L'année 1812 s'inscrit au nombre de ces temps décisifs qui précipitent l'histoire.
Pour l'Empire français, ce fut le commencement de la fin. Au faîte de sa puissance, Napoléon régente le continent. En mai, à Dresde, presque toute l'Europe lui fait la cour. En décembre, tout est joué. Il vient de perdre la plus grande armée jamais réunie et doit regagner Paris pour faire face à un nouvel assaut. Mais 1812, ce n'est pas seulement l'incendie de Moscou et la. Berezina.
C'est aussi la vie tranquille, loin de la guerre, pour des illustres - Beethoven, Chateaubriand, Hegel - et des millions d'inconnus. C'est encore l'éveil des peuples, des sentiments nationaux, en Pologne, en Espagne, en Allemagne, en Russie, en Italie... Les arts, les lettres, la philosophie se mêlent à la politique et donnent des chefs-d'oeuvre. 1812 est l'année de Goethe, de Géricault, de Goya, de Turner ou de Canova. L'auteur fait ainsi un tour d'Europe, où se confronte le génie des peuples, pour le meilleur et pour le pire, pour la paix et pour la guerre.
Jean-Joël Brégeon, historien, a publié plusieurs ouvrages consacrés à la Révolution, à l'Empire et à la Restauration : Carrier et la Terreur nantaise, L'Egypte de Bonaparte, Kléber, Napoléon et la guerre d'Espagne, La Duchesse de Berry, Ecrire la Révolution française.