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A la droite du Christ - Les catholiques traditionnels en France depuis le concile Vatican II 1965-2015

Référence : 104296
1 avis
Date de parution : 27 novembre 2015
Éditeur : CERF (EDITIONS DU)
Collection : HISTOIRE
EAN 13 : 9782204103831
Nb de pages : 272
22.00
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Description
Partout, ils manifestent. À Avignon, contre Piss Christ. À Lyon, contre le mariage gay. À Paris, contre Golgotha Picnic.
Ils ont pour inspirateurs Mgr Lefebvre ou l'abbé de Nantes. Ils ont pour maîtres à penser Gustave Thibon, Jean Ousset ou Jean Madiran. Ils écoutent Radio-Courtoisie, ils lisent Présent. Ils rassemblent, autour de nostalgiques de la Vendée, de Vichy et de l'Algérie française, de jeunes identitaires.
Ils disent défendre la liturgie, mais soutiennent le nationalisme. Ils se veulent religieux, mais font de la politique. Ils sont peu nombreux, mais pas sans influence.
De l'occupation de Saint-Nicolas-du-Chardonnet en 1977 aux mobilisations contre le Synode sur la famille de 2015, en passant par le schisme de 1988 et le Motu proprio de Benoît XVI en 2007, voici une plongée dans le monde souterrain des "tradis".
Une enquête décisive à l'heure des grandes refontes idéologiques qui travaillent la France. 
Olivier Landron enseigne l'histoire du christianisme contemporain à la faculté de théologie de l'université catholique de l'Ouest-Angers. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages dont, aux Éditions du Cerf, Le catholicisme vert.
TitreA la droite du Christ - Les catholiques traditionnels en France depuis le concile Vatican II 1965-2015
Auteur LANDRON (Olivier)
ÉditeurCERF (EDITIONS DU)
Date de parution27 novembre 2015
Nb de pages272
CollectionHISTOIRE
EAN 139782204103831
PrésentationRelié
Épaisseur (en mm)22
Largeur (en mm)135
Hauteur (en mm)211
Poids (en Kg)0.32
Les avis clients
À la droite du Christ
5/5 Le Sel de la Terre, n°98, automne 2016
Si Maurras n'existait pas, il y a longtemps que les progressistes l'auraient inventé. C'est si pratique ! Dès qu'il faut expliquer la réaction traditionaliste, le réflexe est immédiat : rouvrir le dossier Action française. On ajoute quelques références au régime de Vichy ou à l'OAS, pour meubler un peu, mais sans jamais s'éloigner de l'AF. Mgr Lefebvre, c'est Charles Maurras en soutane, qu'on se le dise. La reductio ad Maurrassum est en train de devenir un véritable rite, chez les néo-modernistes. En 1998, commentant la façon dont André Caudron présentait Mgr Lefebvre comme « Sensible aux thèses de l'Action française », nous écrivions ici même (Sel de la terre 24, p. 77) : On comprend aisément quel est, pour les néo-modernistes, l'intérêt de cette allégation : elle aide à discréditer la résistance catholique à Vatican II, en faisant croire qu'elle se fonde non sur l'enseignement traditionnel de l'Église, mais sur les doctrines politiques d'un homme qui fut presque toute sa vie un agnostique, et, de surcroît (nos néo-Modernistes ne ratent pas une occasion de le rappeler), fut condamné par Pie XI. Le seul problème est que cela est contraire aux faits ; Mgr Lefebvre l'a clairement affirmé aux journalistes qui l'interrogèrent à ce sujet, lors de la conférence de presse du 15 septembre 1976 : QUESTION : — À Lille, il y avait des partis politiques d'extrême droite qui assistaient à votre messe, est-ce que vous pensez vous en désolidariser ? MGR LEFEBVRE. — Oui, absolument. Je n'ai pas été satisfait de voir qu'à l'entrée de la salle de Lille on distribuait Aspects de la France. Je ne vois pas pourquoi. Je ne suis pas Action française. Je ne les méprise pas. Au contraire, dans une certaine mesure, je pense qu'ils essayent de défendre une bonne cause. Mais j'ai regretté qu'ils soient là parce que je ne veux pas qu'on me lie à des choses auxquelles je ne suis pas lié du tout. Je ne suis pas abonné à Aspects de la France et je ne connais même pas ceux qui le rédigent. [...] QUESTION : — Est-ce que c'est Maurras qui forme vos idées politiques ? MGR LEFEBVRE. — Non, pas du tout. Je peux dire que je n'ai pas connu Maurras, je n'ai même pas lu ses oeuvres : je suis peut-être un ignorant à ce point de vue-là. QUESTION : — Pie XI avait condamné Maurras. MGR LEFEBVRE. — Oui, je sais, mais je vous dis que je ne suis pas maurrassien. En 2002, lorsque Mgr Tissier de Mallerais fit paraître sa magistrale biographie de Mgr Lefebvre, le Bulletin Charles Maurras nota très honnêtement : [L'ouvrage de Mgr Tissier] montre de façon convaincante que ni à ce moment, ni plus tard, Marcel Lefebvre ne fut maurrassien ou proche de l'A.F. ; contrairement à ce qu'ont avancé certains journalistes et certains auteurs. L'antilibéralisme de Mgr Lefebvre puisait à d'autres sources : le magistère de l'Église. Mais les néo-modernistes n'allaient pas si facilement renoncer à leur mythe préféré. Ils firent dire à Mgr Tissier l'exact contraire de ce qu'il avait écrit. En 2008, Nicolas Senèze, journaliste à La Croix, ressort le cher Maurras dans La Crise intégriste (Bayard). Et voilà qu'en 2015, Olivier Landron nous le ressert à nouveau dans un ouvrage intitulé À la droite du Christ (sous-titré : Les catholiques traditionnels en France depuis le concile Vatican 1965-2015). Tout voir par le petit côté Olivier Landron enseigne, semble-t-il, l'histoire du christianisme contemporain à la faculté de théologie de l'université catholique de l'Ouest (à Angers). On a peine à le croire. Obsédé par les questions politiques, il semble absolument incapable d'aborder son sujet (essentiellement religieux) sous l'angle de la foi et de la doctrine. Est-il même conscient qu'il existe une doctrine catholique ? Tout est systématiquement vu par le petit côté. Un petit chef-d'oeuvre du genre en page 76 : Selon le frère François Cassingena-Trévedy, les causes psychologiques de l'attachement des traditionalistes à la notion de sacrifice sont à rechercher du côté du traumatisme occasionné par la Révolution française en 1789 et par la mort de Louis XVI en 1793. Quand ce n'est pas l'angle politicien, c'est l'aspect économique. Voici la conclusion du chapitre sur la FSSPX et la FSSP (p. 134-135) : Plus de vingt ans après la mort de son fondateur Mgr Lefebvre survenue en 1991, la Fraternité Saint-Pie X conservait un certain dynamisme. En 2011, son budget s'élevait à 38,4 millions d'euros, dont 23,8 de fonds de réserve et 13 de placements financiers. La même année, elle avait reçu 3 millions d'euros de dons. Entre 1970 et 2000, les legs faits à la Fraternité Saint-Pierre s'élevaient à une somme équivalente à trente millions d'euros. En 2014, elle avait 500 prêtres dont le tiers officiait en France. « Une grave erreur » Faute de s'élever à une vision doctrinale, l'auteur multiplie les jugements absurdes. Il affirme que Mgr Lefebvre « en est arrivé à remettre en cause le dogme de l'infaillibilité du pape défini par le concile Vatican I » (p. 39). Ou bien : L'historienne Nicole Lemaître a fait remarquer que les lefebvristes commettaient une grave erreur en faisant passer Pie V pour un pape purement conservateur [p. 104]. La grave erreur ne serait-elle pas plutôt de confondre lefebvrisme et immobilisme ? Et d'imaginer, du coup, que les lefebvristes sont incapables d'honorer un pape saintement et audacieusement réformateur, mais doivent forcément se représenter saint Pie V comme une momie vivante, dont le grand mérite aurait été de ne pas bouger le petit doigt de tout son pontificat ? Sédévacantisme ? Visiblement écrit à la va-vite, l'ouvrage malmène aussi les faits, et même la plus élémentaire chronologie. Il situe entre 1961 et 1965 le refus de la nouvelle liturgie par Mgr Ducaud-Bourget (p. 86). Confondant les quelques modifications de la messe effectuées par Jean XXIII avec la révolution liturgique de Paul VI, il affirme que « Mgr Lefebvre n'avait pas toujours été hostile au rite de Paul VI. C'est ainsi qu'il célébra la messe avec les modifications introduites par le Concile jusqu'en 1974 » (p. 76). Il déforme les rapports entre Jean Madiran et Mgr Lefebvre après les sacres de 1988, en inventant « une violente polémique », où le premier aurait accusé le second de sédévacantisme : Le geste de l'archevêque rebelle, selon lui, impliquait automatiquement une forme de sédévacantisme signifiant que Jean-Paul II n'était plus le pape aux yeux de la Fraternité Saint Pie X et des lefebvristes en général [p. 171]. De fait, Madiran a refusé d'approuver les sacres de 1988. Mais il a aussi évité de les condamner. Et il s'est bien gardé de traiter Mgr Lefebvre de schismatique, d'excommunié ou de sédévacantiste. Il a d'ailleurs, finalement, reconnu publiquement le bien fondé desdits sacres, peu avant sa mort, devant les caméras des réalisateurs du film sur Mgr Lefebvre (son interlocuteur n'avait pas prévu d'en parler, mais Madiran y est venu de lui-même, spontanément, comme si, après mûre réflexion, il tenait à exprimer avant de mourir cette approbation tardive). Curieusement, c'est dans le paragraphe intitulé « le sédévacantisme » que l'auteur rapporte la fondation de la Fraternité Saint-Dominique des dominicains d'Avrillé (p. 80-82). Passons sur le récit très fantaisiste (la date, le lieu et deux noms propres sur trois sont faux). Rappelons quand même que lesdits dominicains d'Avrillé n'ont jamais été sédévacantistes (à la différence de la Fraternité Saint-Vincent-Ferrier, de Chémeré, dont les fondateurs se sont détournés d'Avrillé précisément par sédévacantisme, avant de se rallier à Vatican II quelques armées plus tard). L'insistance sur ce sujet est en tout cas étrange. À la reductio ad Maurrassum, qui fonctionne si bien depuis cinquante ans, les néo-modernistes veulent-ils ajouter, désormais, la reductio ad sedevacantismum ? <p align="right">S. F. <a href= http://www.seldelaterre.fr// target=_blank>www.seldelaterre.fr</a>