychologique de ce jeune Soviétique modèle, sincèrement dévoué au régime et à la Russie mais gardant, avec beaucoup de naïveté, une certaine indépendance de jugement, et qui va tout mettre en œuvre pour se faire muter en première ligne, et grâce aux missions qui lui sont confiées, une description saisissante de la Russie du Sud (entre Rostov et Stalingrad) dans les premiers mois des hostilités : une ville de province dont le front se rapproche, un immense convoi de télègues et de chevaux qui se replie vers l'arrière, la question cosaque suggérée, et une peinture extraordinaire des conditions de circulation des déplacements en train dans la Russie en guerre.
L'originalité du matériau historique est encore mise en valeur par une forme littéraire extrêmement travaillée, d'autant plus remarquable que la rédaction de ces pages remonte pour l'essentiel à la fin des années 1940, avant les œuvres déjà connues de l'auteur d'Une journée d'Ivan Denissovitch.
Titre | Aime la Révolution |
Auteur | SOLJENITSYNE (Alexandre) |
Éditeur | FAYARD (EDITIONS) |
Date de parution | 7 novembre 2007 |
Nb de pages | 342 |
Collection | LITT.GENE. |
EAN 13 | 9782213635347 |
Présentation | Broché |
Épaisseur (en mm) | 24 |
Largeur (en mm) | 135 |
Hauteur (en mm) | 215 |
Poids (en Kg) | 0.45 |
Biographie
Alexandre SOLJENITSYNE (1918-2008) Alexandre Issaïevitch Soljenitsyne ou Soljénitsyne, est né le 28 novembre 1918 à Kislovodsk et il est décédé le 3 août 2008 à Moscou. Voir plus
Critique du libraire
Récit inachevé, écrit en convoi militaire en 1941. Ces pages ont été publiées pour la première fois en russe en 1999 dans un recueil des oeuvres de jeunesse de Soljénitsyne. Portrait psychologique d´un jeune soviétique modèle.
Les avis clients
Ce livre captive .
5/5 Réseau Regain .
.----. Le personnage qui s’appelle Nerjine
(d’abord Serge, puis Gleb) est un alter
ego de l’écrivain, qui l’a suivi dans
presque toute son oeuvre. C’est lui le
héros du roman inachevé publié à
Moscou en 1997, en français aujourd’hui.
Écrit à Marfino, la prison laboratoire
où se passe l’action du Premier
Cercle, le présent opus fut rédigé sur du
papier ligné allemand ("trophée de
guerre"), de la petite écriture minutieuse
de l’enseignant-"zek" qui a appris à cacher
ses textes. Texte de débutant,
c’est aussi un roman d’apprentissage de
la vie. L’étudiant maigrichon, à peine
sorti des amphis, comme l’écrivain
toujours piaffant, a eu un mois d’enseignement avant d’être mobilisé,
et de périr à la "guerre révolutionnaire"
qui apportera au reste de la planète
le régime mathématiquement parfait
que la Russie a inventé. Mais
l’apprentissage de ce jeune homme sincère
et idéaliste se fait par à-coups, où
l’on trouve beaucoup des germes de
l’oeuvre future. La Révolution n’est
pas si facile que ça à aimer! . ********. .
L’apprentissage, ce sont les dialogues
avec le couple Diomidov, qui a connu
les camps, et sait comment fonctionne
le grand hachoir humain; c’est l’arbitraire
de la police appliquant les consignes de
vigilance; c’est la haine des femmes cosaques
pour les rouges qui viennent tout
piller…c’est aussi c’est la découverte du
peuple, cohue malmenée, fataliste et
cruelle. Nerjine découvre et la férocité
de ce peuple et son éternelle sagesse celle
du Platon Karataïev de Guerre et Paix.
Le titre du roman est un vers de Boris Lavreniov,
romantique bolchevique des années
1920. Et il a failli être le titre du roman
de l’auteur sur la révolution de
1917. Ce titre dit tout le mélange
d’amour et d’ironie. . ********. .
Texte inachevé, mais passionnant
pour qui veut découvrir le génie qui
s’ébauche. Déjà un lexique surprenant
plongeant dans le parler vigoureux du
peuple, une observation aiguë des
hommes et des choses, de superbes visions
nocturnes, alimentant des confidences
effrayantes sur le dérèglement
de l’histoire humaine. . ********. .
L’instit Gleb, devenu piètre palefrenier,
découvre la noblesse des chevaux,
la solidarité de l’animal avec
l’humain, la beauté de la steppe du
Don. Gleb était un rêveur aux pieds légers,
le voici entravé par la découverte
de la violence, apercevant
l’immensité de l’Archipel en un soir,
l’énormité de la Roue de l’histoire à sa
première apparition. Tel quel, inachevé,
roman d’apprentissage d’un adolescent
soviétique futur prophète de la
libération morale, ce livre captive.
Même son aspect inachevé lui confère
du mystère. [ Cette notice est le début d'un texte portant sur trois livres de l'auteur ; la suite étant sur " Réflexions sur la révolution de Février " et " Une minute par jour " --- Notes de lectures de Georges Leroy du mois de février 2008 ]
Un écho d'Henry Coston sur l'auteur.
3/5 Lectures Françaises / 1974.
.----. "SOLJENITSYNE,APRèS TANT D'AUTRES..." Qu'il nous soit permis, en élevant à notre tour une protestation contre cette inqualifiable atteinte aux droits de la personne humaine, comme disent certains tartufes, de faire remarquer que le sort de Brasillach et de Paul Chack, de Maurras et de Béraud, de Pierre-Antoine Cousteau et de Rebatet, pour ne parler que des disparus, était beaucoup moins enviable encore. Ils auraient probablement préféré être bannis... surtout s'ils avaient eu la certitude, comme leur confrère soviétique, de trouver en Suisse deux petits milliards d' A.F. ( droits d'auteur) pour subsister ! ( numéro 203 - mars 1974 ).