Toute oeuvre de restauration du bien commun réjouit les coeurs
5/5 https://www.a-f-s.org
.----. On en parle beaucoup ! Le nombre et la cadence des parutions sur le sujet semblent proportionnels au délitement de notre société et à l’incapacité de "vivre ensemble" ! Pour ne citer que deux des plus récents, Viser le bien commun, ou Enracinement et bien commun, les titres ne manquent pas…. Notre numéro de décembre recensait les contributions de plusieurs auteurs publiées chez Hora Decima. Ce n’est pas sans raison. Le bien commun est au coeur de tout vie sociale.
Le père Jean-Dominique, dans le prolongement de son livre Sept leçons de politique, revient sur le sujet, tant il est le coeur de la science politique. Le bien commun de toute société, à quelque niveau que ce soit, légitime l’autorité chargée de la vie de la communauté.
Et ceci à tous les degrés de la hiérarchie des sociétés interdépendantes les unes des autres. Non seulement pour s’assurer que chacun dispose des choses nécessaires à la vie mais vive bien, grâce à la coopération ordonnée et harmonieuse des hommes et des sociétés qui constituent la Cité. La contribution de chacun à la réalisation du bien commun, les biens matériels et immatériels qu’il reçoit en retour sont source de bien-être et de bien vivre.
Si le bien commun est le moyen nécessaire de la vie terrestre bonne (bien commun intrinsèque) – car il est condition de la paix, tranquillité de l’ordre – il est aussi le moyen de parvenir à la béatitude éternelle.
Il en est la porte ouverte. Il est le chemin d’accès au bien commun extrinsèque, Dieu. La finalité de la société terrestre ne peut être étrangère, ne peut ignorer, ne peut combattre cet ordre de la Création.
La lecture du livre met progressivement en lumière la raison pour laquelle notre monde moderne ne peut comprendre, ne peut réaliser, au sens d’incarner et de rendre réel le bien commun terrestre du fait de son rejet de Dieu. C’est la prise en compte de ces deux réalités – l’homme fait à terme, pour vivre en société mais ayant une destinée éternelle – qui est source de joie que l’auteur définit comme…
… le repos dans un bien que l’on a connu, aimé, désiré et que l’on possède désormais. Cette dilatation du coeur trouve sa plénitude dans la possession parfaite du bien le plus élevé, parfaitement réalisé. Mais les étapes qui conduisent à cette félicité sont éclairées, réchauffées, réjouies par anticipation. La joie du
sommet anime l'ascension.
Et de souligner : « Toute oeuvre de restauration du bien commun de la cité aussi modeste soit-elle, réjouit les coeurs. » C’est bien notre conviction à l’AFS, nous tâchons de nous y employer au mieux !
Signé : JH dans le n° 287 de juin 2023 de l'AFS.
P.S. : L’AFS est une association de laïcs désireux de FAIRE CONNAÎTRE ET APPLIQUER LA DOCTRINE DE L’ÉGLISE notamment en matière politique et sociale et qui publie une revue bimestrielle. Vous pouvez demander une documentation de la part de Chiré, à l'AFS - BP 80833 - 75828 - Paris cedex 17 - afs.paris17@gmail.com
Argument infaillible ?
5/5 https://www.lesalonbeige.fr/
.----. C’est l’objectif d’un nouvel ouvrage écrit par un dominicain et intitulé Le bien commun. Joie commune. En ces temps d’individualisme, de revendications communautaristes et catégoriels, le terme de « bien commun » est employé souvent comme l’argument infaillible des causes les plus diverses. Pour les uns, tout citoyen devrait voter Monsieur Untel, qui serait un « moindre mal ». « pour le bien commun ». Pour un autre, tout bon chrétien devrait se faire injecter des vaccins « pour le bien commun ». « Pour le bien commun », il faudrait rejoindre un giron unique (“le phare de la Tradition” ?) sans le moindre risque.
Il serait temps, peut-être, de se poser un peu et de tâcher de définir ce fameux « bien commun ». Le bien commun, le réalisme politique seraient-ils un palais interdit ou un conte de fées ?
L’auteur critique notamment le personnalisme et l’absolutisation de la dignité de la personne humaine
La dignité de la personne humaine n’est donc pas un absolu. Elle est relative à l’agir de celle-ci et donc à son ordination au bien commun. Est digne celui qui est ce qu’il est et qui agit selon ce qu’il est. La dignité prétendument absolue du personnalisme est la dignité de la puissance, la richesse de ce qui n’est pas encore.
En définitive, en voulant majorer la dignité de la personne humaine, l’objection apporte de l’eau au moulin du réalisme. Certes, la personne doit chercher la dignité. Mais elle ne peut le faire qu’en se dévouant au bien commun de toutes les communautés auxquelles elle appartient. Le bien particulier n’est en acte, il n’est achevé et réel, que s’il est réellement ordonné au bien commun.
[ Publié par Michel Janva le 12 novembre 2022 ]
P.S. : Salon Beige, qui êtes-vous ?
Nous sommes quelques laïcs catholiques, dans la tranche d'âges 30-50 ans. Ce qui nous unit, c'est notre Foi catholique et notre désir, au fil de l'actualité, de réfléchir à voix haute sur la façon de l'appliquer dans la société actuelle.
Un thème fondamental
5/5 Reconstruire n°18 oct 2022
Quatorze chapitres courts pour traiter une question complexe. C’est le pari du Père Jean-Dominique Fabre qui aborde la notion de bien commun de manière très didactique, à l’école de saint Thomas d’Aquin. Malgré des notes et des renvois, un regret: l’absence de bibliographie sur ce thème fondamental.